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Dirigeants internationaux : optimisme de mise pour 2016

Et cet optimisme est accru en France par un « effet de rattrapage ». Selon l’étude KPMG « Global CEO Outlook 2015 ».


Suite de l’étude après l’infographie ci-dessous.

Focus sur les dirigeants français

- 80 % des dirigeants français sont confiants dans les perspectives de croissance au cours des trois prochaines années
- 4 sur 10 estiment que 2016 sera l’année où ils enregistreront les meilleures recettes
- 9 sur 10 s’inquiètent de l’arrivée de nouveaux entrants menaçant leur modèle économique

Instabilité géopolitique, crises gouvernementales, chômage structurel élevé… l’année 2015 aura été difficile. Mais le temps n’est désormais plus au pessimisme. La confiance semble à nouveau être de mise pour 2016. Interrogés par Forbes pour KPMG dans 10 pays, les dirigeants sont confiants et se disent prêts à passer à l’offensive face aux défis économiques mondiaux qui s’annoncent. S’ils affichent une grande confiance en la croissance de l’économie nationale, les dirigeants français sont moins sereins quant aux perspectives de l’économie mondiale et s’inquiètent de l’émergence de nouveaux concurrents menaçant leur modèle économique, mais ils sont très optimistes pour leurs performances en 2016.

Un net regain de confiance des dirigeants français et internationaux…

Après trois années d’austérité conjuguées à une croissance quasi inexistante, les dirigeants français expriment à nouveau leur confiance dans la capacité de leur marché à rebondir en 2016. Ainsi, 80 % affichent une plus grande sérénité face à la situation économique de leur pays. Un pourcentage qui contraste avec leurs homologues britanniques (70 %) et allemands (51 %). 61 % des dirigeants français sont confiants quant aux perspectives de leurs entreprises sur les trois prochaines années. 41 % s’attendent à ce que 2016 soit l’année où ils enregistreront leurs meilleurs résultats. Les dirigeants américains sont ceux qui manifestent le moins de confiance envers leur économie nationale (31 %), contrairement à leurs homologues européens (71 %).

Signe de cette confiance retrouvée, les dirigeants français se disent prêts à embaucher. Alors que l’économie nationale repart à la hausse, les chefs d’entreprise français ont prévu de renforcer leurs effectifs à un rythme plus soutenu que leurs homologues à travers le monde. 48 % des dirigeants interrogés envisagent d’accroître leur personnel de plus de 10 %. Alors qu’à l’échelle internationale, moins de 1 dirigeant sur 5 envisage d’embaucher dans de telles proportions.

… malgré un contexte toujours perçu comme contraignant

Si les dirigeants français sont prêts à investir et à embaucher, l’incertitude du contexte économique mondial entretient chez eux une forme de défiance. S’agissant de la conjoncture internationale, ils se montrent bien moins optimistes que leurs homologues européens et américains. Ils ne sont que 37 % à prévoir une croissance de l’économie mondiale plus forte pour les trois prochaines années, contre 76 % en Allemagne, 73 % au Royaume-Uni, 49 % au Japon, 88 % en Chine et 52 % aux Etats-Unis.

Avant toute chose, les Français pressentent une complexification du contexte concurrentiel. En tête de leurs préoccupations, l’arrivée de nouveaux entrants menaçant de leur modèle économique (91 %), la fidélité de leurs clients (84 %), le maintien au rythme des nouvelles technologies (75 %) et la pertinence des produits/services de leur entreprise dans trois ans (72 %). Ainsi, 2 dirigeants français sur 3 craignent de perdre des parts de marché au profit de concurrents.

Les dirigeants français font des risques informatiques leur priorité absolue. Dans le même temps, ils estiment que les entreprises françaises seront tout aussi affectées par les technologies de rupture (44 %) que par la croissance de l’économie mondiale (45 %). La cybercriminalité et la protection des données figurent à la troisième place (40 %) des sujets de préoccupation des entreprises françaises au regard de leur activité. Ils sont parmi les plus inquiets en Europe et dans le monde sur ce sujet, devant l’Allemagne (24 %), le Royaume-Uni (28 %), l’Italie (26 %) ou encore les Etats-Unis (19 %). Les conseils d’administration français semblent prêter davantage d’importance à la menace de piratage que dans les autres pays : 72 % se sont réunis au moins quatre fois au cours de l’année pour aborder ces questions, alors que ce taux ne s’élève qu’à 43 % dans le reste de l’Europe.

