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Marc TOUATI
Avec 88 000 créations d'emplois et un taux de chômage de 4,5 % (après 4,4 % en mars), on ne pouvait demander mieux. Et ce d'autant que les heures travaillées ont légèrement reculé (-0,1 %) et le salaire horaire moyen n'a augmenté que de 0,2 %.
Autrement dit, non seulement l'économie et le marché du travail sont bien en train de ralentir mais la résistance des gains de productivité au premier trimestre ainsi que la sagesse des salaires confirment qu'il n'y a pas de risque de dérapage inflationniste.
La voie est donc libre pour un prochain desserrement des taux directeurs de la Fed.
Selon nous, une première baisse du taux objectif des federal funds de 25 centimes pourrait avoir lieu en juin et une seconde à l'automne. N'oublions pas qu'une bonne politique monétaire est une politique « pro-active », c'est-à-dire qui anticipe, sachant qu'un changement de taux d'intérêt met six à neuf mois pour agir sur l'activité. Pour éviter le hard landing, il faut donc réagir dès à présent car si l'on attend que le ralentissement actuel s'intensifie il sera trop tard.
Ben Bernanke le sait très bien et il ne devrait donc pas prendre le risque de maintenir une politique monétaire trop restrictive trop longtemps. C'est à ce prix que la machine américaine ne s'enrayera pas et que le cercle vertueux investissement-emploi-consommation pourra perdurer. Dans ce cadre, après avoir avoisiner les 2,7 % cette année, la croissance des Etats-Unis pourra alors de nouveau dépasser les 3 % en 2008. De quoi rassurer les investisseurs et permettre aux marchés actions de rester bien orientés sans pour autant s'engager dans une bulle.
Autrement dit, non seulement l'économie et le marché du travail sont bien en train de ralentir mais la résistance des gains de productivité au premier trimestre ainsi que la sagesse des salaires confirment qu'il n'y a pas de risque de dérapage inflationniste.
La voie est donc libre pour un prochain desserrement des taux directeurs de la Fed.
Selon nous, une première baisse du taux objectif des federal funds de 25 centimes pourrait avoir lieu en juin et une seconde à l'automne. N'oublions pas qu'une bonne politique monétaire est une politique « pro-active », c'est-à-dire qui anticipe, sachant qu'un changement de taux d'intérêt met six à neuf mois pour agir sur l'activité. Pour éviter le hard landing, il faut donc réagir dès à présent car si l'on attend que le ralentissement actuel s'intensifie il sera trop tard.
Ben Bernanke le sait très bien et il ne devrait donc pas prendre le risque de maintenir une politique monétaire trop restrictive trop longtemps. C'est à ce prix que la machine américaine ne s'enrayera pas et que le cercle vertueux investissement-emploi-consommation pourra perdurer. Dans ce cadre, après avoir avoisiner les 2,7 % cette année, la croissance des Etats-Unis pourra alors de nouveau dépasser les 3 % en 2008. De quoi rassurer les investisseurs et permettre aux marchés actions de rester bien orientés sans pour autant s'engager dans une bulle.
