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Un peu de provocation

M. Ferry offre une belle analyse dans le quotidien financier les échos.fr : Bonus, la fable du talent et la réalité de la névrose.


Ivan Tchotourian
Ivan Tchotourian
Les bonus dans la finance servent-ils effectivement à « attirer et retenir les meilleurs talents » ? Une baisse des rémunérations entraînerait-elle une irrémédiable fuite des cerveaux ? L'argent est-il le garant de la compétence ? Ces affirmations péremptoires ne résistent pas à l'analyse. Tout d'abord, comment affirmer que des bonus plus élevés garantissent un plus haut niveau de professionnalisme, alors qu'il suffit d'observer que ce sont les banquiers supposés les plus talentueux - en tout cas ceux qui gagnaient le plus - qui ont majoritairement contribué à l'effondrement du système financier ?

Les traders de Lehman Brothers comptaient parmi les stars de leur profession. L'observation des choix de carrière à la sortie des grandes écoles constitue un deuxième contre-argument. En effet, les jeunes diplômés qui s'orientent vers les métiers de la finance de marché ne sont pas nécessairement les meilleurs, mais plutôt ceux qui tiennent absolument à démontrer qu'ils le sont (ce qui, le plus souvent, est le signe qu'ils ne le sont justement pas).

Plus touchés que leurs camarades de promotion par le syndrome du bon élève, ils cherchent absolument à montrer de quoi ils sont capables et voient les bonus comme autant de bonnes notes leur permettant de se classer au sein d'une vaste hiérarchie internationale. En fait, les bonus procèdent d'un mode pervers de gestion des ressources humaines - que les banques savent parfaitement utiliser - qui consiste à sélectionner un profil particulier d'individus, ceux qui présentent un mélange détonnant de complexe de supériorité et de besoin de reconnaissance, que l'on place dans une situation où ils doivent constamment faire leurs preuves. Lire la suite ici.

Bilan de cette analyse : plutôt qu'un plafonnement, une taxation à 90 % serait une solution beaucoup plus opportune. A méditer ...

A la prochaine ...

Ivan Tchotourian
Maître de conférences à l'Université de Nantes
Chercheur associé à la Chaire en droit des affaires et du commerce international (Canada)
droit-des-affaires.blogspot.com/

Jeudi 8 Octobre 2009




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1.Posté par RUIZ le 09/10/2009 08:52 | Alerter
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Analyse très pertinente.
Il est en effet grand temps que nous cessions d'observer les trader comme des bêtes de travail. Assez d'accord pour dire que cette population a un grand besoin de reconnaissance et que les meilleurs ne sont pas forcémenbt ceux que l'on croit.
Merci M. TCHOTOURIAN pour cette analyse qui démystifie un peu cette profession...

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