« Compte tenu du décalage de conjoncture entre la France et l’Amérique du Nord ainsi que l’Asie, les dirigeants français font preuve d’un optimisme et d’attentes bien plus élevés que presque partout ailleurs. Ils attendent par exemple, en 2016, malgré un environnement qu’ils continuent à juger contraignant, de très bonnes performances financières. Ils ont ainsi la même propension que leurs pairs à embaucher et à développer des stratégies de croissance… mais en « plus fort », comme pour « rattraper le temps perdu », précise Jay Nirsimloo, Président de KPMG et membre du Global Board de KPMG International.

Les dirigeants français et internationaux identifient de nouvelles stratégies de croissance et une mutation profonde des « business models »

Les dirigeants français sont les plus agressifs dans la mise en œuvre de leurs stratégies de croissance. La pression pour les amener à produire des résultats est de plus en plus forte. Pour assurer leur compétitivité tout en se prémunissant contre les perturbations extérieures, ils doivent mettre en place de nouvelles stratégies de croissance impliquant une transformation de leurs modèles économiques. En Europe, les dirigeants français sont les plus actifs : 96 % qualifient leur stratégie de croissance d’agressive – un pourcentage supérieur à celui relevé chez leurs homologues allemands (86 %) et britanniques (79 %).

Après plusieurs années de réduction des coûts, les dirigeants français se disent prêts à amorcer une politique d’expansion à l’international. 84 % d’entre eux s’attendent à ce que les bénéfices réalisés à l’étranger soient supérieurs d’ici à trois ans au niveau actuel. Ils voient les États-Unis (79 %) et la Chine (71 %) comme les marchés à plus fort potentiel de croissance, tandis que 45 % misent davantage sur l’Europe occidentale. L’investissement sera équitablement réparti entre territoire national et étranger : 41 % envisagent d’attribuer une part significative de leur capital à l’expansion de leur entreprise sur le territoire national, et 37 % comptent investir sur les marchés étrangers.

La croissance est un impératif, mais à condition de créer vraiment de la valeur ajoutée. A cet égard, la croissance externe est vouée à prendre de l’ampleur. Les dirigeants français sont certes de plus en plus nombreux à prévoir des acquisitions pour l'avenir : près de deux tiers (63 %) d’entre eux s’attendent à ce qu’une acquisition vienne modifier la structure capitalistique de leur société au cours des trois prochaines années, et 28 % indiquent que leur objectif premier durant cette période sera de fusionner ou de créer une joint-venture. Néanmoins, les dirigeants français continuent de miser en priorité sur l’efficacité opérationnelle, avec la technologie comme enjeu déterminant. 87 % des dirigeants français estiment qu’il importe davantage, pour la réussite de leur entreprise, de gagner en efficacité que de concentrer leurs efforts sur le développement de leur entreprise (13 %).

La technologie est le segment sur lequel les entreprises françaises investiront le plus au cours des trois prochaines années. 44 % des dirigeants français prévoient d’allouer une enveloppe substantielle à l’Internet des objets, à la communication de machine à machine et à l’Internet industriel… autant de facteurs susceptibles de bouleverser leurs modèles économiques. Ils expriment une grande confiance quant à leur capacité à exploiter l’analyse de données : 40 % ont déclaré être des chefs de file en la matière, contre 24 % en Allemagne, 11 % au Royaume-Uni et seulement 9 % en Italie.

« Pour tirer son épingle du jeu dès aujourd'hui ou préparer l’avenir, il importe d’anticiper ce qui se passera dans les vingt ou trente prochaines années. Mais si les chefs d’entreprise doivent réfléchir à long terme, il leur faut aussi être solidement ancrés dans l’instant présent, à l’heure où leur compétitivité dépend aussi de leur capacité à adopter les bonnes stratégies le plus rapidement possible. Cet équilibre sera délicat de trouver » commente Jay Nirsimloo.

Méthodologie - « Global CEO Outlook 2015 »
Cette étude a été réalisée à partir des données collectées par Forbes entre le 22 avril et le 26 mai 2015 auprès d’un échantillon représentatif de 1 276 chefs d’entreprise dans 10 pays différents (Australie, Chine, France, Allemagne, Inde, Italie, Japon, Espagne, Royaume-Uni, Etats-Unis). Le chiffre d’affaires des entreprises interrogées est compris entre 100 millions et 10 milliards de dollars américains ou plus, tous secteurs confondus (grande distribution, industrie, énergie et services publics, santé, banque, assurance, automobile, technologie).


Les médias du groupe Finyear


Jeudi 10 Décembre 2015




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