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Rééchelonnement de la dette de Dubai : premières observations


Flash info du 2 décembre 2009 sur Dubai réalisé par Michael Hasenstab, Directeur général adjoint de Franklin Templeton Fixed Income Group. Communication réservée à des investisseurs professionnels.


VUE D’ENSEMBLE
- Il est encore trop tôt pour mesurer avec précision l’impact de l’annonce de Dubai World.
- L’exposition de nos stratégies aux crédits directement concernés est nulle.
- La situation des divers pays de la région est nettement différenciée. Nous ne sommes exposés qu’aux économies et crédits dont les paramètres fondamentaux sont solides.
- Les phases de contagion peuvent engendrer des opportunités en faisant tomber les valorisations à un niveau suffisamment attrayant pour constituer des positions sur des titres reposant sur de solides paramètres fondamentaux

Le mercredi 25 novembre 2009, une société appartenant à l’État, Dubaï World, et quelques-unes de ses filiales ont annoncé un gel de leur dette; c’est-à-dire qu’elles ne rempliront plus leurs obligations au long des six prochains mois en attendant la conclusion d’un accord de restructuration. Cette annonce laconique a suscité chez un grand nombre d’intervenants des craintes non négligeables quant à la solvabilité des emprunteurs de la région.

AUCUNE EXPOSITION AUX CREDITS DIRECTEMENT CONCERNEE PAR L'ANNONCE
Pour commencer, nous tenons à souligner qu’aucune de nos stratégies obligataires (à savoir FTIF Templeton Emerging Markets Bond Fund) n’est exposée de quelque manière que ce soit aux obligations sur lesquelles porte cette restructuration. Bien que nous ayons effectivement une exposition dans la région, nous ne doutons pas que, compte tenu des paramètres fondamentaux de nos positions, qui sont sains, les effets dommageables de cette annonce seront passagers.
Bien qu’il subsiste de nombreuses zones d’ombre, il a été précisé que DP World ne suspendra pas ses paiements et ne participera pas à la restructuration qui devrait s’ensuivre. Ses obligations, et celles du gouvernement d’Abu Dhabi, sont la seule exposition de nos stratégies aux Émirats Arabes Unis (EAU). Nous n’avions aucune exposition à Dubai World et Nakheel, la filiale de Dubai World qui semble être au coeur de ses difficultés actuelles et dont près de 4 MdUSD d’obligations arrivent à échéance le 14 décembre 2009.

DES SITUATIONS NETTEMENT DIFFERENCIEES DANS LA REGION
La crise financière mondiale et le ralentissement de l’activité économique dans la région ont mis en évidence, sous l’angle de la croissance et des vulnérabilités financières, des contrastes notables entre l’économie des divers pays qui la composent et entre les différents crédits. Bien que, dans l’ensemble, ils soient tributaires de leurs exportations de pétrole et de gaz, les pays du Moyen-Orient présentent des différences notables en ce qui concerne la diversification de leur économie, leur exposition aux marchés de capitaux internationaux et la qualité de leur gouvernance.

Ces disparités sont flagrantes même au sein des EAU. Alors que Dubaï s’est assez lourdement endetté à l’étranger et que sa balance des paiements courants est déficitaire, les EAU dans leur ensemble ont une position extérieure nette créditrice parce qu’Abu Dhabi a épargné une grande partie de ses recettes pétrolières. La masse colossale des actifs accumulés, dont une grande partie est détenue par la Abu Dhabi Investment Authority, nous rassure complètement quant à notre exposition aux obligations d’État. En outre, le refus d’Abu Dhabi de renflouer toutes les entreprises des EAU est une bonne chose pour nous car nous nous sommes montrés sélectifs en n’investissant que dans les crédits les plus solides de la région.

Quant à DP World, nous ne doutons pas qu’il honorera sa dette car il revêt une importance stratégique pour tous les EAU. Il continue à assurer des services indispensables et dégage des flux de trésorerie positifs. Le fait qu’il ait été expressément exclu du moratoire sur la dette nous conforte dans l’idée que ses créanciers bénéficieront d’un traitement privilégié. Il convient aussi d’observer que les stratégies obligataires mondiales ont une exposition nulle au crédit et que les stratégies multisectorielles et des marchés émergents ne détiennent que des positions assez faibles. A la fin septembre, les stratégies d’obligations des marchés émergents avaient toutes une exposition inférieure à 1,6 % de l’actif net total, tandis qu’elle était inférieure à 1,2 % pour les stratégies multisectorielles.

IMPACT HORS DES EAU
Hors des EAU, l’impact de l’annonce devrait être faible bien qu’il soit encore trop tôt pour en être certain. Nous maintenons notre exposition aux obligations souveraines du Qatar et de l’Irak et considérons toujours ces positions comme prometteuses. Si, dans un premier temps, la contagion du marché peut avoir des répercussions défavorables sur ces lignes, les paramètres fondamentaux demeurent très solides.

Le Qatar est le seul pays membre du Conseil de coopération du Golfe (CCG) à afficher une croissance peu inférieure à 10 % cette année, dont les moteurs sont la production de gaz naturel liquéfié et les investissements publics dans les infrastructures. Alors que le Qatar est sur le point de mettre en service un nouveau gazoduc, ses exportations devraient augmenter de plus de 50 %, alimentant les excédents budgétaire et de la balance des transactions courantes. L’Irak, à la tête des troisièmes réserves de pétrole prouvées du monde, est l’un des rares pays détenteurs de vastes réserves à peine exploitées, qu’elles soient prouvées ou à découvrir, ce qui en fait un pays très attractif pour les investissements. De plus, le récent raffermissement des prix de l’énergie contribue à l’amélioration des perspectives macro-économiques de ces deux pays.

IL EST TEMPS DE REVENIR AUX PARAMETRES FONDAMENTAUX.
Pour nous résumer, bien qu’il soit encore trop tôt pour mesurer avec précision l’impact de l’annonce de Dubaï World, nos fonds n’ont en portefeuille aucun des crédits qu’elle concerne directement. Nous demeurons parfaitement sereins au sujet de nos avoirs dans la région. La situation des pays de la région est loin d’être homogène et nous ne sommes exposés qu’aux économies et aux crédits dont nous pensons qu’ils reposent sur de solides paramètres fondamentaux. Cet épisode nous rappelle une fois de plus qu’il est crucial de privilégier les paramètres fondamentaux de chaque position et de ne la conserver que s’ils le justifient quelle que soit la dynamique du marché et indépendamment du fait que la valeur détenue fasse partie d’un indice. Les phases de contagion peuvent offrir des opportunités quand la valorisation des autres marchés contaminés tombe à des niveaux suffisamment attractifs pour se positionner sur des titres dont les données de base demeurent solides. De fait, l’aversion accrue au risque dont les investisseurs font preuve depuis quelques jours nous a permis de saisir des opportunités et de renforcer nos positions sur nos valeurs préférées.

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Ceci est un document à caractère promotionnel émis par Franklin Templeton France S.A.
Communication réservée à des investisseurs professionnels.

Jeudi 3 Décembre 2009




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