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AUX COMMANDES DE L'ECONOMIE - LA FRANCE EN 2012 : FAILLITE OU REPRISE ?

Quel sera l'état de l'économie française à la fin du quinquennat de Nicolas Sarkozy ? Radieuse ou morose ?


Marc TOUATI
Marc TOUATI
Les deux cas de figure sont possibles. En effet, si la France s'est dotée d'un nouveau Président qui a fait de la réforme vers une économie plus fluide et plus réactive son leitmotiv, la réalisation d'une croissance durablement forte est encore loin d'être assurée. Tout d'abord parce que les promesses n'engagent que ceux qui y croient et rien ne nous permet aujourd'hui d'affirmer que les nouveaux dirigeants du pays réaliseront toutes les mesures annoncées par le candidat Sarkozy.

On se souvient par exemple qu'en 2002, Jacques Chirac avait promis qu'il engagerait de profondes réformes de l'économie française et que Jean-Pierre Raffarin avait assuré que 50 % des fonctionnaires partant à la retraite ne seraient pas remplacés. Or, cinq ans plus tard, le taux de remplacement a été de quasiment 100 % et les seules véritables réformes des gouvernements Chirac ont été la baisse de l'impôt sur le revenu (et encore seule la moitié de ce qui avait été promis a été réalisée !) et la loi Fillon sur les retraites. Cette dernière n'est en plus qu'une demi-réforme puisque son bouclage financier repose sur une hypothèse de taille : un taux de chômage de 4,5 % de 2010 à 2020 !

Autrement dit, si Nicolas Sarkozy fait les mêmes erreurs que son prédécesseur, la France de 2012 ne sera pas celle qu'il attend. Elle sera plutôt celle de la croissance molle, d'une dette publique à 70 % du PIB, d'un taux de chômage à 9 % et de mouvements sociaux de grande envergure. L'engagement européen de la France pourra alors s'en trouver affecté, avec forte hausse des taux d'intérêt à la clé et nouveau ralentissement économique en prime. Bref, si la France ne s'adapte pas tout de suite à la mondialisation, au vieillissement de sa population et à l'inefficacité de sa puissance publique, la France de 2012 sera celle de la faillite et de l'appauvrissement.

Bien loin de cette triste perspective, il existe fort heureusement une alternative bien plus gaie. En l'occurrence, celle d'une France qui réduit sa pression fiscale au niveau de la moyenne de la zone euro, c'est-à-dire 41 % (contre plus de 44 % aujourd'hui). Dans le même temps, cette France devra aussi réduire le poids de ses dépenses publiques vers les 50 % du PIB (contre 54 % actuellement). Et ce en luttant contre les gaspillages et les inefficacités de l'ensemble des administrations (centrales, locales et sociales).

Enfin, cette France qui bouge devra aussi disposer d'un marché du travail plus fluide et par là même plus riche en emplois. On l'oublie souvent, mais la France est l'un des seuls pays au monde où le volume d'heures travaillés a baissé au cours des vingt-cinq dernières années, en l'occurrence de 6 %, alors qu'il a augmenté de 10 % au Royaume-Uni et de 42 % Outre-Atlantique. Or, ces écarts de quantités de travail effectués correspondent presque exactement aux écarts de croissance observés sur la même période entre la France d'une part et le Royaume-Uni (- 18 %) et les Etats-Unis (- 47 %) d'autre part.

Dans ce cadre d'une économie française libérée, moins rigide, plus fluide et plus efficace, la
croissance forte et durable sera alors au rendez-vous, le taux de chômage pourra avoisiner les 6 % et la population pourra se réconcilier tant avec la politique qu'avec l'économie.


Pour 2012, deux France sont possibles :

AUX COMMANDES DE L'ECONOMIE - LA FRANCE EN 2012 : FAILLITE OU REPRISE ?

Marc TOUATI
Président de ACDE

marc.touati@acde.biz

www.acde.biz






Dimanche 6 Mai 2007



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