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La France est en faillitte

Non ce n’est pas un titre volontairement provocateur et accrocheur mais vide de sens. La France est réellement en faillite. Ou presque. Elle n’est pas en cessation de paiements car elle tient grâce la confiance des marchés financiers et à l’épargne des ménages français qui, heureusement couvre presque à l’euro prés, la dette de la France.


Marc Fiorentino
Marc Fiorentino
Essayons de revenir aux fondamentaux de la micro économie pour comprendre la macro économie.
Soit une entreprise F.
F subit une chute brutale de son chiffre d’affaires du fait de la crise, F fait également face à une explosion de ses dépenses.
F a un « train de vie » délirant. Son patron fait le tour de la planète entouré de centaines de personnes dans des avions privés et tout le management a des voitures de fonction et des équipes pléthoriques à sa disposition.
En plus, F a une dette qui croit de façon exponentielle et une très large de partie de ses revenus consacrée aux paiements des intérêts de cette dette.
Verdict d’un étudiant de première année de Fac d’économie ou d’école de commerce : F doit entrer en procédure de sauvegarde ou en redressement judiciaire. Elle n’est techniquement pas en faillite : elle n’est pas en cessation de paiements car elle bénéficie d’un soutien « abusif » des marchés qui continuent à lui prêter de l’argent qu’elle ne pourra pas rembourser.
Voilà. C’est aussi simple que cela. Pas la peine de faire plus compliqué.

Certes l’Etat n’est pas une entreprise et a des devoirs qu’une entreprise n’a pas. Mais l’Etat, pour assurer un service public minimum, doit se gérer comme une entreprise. Ce n’est pas le cas de la France qui va aggraver sa situation en lançant un Grand Emprunt qui ne va pas servir à rembourser une partie de la dette existante mais à financer des dépenses absurdes qui ne génèreront pas de revenus. Mais la France n’est pas le plus mauvais élèves des Etats Entreprises. Hormis les cancres comme l’Islande ou la Lettonie, les Etats-Unis ou l’Angleterre sont dans une situation explosive.
Et on nous refait le coup du « Too big too fail ». Comme avec les banques en 2008. Un Etat ne peut pas faire faillite, nous dit on. C’est absurde. Ah bon ?
Attendons de voir ce qu’il se passera quand les Etats-Unis n’arriveront plus dans 6 mois, un an ou plus à se financer sur les marchés. Ils seront « en cessation de paiement » et n’auront pas d’autre solution que de se mettre sous « Chapter 11 ». entraînant dans leurs sillages tous les pays inconscients du danger comme la France.

Marc Fiorentino
Président d'EuroLand Finance
Gérant d'Allofinance
www.allofinance.com

Jeudi 8 Octobre 2009




DISCUSS / DISCUTER

1.Posté par RUIZ le 09/10/2009 08:46 | Alerter
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L'analogie avec le monde de l'entreprise est une parfaite illustration de la réalité.
Nos élites politiennes ne cessent de parler de train de vie délirant depuis plus de 30 ans et malheureusement rien de change.
Nous sommes assis sur une bombe à retardement qui finira tôt ou tard par exploser entrainant avec elle les générations futures.
Il est grand temps d'en prendre conscience lors des prochains scrutins...

2.Posté par catelin le 09/10/2009 14:40 | Alerter
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Ne confondez pas les USA, la GB et la France. Les USA maîtrisent une pandémie économique influençant un dollar bien discuté, mais jusqu'alors non remplaçable.
La GB par la livre et ses implantations à travers le monde, son Commonwealth, tient son économie certes secouée, mais solide. Et puis ses avantages comparatifs lui assure une vision économique plus perspicace que la française.
La France tient grâce à l'euro, bien soutenu par l'Allemagne.
Si l'Allemagne lasse de financer l'Europe lâche l'euro, qu'adviendra-t-il de la France ?
L'entreprise France survit par réanimation condescendante niant les avantages comparatifs. Obstination qui stérilise tant la recherche que l'innovation et la mutation vers d' autres types d'activités.

3.Posté par Philippe NAUDIN le 14/10/2009 10:11 | Alerter
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Tout cela n'est pas exact. Un pays n'est pas une entreprise commerciale. Il n'a pas vocation à faire des bénéfices mais à fournir des services à ses habitants. En face de son endettement, il y a des actifs qui sont autant d'équipements publics utilisés quotidiennement par des millions d'usagers. La loi de sauvegarde non plus que le banqrupcy act ne sont applicables à autre chose qu'une entreprise privée.
Il est à mon sens plus pertinent de s'attarder sur le mode de fonctionnement de notre société qui vit très au-dessus de ses moyens et pas seulement les hommes politiques. Nous ne produisons plus, nous consommons et spéculons. Les nouvelles puissances produisent et financent notre dette. Jusqu'à quand ?
L'endettement des états est à son paroxysme et ne permettra pas un second plan de sauvetage de nos économies occidentales. Pourtant la spéculation a repris de plus belle avec des perspectives de plus en plus courtes.
Encore une minute monsieur le bourreau.

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