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En finir avec l'angélisme pénal

En finir avec l'angélisme pénal - Alain LAURENT - Les Belles Lettres – 118 pages


En finir avec l'angélisme pénal
Si, sous les feux de l’actualité vous portez un regard inquiet « d’honnête homme » sur le sens et les contresens de notre politique pénale…….
Si, vous vous interrogez sur cette forme d’inversion des valeurs qui place par devant les victimes, le délinquant au centre de la compassion judiciaire……..
Si, au bout du compte, vous en venez à considérer qu’une forme de « crépuscule de l’Esprit de justice » auquel vous êtes attaché, est en marche :
Un esprit de justice dont le but ultime est de permettre à une communauté de « vivre mieux ensemble » par le respect du droit de chacun de vivre « en sureté » (sécurité, liberté, équité), dans une logique de responsabilité individuelle, contrepartie de toute liberté, avec en conséquence le droit et le devoir de punir les délinquants……
Alors, vous serez tenté de rechercher les fondements de cette dérive de « peur de punir », dans l’absence de courage politique et des surenchères des partis.
Sans doute trouverez-vous ainsi des éléments de réponse, mais vous passerez à côté de véritables clés de cet « angélisme pénal », si lumineusement décrypté par l’auteur et philosophe Alain LAURENT, dans cette dernière parution.
La première, nous rappelle t-il, vient du courant de pensée de « l’humanisme pénal »(1) qui s’est instillée dans les esprits de nos élites en devenant le principal organisateur, politiquement partagé de notre politique pénale. Cette doctrine est à la fois un déni de la responsabilité individuelle, le délinquant étant « transfiguré en victime, malheureuse, mille fois excusable – socialement, psychologiquement – d’une Société incarnant un ordre social injuste, répressive et policière ».
Aussi, cette « innocence sociale » du délinquant vient anéantir la nécessité morale de punir et la réinsertion prend le pas sur toute autre considération de même que les réponses post-punitives se veulent préparer (l’utopie) d’un monde « sans prison ».
« …….Décriminaliser le crime et criminaliser le châtiment….. » pourrait être la synthèse de cette philosophie dont la représentation la plus aboutie s’exprime dans le projet de la « contrainte pénale ».
L’autre clé se situe du côté de l’activisme d’une frange corporatiste et syndicale de la magistrature dont « …….les vraies motivations et sans doute la vraie nature de ses adhérents….. » est une symbiose d’un « ……un engagement idéologico-politique et d’une cause commune avec le gauchisme révolutionnaire…… ».
«……..à gentils délinquants, gentils juges…… »
Reste que devenus « juges –militant », ils s’exposent à une suspicion légitime de partialité, en même temps qu’ils égratignent l’idée d’une justice apolitique et indépendante.
« Ce double déni des victimes et de la délinquance » pourrait structurellement porter atteinte à l’esprit de justice si ce n’était l’espoir que enfin, l’humanisme libéral(2), ne retrouve prochainement la place qui lui revient pour corriger les excès de cet « angélisme pénal », et faire droit aux victimes, en priorité.


(1) conceptualisé par Marc ANCEL (alimenté par Michel FOUCAULT)
(2) hérité des penseurs classiques de LOCKE à KANT, en passant par TOCQUEVILLE




Jean-Louis CHAMBON.
Président du Prix TURGOT.


Lundi 7 Octobre 2013




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