Après avoir interrogé un échantillon de 420 très grandes fortunes (détentrices de plus de 1 milliard de dollars d'actifs) et leurs gestionnaires de patrimoine entre avril et juin, Eurosif révèle ainsi que les placements dits ISR des plus riches ont crû de 35 % entre 2007 et 2009 pour atteindre 729 milliards d'euros. Soit 11 % de l'ensemble des investissements de ce type en Europe. L'ISR n'est donc plus une part marginale du portefeuille de gens fortunés mais une vraie stratégie représentant jusqu'à 20 % de leurs investissements totaux.

Ces bons résultats ne doivent pas cacher deux écueils :
- Aucune définition unanime de l'ISR ne se dégage : s'agit-il d'investir pour le bien de l'environnement ? De refuser de placer son argent dans des activités nocives comme le tabac ou l'alcool ? Ou encore de privilégier les entreprises exemplaires dans leur gouvernance et la gestion de leur personne ?
- L'étude Eurosif mentionne que des placements ISR peuvent être logés dans des fonds spéculatifs : 4 % des investissements étiquetés ISR des plus riches sont dans ces fonds, pourtant peu réputés pour leur sens de l'intérêt général (!).

www.eurosif.org/publications/hnwi_sustainable_investment_2010

A la prochaine ...

Ivan Tchotourian
Maître de conférences à l'Université de Nantes
Chercheur associé à la Chaire en droit des affaires et du commerce international (Canada)
droit-des-affaires.blogspot.com/