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Je n'ai pas changé

Quand je fais le bilan des évènements de la semaine, je ne peux m’empêcher d’entendre la voix de Julio Iglesias… Julio, nous non plus, nous n’avons pas changé. La crise n’a rien changé. Rien.


Je n'ai pas changé
Malgré les discours populistes, les propos revanchards, les menaces des dirigeants politiques, les procès médiatiques des traders/banquiers/financiers la colère d’Obama sur les bonus, la conversion de Nicolas Sarkozy à l’anticapitalisme, les grands sourires à l’issue du G20, le système financier et bancaire n’a pas été réformé.

Ni en profondeur, ni même en surface. On s’est contentés de cacher la poussière sous les lits et de planquer les cadavres dans les placards. Obama promettait une mise au pas de Wall Street…il a redonné cette semaine à 10 banques américaines leur « licence to kill ». Le pauvre contribuable américain se retrouve englué avec tous les investissements pourris, d’AIG à GM en passant par Fannie Mae ou Freddie Mac mais il voit partir les seuls investissements sur lesquels il aurait pu gagner de l’argent.

Bye bye Goldman Sachs, Morgan Stanley, JP Morgan et les autres qui vont à nouveau pouvoir spéculer librement et verser à nouveau des bonus sans aucun contrôle… Le G20 devait briser les hedge funds… On a appris cette semaine que le mois de Mai a été un des mois les plus profitables pour la communauté des fonds spéculatifs. 5.23% en moyenne, soit une hausse de 9.43% depuis le début de l’année et les célébrités comme John Paulson, Paul Tudor Jones ou encore Kenneth Griffin le patron du fonds Citadel font un carton. Même le raider Carl Icahn se frotte les mains avec un score de 16% sur l’année sur son fonds de 5.5 milliards de dollars.

C’est le far West à nouveau. Même en France, Christine Lagarde relance la créativité financière qu’on croyait enterrée avec la crise des subprimes. La voilà qui s’inspire du modèle bancaire toxique pour proposer la création d’un « hors bilan » pour l’Etat Français dans lequel on mettrait le « faux » déficit public, celui qui est du uniquement à la crise.
Comme si le fait de l’isoler le ferait disparaître…

J’ai une idée pour que le tableau soit tout à fait complet : et si on prêtait à nouveau de l’argent à des ménages sans capacité de remboursement pour qu’ils puissent acheter une maison ? la boucle serait bouclée.


Vendredi 12 Juin 2009




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