Le niveau des créances irrécouvrables a grimpé dans chacun des trois pays étudiés, le Canada, le Mexique et les États-Unis : de 2,9 % en 2011 à 5,2 % en 2012 au Canada, de 4,3 % en 2011 à 5,2 % en 2012 au Mexique et de 4,6 % en 2011 à 5,6 % en 2012 aux États-Unis. En comparaison, en 2012, les créances irrécouvrables des entreprises B2B européennes ont représenté en moyenne 3,0 % de la valeur des créances des personnes interrogées (une proportion stable comparativement à la même période étudiée en 2011).

Au Mexique, la situation à l'égard des créances nationales a été plus prononcée, avec 5,6 % de créances irrécouvrables comparativement à 4,1 % pour les créances étrangères. Au Canada et aux États-Unis, les créances étrangères ont représenté un risque plus important par rapport aux créances nationales. Ce problème a été plus grave aux États-Unis, avec 5,1 % de créances nationales et 6,6 % de créances étrangères irrécouvrables, comparativement à 4,8 % de créances nationales et 5,8 % de créances étrangères irrécouvrables au Canada.

Globalement, le pourcentage de créances tardives n'a pas beaucoup augmenté en Amérique du Nord en 2012 par rapport à 2011, mais davantage de ces créances impayées demeurent plus longtemps en souffrance et davantage conduisent à des défauts de paiement. En conséquence, le Nombre de Jours de Crédit clients (NJC) moyen à travers la région a également pris de l'ampleur. Environ 23,3 % des personnes interrogées ont fait état d'une augmentation de leur NJC au cours des 12 derniers mois, comparativement à 7,8 % ayant constaté une diminution de leur NJC. Le NJC moyen pour la région s'est élevé à 42,7 jours, soit 8 jours de plus que le délai moyen de paiement de 34,3 jours. Le Mexique a enregistré le NJC moyen le plus élevé (50,7 jours), suivi par les États-Unis (38,0 jours) et le Canada (36,8 jours).

Christophe Cherry, Country Director d'Atradius Credit Insurance Belgique - Luxembourg, déclare: «Les Etats-Unis sont la première destination hors Europe des exportations belges. En 2011, la balance commerciale entre les deux pays penchait même du côté belge. Plus de la moitié des exportations sont des produits chimiques, notamment des médicaments. Mais le risque est bien présent, quel que soit le secteur, et les entreprises belges doivent se prémunir contre les impayés. Le taux croissant des défauts de paiement indique que cette période du cycle économique demeure très instable. L'insolvabilité des entreprises reste à un niveau élevé parce que ces entreprises poursuivent souvent une stratégie de croissance trop agressive, sous-estimant la demande dans les phases précoces de la reprise».

Andreas Tesch, responsable de marché chez Atradius N.V., a ajouté : « Aux États-Unis, l'insolvabilité est sur le déclin depuis deux ans. Les réponses au sondage indiquant une hausse des créances irrécouvrables soulignent le fait que des taux d'insolvabilité plus faibles ne se traduisent pas forcément en une baisse des défauts de paiement. Au contraire, cela souligne l'importance de la diligence raisonnable et de la protection contre les défauts de paiement. »

Le rapport complet contenant les conclusions de l'édition nord-américaine du Baromètre Atradius des pratiques de paiement de 2012 est accessible dans la rubrique Publications du site Internet http://www.atradius.com.

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