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Marc Touati
Ainsi, bien loin de l'effet Sarkzoy attendu sur le moral des chefs d'entreprise, le climat des affaires dans l'industrie française a nettement reculé en mai, indiquant par là même qu'il ne fallait pas s'attendre à une euphorie de l'investissement et des embauches.
A l'inverse, alors qu'ils broient du noir depuis environ cinq ans, les ménages français ont subitement retrouvé le moral en mai. Et avec une fougue qui détonne, puisque leur indicateur de confiance mesurée par l'INSEE a gagné six points en un seul mois. Depuis que cette enquête existe (c'est-à-dire depuis 1987), une telle progression mensuelle n'a été dépassée qu'à deux reprises : en mars 1991, qui marquait la confirmation de la rapide victoire de la première guerre du golfe et en juin 1997, lors de l'arrivée de Lionel Jospin à Matignon… Dix ans après l'effet Jospin, il y a donc bien un effet Sarkozy sur les ménages français.
De plus, en atteignant un niveau de -14 en mai, l'indice de confiance de ces derniers atteint un sommet historique depuis le nouveau mode de calcul de l'INSEE (c'est-à-dire depuis 2003) et, si l'on intègre l'ancien mode de calcul, il s'agit d'un plus haut depuis le printemps 2002, c'est-à-dire juste avant la claque du premier tour des élections présidentielles. Autrement dit, pour les ménages français, la page Chirac a bien été tournée et le vent des réformes Sarkozy non seulement ne leur fait pas peur mais, vraisemblablement, les rassure.
D'ailleurs, les ménages se déclarent confiants sur tous les fronts. En particulier, ils font preuve d'un optimisme flamboyant en matière de situation financière personnelle et nationale, mais aussi dans leurs anticipations d'évolution du chômage. Ainsi, leurs perspectives d'évolution de leur situation financière personnelle augmentent de 6 points en un mois atteignant un plus haut depuis le début 2001. Mieux, leurs prévisions d'évolution du niveau de vie en France font un bond de 15 points sur le seul mois de mai. Enfin, cerise sur le gâteau, les perspectives d'augmentation du chômage font une chute de 17 points en un mois, soit un plongeon de 30 points en deux mois ! A l'évidence, les ménages français croient à la baisse du chômage affichée par l'INSEE, mais aussi aux promesses de Nicolas Sarkozy de retour du plein-emploi.
Notre nouveau Président pourrait donc sabrer le champagne, sauf qu'il y a quand même un petit bémol dans cette enquête euphorique, à savoir, la stabilisation de l'indice d'opportunité d'acheter. Autrement dit, les Français sont sous le charme mais n'ont pas encore vraiment décidé de joindre l'acte à la pensée. Il faut dire que depuis vingt-cinq ans de promesses non tenues par les dirigeants politiques du pays, ils savent que les promesses n'engagent que ceux qui y croient. Espérons simplement que cette fois-ci, ils ne seront pas déçus. Car, vu les espoirs qu'ils affichent aujourd'hui, une nouvelle déception pourrait être dramatique pour l'avenir de notre douce France.
A l'inverse, alors qu'ils broient du noir depuis environ cinq ans, les ménages français ont subitement retrouvé le moral en mai. Et avec une fougue qui détonne, puisque leur indicateur de confiance mesurée par l'INSEE a gagné six points en un seul mois. Depuis que cette enquête existe (c'est-à-dire depuis 1987), une telle progression mensuelle n'a été dépassée qu'à deux reprises : en mars 1991, qui marquait la confirmation de la rapide victoire de la première guerre du golfe et en juin 1997, lors de l'arrivée de Lionel Jospin à Matignon… Dix ans après l'effet Jospin, il y a donc bien un effet Sarkozy sur les ménages français.
De plus, en atteignant un niveau de -14 en mai, l'indice de confiance de ces derniers atteint un sommet historique depuis le nouveau mode de calcul de l'INSEE (c'est-à-dire depuis 2003) et, si l'on intègre l'ancien mode de calcul, il s'agit d'un plus haut depuis le printemps 2002, c'est-à-dire juste avant la claque du premier tour des élections présidentielles. Autrement dit, pour les ménages français, la page Chirac a bien été tournée et le vent des réformes Sarkozy non seulement ne leur fait pas peur mais, vraisemblablement, les rassure.
D'ailleurs, les ménages se déclarent confiants sur tous les fronts. En particulier, ils font preuve d'un optimisme flamboyant en matière de situation financière personnelle et nationale, mais aussi dans leurs anticipations d'évolution du chômage. Ainsi, leurs perspectives d'évolution de leur situation financière personnelle augmentent de 6 points en un mois atteignant un plus haut depuis le début 2001. Mieux, leurs prévisions d'évolution du niveau de vie en France font un bond de 15 points sur le seul mois de mai. Enfin, cerise sur le gâteau, les perspectives d'augmentation du chômage font une chute de 17 points en un mois, soit un plongeon de 30 points en deux mois ! A l'évidence, les ménages français croient à la baisse du chômage affichée par l'INSEE, mais aussi aux promesses de Nicolas Sarkozy de retour du plein-emploi.
Notre nouveau Président pourrait donc sabrer le champagne, sauf qu'il y a quand même un petit bémol dans cette enquête euphorique, à savoir, la stabilisation de l'indice d'opportunité d'acheter. Autrement dit, les Français sont sous le charme mais n'ont pas encore vraiment décidé de joindre l'acte à la pensée. Il faut dire que depuis vingt-cinq ans de promesses non tenues par les dirigeants politiques du pays, ils savent que les promesses n'engagent que ceux qui y croient. Espérons simplement que cette fois-ci, ils ne seront pas déçus. Car, vu les espoirs qu'ils affichent aujourd'hui, une nouvelle déception pourrait être dramatique pour l'avenir de notre douce France.
