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Robo-advisors : impact majeur sur la gestion des placements

Les professionnels de l’investissement s’inquiètent des imperfections des services de conseil automatisés, des risques de vente abusive de conseils financiers et de possibles défauts en matière de protection des données.


Laurent Leloup
Laurent Leloup
Une étude réalisée auprès des membres du CFA Institute, l’association mondiale des professionnels de l’investissement, révèle que parmi le nombre toujours croissant d’innovations technologiques dans le secteur de la finance, ce sont les robo-advisors (robots conseillers) qui auront l’impact le plus conséquent à court (un an) et moyen terme (cinq ans). Les professionnels interrogés estiment à une majorité écrasante (70 % d’entre eux) que cet impact sera positif pour les investisseurs grand public aisés, avec une réduction des coûts, un meilleur accès aux services de conseil et une plus grande variété de produits.

L’étude « Fintech », qui a sondé les opinions des membres du CFA Institute à l’échelle mondiale, estime qu’il est improbable que les outils financiers automatisés remplacent le contact avec les conseillers en chair et en os pour les investisseurs institutionnels et les particuliers très fortunés. Le caractère « sur-mesure » du conseil financier pour ces segments de marché particuliers est en effet difficilement compatible avec l’automatisation et la standardisation qui caractérisent des outils tels que les robo-advisors. De fait, ces investisseurs, au portefeuille conséquent et aux besoins d’investissement potentiellement très divers et complexes, continueront sans doute à préférer un conseil personnalisé et à visage humain.

Ce qui divise le plus les participants de l’étude est l’impact des outils de conseil financier sur la fraude et la vente abusive, ainsi que sur la qualité des services de gestion : les avis sont divisés à part presque égale entre, d’un côté, les professionnels persuadés que la prévalence grandissante des outils de conseil financier accentuera la fraude et la vente abusive et, de l’autre, ceux qui sont convaincus du contraire. Cependant, en termes de risques liés aux robo-advisors, ces mêmes professionnels estiment à 46 % que le risque le plus élevé concerne des défauts dans les algorithmes de gestion financière, suivis par la vente abusive (un risque élevé pour 30 % des personnes interrogées) et un défaut potentiel de protection des données (pour 12 % des personnes interrogées).

L’étude s’interroge en outre sur l’impact de la technologie « blockchain », le registre de données décentralisé qui sert de base aux monnaies virtuelles, et qu’utilisent à titre expérimental les sociétés de services financiers. L’étude révèle que pour les membres du CFA Institute, ce sont les domaines de la compensation et du règlement, des monnaies alternatives et des services bancaires commerciaux qui risquent d’être les plus influencés par cette technologie.

Svi Rosov, analyste pour le CFA Institute, déclare ainsi à propos de cette étude : « Les fintechs attirent de plus en plus l’attention des consommateurs, des investisseurs, du secteur de la gestion financière et des régulateurs partout dans le monde. Notre étude confirme l’intuition selon laquelle les innovations technologiques rapides pourraient potentiellement reconfigurer, voire bouleverser le secteur de la gestion d’actifs. Elle révèle également que les professionnels de l’investissement ne sont pas encore convaincus que les investisseurs en profiteront de manière univoque. »

À propos de l’étude
Le Comité mixte des autorités européennes de surveillance, qui regroupe l’Autorité bancaire européenne, l’Autorité européenne des assurances et des pensions professionnelles et l’Autorité européenne des marchés financiers, a demandé des commentaires sur un document de consultation portant sur l’automatisation dans le domaine des services de gestion financière, afin d’éclairer le débat sur le besoin pour les trois autorités européennes de surveillance d’adopter ou non des mesures afin de promouvoir « la sécurité et la bonne marche des marchés ainsi que la convergence dans les pratiques de régulation ».
Dans ce cadre, le CFA Institute a mené une étude mondiale auprès de ses membres en utilisant son panel de sondage volontaire Capital Markets. Les questions ont été envoyées aux membres du CFA Institute le 5 février 2016, pour une réponse attendue avant le 19 février. 3 803 membres ont été invités à participer au sondage, dont 775 ont fait parvenir des réponses valides, soit un taux de réponse de 20 % avec une marge d’erreur de ±3,2.

Pour aller plus loin, lire l’étude “Fintech Survey Report” d’avril 2016 ci-dessous (PDF 21 pages en anglais)
fintech_survey.pdf Fintech_Survey.pdf  (380.44 Ko)

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Laurent Leloup
Fondateur Finyear Group
Expert Blockchain auprès du Pôle de compétitivité mondial FINANCE INNOVATION
Président France Blocktech, association française des acteurs et de l'écosystème blockchain.

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