Qu’est-ce que la convergence des paiements ?
Il s’agit de l’inévitable rationalisation des moyens et du traitement des paiements, afin d’éliminer le manque d’efficacité et de préserver la rentabilité. La convergence supprimera les redondances fonctionnelles entre les « silos » de systèmes de paiements et intégrera les différentes catégories de paiement dont, le détail (particuliers), gros (entreprises/commerces), national, régional et international.

En quoi est-ce important ?
Dans le domaine des services de paiement, les banques rencontrent un taux de risque inacceptable et un très mauvais rapport revenu/coûts. Selon le cabinet d’étude McKinsey, le traitement des paiements représente près d’un tiers des coûts bancaires opérationnels en Europe, alors que les paiements et les offres associées ne génèrent qu’un quart du chiffre d’affaires, aboutissant à un bénéfice limité de 9 % avant impôts. D’autre part, les entreprises clientes demandent davantage de transparence et de fonctionnement en temps réel. Enfin, le grand public est de plus en plus mécontent face aux coûts et aux contraintes associés au traitement des paiements, notamment concernant les transferts internationaux.

Comment évoluent les paiements ?
Le nombre de paiements électroniques augmente, aussi bien en termes de méthodes traditionnelles que par les nouvelles façons de remplacement des règlements en liquide. Simultanément, les banques délaissent systématiquement la compensation différée, par lots, au profit de l’autorisation et de la compensation en temps réel. Enfin, la progression du nombre des réglementations affecte le traitement des paiements ainsi que les coûts et les revenus associés. Citons ainsi l’initiative Faster Payments au Royaume-Uni et SEPA (Single Euro Payments Area).

Comment les banques peuvent-elles gérer la convergence ?
Elles devront s’assurer que leurs systèmes gèrent les paiements et les services sur plusieurs canaux, pour le gros comme pour le détail.

Andy Brown, directeur stratégie de convergence chez ACI Worldwide déclare :

« La convergence des paiements vient alors que les banques cherchent à mieux gérer leurs coûts et leurs risques, mais aussi à fournir de meilleurs services. Les moteurs de cette convergence sont le développement des transactions, la concurrence, la demande et les réglementations. Au niveau des banques, les premiers signes de cette convergence sont visibles dans leur course contre la montre pour satisfaire aux initiatives Faster Payments et SEPA avant l’échéance de 2007. Mais ces deux initiatives ne sont qu’une partie de la problématique de la convergence. »

« Les banques ne seront plus compétitives si elles continuent à séparer le traitement des paiements selon les régions, avec des systèmes qui ne gèrent que certains types de règlements pour chaque région. D’un point de vue commercial et réglementaire, et tout particulièrement pour la SEPA dans la Zone Euro, il faut aux banques des systèmes standardisés pour tous les pays où elles sont actives, et qui soient suffisamment ouverts et souples pour s’accommoder de l’activité de M&A. »

« En même temps, les banques s’efforcent de gérer le développement des paiements électroniques, car elles comprennent que ces paiements ne peuvent plus être traités comme une fonction de back-office, mais sont une activité cruciale, génératrice de revenus. Leurs systèmes en place risquent d’être tout simplement incapables de satisfaire la demande, et, pire encore, pourraient être alourdis de fonctions redondantes qui ne feraient qu’augmenter les coûts. De ce fait, les banques sont exposées à des risques bien plus élevés qu’elles ne devraient, essentiellement car elles sont incapables d’évaluer avec précision les risques en crédit et débit, à cause de l’isolement des systèmes et du manque de fonctions adéquates de reporting. »

« Les grandes institutions financières entament déjà la préparation de la consolidation des systèmes de paiement grand public, entreprise, détail et gros. Dans certains cas, elles ont déjà fait appel à des ‘Tsars du paiement’, notamment pour gérer la convergence. En suivant la voie des solutions de paiement à l’échelle de l’entreprise, ACI considère que les banques économiseront du temps et de l’argent, mais aussi qu’elles amélioreront le rapport revenu/coûts de leurs transactions de paiement et l’efficacité de leurs opérations. »