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Marc TOUATI
Après la bonne tenue de la production industrielle au premier trimestre la semaine dernière et avant la publication demain d'une croissance du PIB appréciable, l'INSEE a vraisemblablement décidé de nous remonter le moral. En effet, elle vient de diffuser son enquête trimestrielle sur l'investissement industriel qui fait état d'une prévision d'augmentation de ce dernier d'environ 7 % en valeur dans l'industrie manufacturière.
La nouvelle est évidemment bonne à prendre, mais doit néanmoins être relativisée par au moins trois facteurs. Premièrement, depuis 2001, l'investissement industriel concerné par cette enquête n'a plus connu une seule année de hausse. Autrement dit, après cinq ans d'atonie, il est un peu logique qu'une augmentation corrective s'opère.
Deuxièmement, il faut noter que 50 % des investissements annoncés sont des investissements de renouvellement (27 %) ou de rationalisation (23 %). En d'autres termes, ce sont des investissements qui, dans le meilleur des cas, stabilisent l'emploi ou alors réduisent les postes via des efforts de productivité. A l'inverse, les investissements d'extension de capacité, potentiellement créateurs d'emplois, ne représentent que 17 % des investissements annoncés. L'impact de cette enquête de l'INSEE sur l'emploi ne doit donc pas être exagéré.
Troisièmement et surtout, il ne faut pas oublier de prendre les résultats de cette enquête avec précaution. En effet, cela fait désormais cinq ans que les industriels interrogés par l'INSEE annoncent en avril une augmentation de l'investissement en valeur pour l'année en cours, avec comme résultat final soit une stagnation soit une baisse (cf. tableau ci-dessous).
L'exemple le plus cuisant étant l'année 2003. Ainsi, en avril 2003, dans cette même enquête, on annonçait une progression de 8 % de l'investissement industriel pour l'année en cours, mais la réalité fut tout autre puisqu'elle consacra une baisse de 6 % ! Il y a encore un an, jour pour jour, cette enquête faisait état d'une progression de l'investissement de 5 % et pour un résultat final désormais connu de 0 % !
Ne prenons donc pas trop pour argent comptant les annonces de cette enquête. Elle constitue certes une nouvelle appréciable mais peu fiable. Tout au plus, elle montre que les industriels ont retrouvé quelques espoirs, qu'il s'agit maintenant de conforter.
La nouvelle est évidemment bonne à prendre, mais doit néanmoins être relativisée par au moins trois facteurs. Premièrement, depuis 2001, l'investissement industriel concerné par cette enquête n'a plus connu une seule année de hausse. Autrement dit, après cinq ans d'atonie, il est un peu logique qu'une augmentation corrective s'opère.
Deuxièmement, il faut noter que 50 % des investissements annoncés sont des investissements de renouvellement (27 %) ou de rationalisation (23 %). En d'autres termes, ce sont des investissements qui, dans le meilleur des cas, stabilisent l'emploi ou alors réduisent les postes via des efforts de productivité. A l'inverse, les investissements d'extension de capacité, potentiellement créateurs d'emplois, ne représentent que 17 % des investissements annoncés. L'impact de cette enquête de l'INSEE sur l'emploi ne doit donc pas être exagéré.
Troisièmement et surtout, il ne faut pas oublier de prendre les résultats de cette enquête avec précaution. En effet, cela fait désormais cinq ans que les industriels interrogés par l'INSEE annoncent en avril une augmentation de l'investissement en valeur pour l'année en cours, avec comme résultat final soit une stagnation soit une baisse (cf. tableau ci-dessous).
L'exemple le plus cuisant étant l'année 2003. Ainsi, en avril 2003, dans cette même enquête, on annonçait une progression de 8 % de l'investissement industriel pour l'année en cours, mais la réalité fut tout autre puisqu'elle consacra une baisse de 6 % ! Il y a encore un an, jour pour jour, cette enquête faisait état d'une progression de l'investissement de 5 % et pour un résultat final désormais connu de 0 % !
Ne prenons donc pas trop pour argent comptant les annonces de cette enquête. Elle constitue certes une nouvelle appréciable mais peu fiable. Tout au plus, elle montre que les industriels ont retrouvé quelques espoirs, qu'il s'agit maintenant de conforter.
Attention aux espoir déçus :
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2001 |
2002 |
2003 |
2004 |
2005 |
2006 |
2007 |
| Prévision de variation de l'investissement lors de l'enquête INSEE d'avril pour l'année en cours |
+ 6 |
-3 |
+ 8 |
+ 5 |
+ 4 |
+ 5 |
+ 7 |
| Variation effective de l'investissement industriel en valeur |
+ 1 |
- 13 |
- 6 |
0 |
- 2 |
0 |
?? |
