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Optimiser la résilience des banques pour se préparer à la relance des activités

Alors que la France sort doucement d'une longue période de confinement, les premiers chiffres de l'impact économique de cette crise sanitaire commencent à être publiés : la Banque de France annonce notamment une chute du PIB de 6% pour le premier trimestre 2020, le pire recul depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale.


Le pays est donc officiellement en récession, qui s’accompagnera d’une crise économique mondiale majeure selon les premières prévisions du FMI donnant un recul de la croissance mondiale pour 2020 de l’ordre de 3%, avec de fortes disparités selon les régions.

Dans un contexte où la consommation des ménages chute drastiquement et où la trésorerie des petites entreprises se retrouve sous forte tension, le système financier va inévitablement subir une augmentation significative du risque, couplé à une baisse de la demande de nouveaux crédits (source Banque de France : crédits à la consommation -> +5,9 milliards en février mais chute à +4,2 milliards d'euros en mars).

Quels sont donc les facteurs qui permettront aux banques de traverser cette crise profonde ?

1/ La réglementation comme outil de résistance

Le premier facteur de résistance du système financier est bien sûr le cadre réglementaire strictement imposé par la Banque Centrale Européenne ; très largement renforcé à la suite de la crise économique de 2008 et en grande partie inscrit dans la loi, il garantit en effet la résistance des grandes institutions financières européennes.

Les exigences en fonds propres imposées par les accords bâlois (avec l'appui des approches IRB de notation interne), mais aussi les méthodes de provisionnement définies par l'International Financial Reporting Standard (IFRS) 9 font partie des outils majeurs de résilience du système financier.
Cependant, l'application stricte de ces approches réglementaires a un coût. Par exemple, chez BNP Paribas, le coût du risque a crû de plus de 85 % sur les trois premiers mois de l’année, pour atteindre 1,4 milliard d’euros. Le caractère essentiel de la mise en conformité pour aider les banques à mieux traverser cette période, a mené la BCE à accorder certains assouplissements temporaires : report d'un an des exercices de stress-tests, moindre exigence en capital, ...

La flexibilité dans la mise en œuvre ou le recalibrage des modèles analytiques de gestion du risque sera donc une priorité dans les prochains mois pour l'industrie bancaire, afin de protéger son activité et ne pas pénaliser ses clients.

2/ La technologie pour améliorer la prise de décision

Le second facteur de résilience est la technologie. La chute des revenus d'une partie des consommateurs, et la forte baisse du chiffre d'affaires de nombreuses PME (le secteur de la construction a notamment perdu 75% de son activité normale, mais aussi le commerce, les transports, l'hébergement et la restauration – dont les pertes s’élèvent à 65%) vont inévitablement augmenter le taux d'impayés sur les crédits. Il est donc vital pour les banques de piloter leur portefeuille de manière proactive et responsable, afin de proposer à leurs clients des services et produits adaptés à leur situation financière.
C'est précisément pour cela que les banques doivent s'équiper des meilleures technologies analytiques et décisionnelles.

Se contenter d'accorder un prêt sans mener une étude plus précise sur la capacité de remboursement du client n'est plus possible dans un tel contexte. Les systèmes d'octroi, nécessairement digitalisés en raison des contraintes de distanciation, doivent alors s'appuyer sur l'accès à des données tierces (transactions bancaires, données web pour les PME) pour enrichir la prise de décision en temps réel.

Grâce à l'innovation technologique, les institutions financières peuvent également engager ou accélérer la transformation de leurs processus opérationnels pour gagner en efficacité : plus d'automatisation et de parcours digitaux par exemple. Tout ce qui contribue à maintenir une activité opérationnelle en période de distanciation et d'effectifs réduits en agence sera bénéfique.

3/ L’adaptation comme capacité clé pour saisir de nouvelles opportunités

Le secteur financier doit évidemment s'attendre à un avenir fait de soubresauts. Mais il n'est pas exclu que certaines opportunités de développement apparaissent également. Ainsi, sur le marché des PME, largement maintenu à flot aujourd'hui grâce aux Prêts Garantis par l'Etat (130 000 entreprises ont déposé un dossier pour en obtenir un), certains secteurs pourraient vite redevenir rentables. Tout l'enjeu pour les banques sera donc de pouvoir les identifier au plus tôt. L'utilisation de modèles analytiques avancés (y compris grâce au machine learning) sera fondamentale.

Alors que le monde entre dans une nouvelle crise financière, les banques se doivent de protéger leurs actifs et d'accompagner leurs clients fragilisés. Si elles sont en partie protégées par un cadre réglementaire strict, elles ne peuvent cependant pas faire l'économie d'une revue de leur stratégie opérationnelle, en s'équipant des meilleures technologies décisionnelles et analytiques, afin non seulement de minimiser les dommages de la crise, mais également de participer à la reconstruction de l'économie mondiale.

Damien Prevosto, Global Consultant EMEA, Experian


Chaineum : Neo Investment Bank
Laurent Leloup : Conférencier blockchain
HealthTech.Finance : HealthTech Investment Bank

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Vendredi 29 Mai 2020




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