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Toujours moins ! Déclin du Syndicalisme

Dominique ANDOLFATTO et Dominique LABBÉ - Gallimard – 221 pages – 16 € 50


Toujours moins ! Déclin du Syndicalisme
La maladie du grand corps syndical national est- elle incurable ?
On peut le craindre : d’autant que les auteurs, grands spécialistes du sujet présentent un diagnostic approfondi, nourri d’examens et de sources assez exceptionnelles, engageant le pronostic vital du malade
Si beaucoup d’idées fausses circulent (faiblesse structurelle et historique, absence de ressources) les moyens financiers disponibles ne sont pas ceux des adhérents qui disparaissent mais d’origine opaque et inavouable : hier « du parti », puis du patronat et de l’Etat, avec la dépendance qui en résulte. La réalité ? un déclin en forte accélération depuis les années 80 (taux de syndicalisation 43% en 1950 et moins de 6% en 2008). Tandis que les appareils et les professionnels du syndicalisme (entendez les permanents) sextuplaient !!!
Aujourd’hui le jeu social se fait entre deux partenaires (le patronat représentatif des très grandes entreprises internationales) et de l’autre les représentants des salariés et des corporatismes principalement publics (impôts, éducation nationale, sncf etc..) les moins exposés aux risques du marché globalisé....
En fait le dialogue social existe mais il est enfermé dans la « cage de fer du paritarisme » hérité de la « libération », avec deux blocs antipodiques, dits, « partenaires sociaux » et représentatifs.
Ce modèle est usé jusqu’à la corde (héritier d une alliance de circonstance), d’une représentativité basée sur le « fait de résistance a l’ennemi », et d’une logique sous jacente de lutte des classes d’inspiration « socalio-communiste ».
Las ! ces partis qui revendiquaient (un tiers des suffrages nationaux en 1945) survivent réincarnés en diplodocus, l’ennemi de l’autre côté du Rhin est devenu ami, tandis que les anciens combattants ont été remplacés par des masses de « nouveaux combattus », les jeunes, les classes moyennes : cette représentation archaïque ne tient aucun compte des évolutions sociologiques : une nouvelle donne sociale se fait jour avec l’émergence d’un autre corps social celui qui « pilote les entreprises », le grand absent du paritarisme, les cadres dirigeants. Les
retraités aussi qui gardent avec leur entreprise des liens ténus (actionnaire-salariés ou partenaires associatifs). Pourtant les efforts n’ont pas manqué pour tenter de sauver le malade, jusqu'à l'acharnement thérapeutique ! par exemple rendre obligatoire la cotisation syndicale !!! Quel aveu d’échec !
Les médications récentes (la loi d’Aout 2008 sur la représentativité), menacent de tuer à terme le patient, en substituant « une légitimité juridique et des appareils » à celle des « adhérents et du terrain ».
Dernier espoir d’un renouveau du syndicalisme : changer radicalement le modèle et renvoyer les syndicats et les apparachtik qui parlent « savamment et de mémoire ancienne du travail » dans l’entreprise là, ou on le fait ...


Dimanche 25 Octobre 2009




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