Deloitte Belgique annonce les résultats de son enquête CFO trimestrielle, menée entre le 8 décembre 2014 et le 8 janvier 2015. Les craintes relatives à la compétitivité, les risques géopolitiques et la lenteur de la croissance dans la zone euro et dans les pays émergents sont autant de facteurs qui accentuent le sentiment d’incertitude parmi les participants à l’enquête.

Malgré cela, plusieurs indices les amènent à rester optimistes. Le financement est bon marché et disponible. Les répondants apprécient les priorités économiques et financières fixées par le gouvernement belge. Entre incertitude et optimisme, c’est l’optimisme qui semble l’emporter. Les CFO se préparent à des stratégies prudentes pour une année qui devrait être marquée par une certaine croissance et un nombre accru d’entreprises envisage pour 2015 des investissements supérieurs à ceux des années précédentes.

Inquiétudes et appréhensions

A l’aube de 2015, près de 80% des CFO interrogés dans le cadre de notre enquête reconnaissent que le niveau d’incertitude à propos de leurs activités est supérieur à la normale. Et plus de 30% estiment que le niveau d’incertitude financière et économique externe est élevé ou très élevé - plus de deux fois supérieur à celui d’il y a un an.

Qu’est-ce qui les inquiète ? « Une croissance en berne dans la zone euro, la compétitivité de leurs entreprises, le risque géopolitique persistant et les retombées sur leurs activités des sanctions économiques occidentales à l’encontre de la Russie », répond Thierry Van Schoubroeck, Partner Deloitte qui dirige l’équipe chargée de l’enquête CFO. « Sans oublier le risque de voir la Grèce renoncer à la politique d’austérité ou quitter l’union monétaire, ce qui fragiliserait davantage encore toute reprise dans la zone euro. »

Mais il y a aussi de bonnes nouvelles

Le financement est bon marché et abondant. « En fait, le coût perçu du crédit bancaire n’a jamais été aussi bas depuis que nous avons lancé l’enquête en 2009 », souligne Thierry Van Schoubroeck, qui précise que, selon toute vraisemblance, cette situation ne devrait pas changer et devrait donc encourager les investissements en 2015. Le pétrole et les matières premières sont également bon marché. Pour le FMI, le prix peu élevé du pétrole stimulera la croissance en 2015, notamment dans les économies consommatrices de matières premières comme l’Europe, la Chine, le Japon et l’Amérique du Nord.

Dans l’ensemble, l’on peut anticiper une croissance mondiale honorable en 2015 – mais comme d’habitude, sans synchronisation entre les pays. « La croissance dans la zone euro –en Belgique en particulier – sera sans doute nettement inférieure à la moyenne. Ce qui multipliera les défis posés aux entreprises qui se concentrent sur ces régions », conclut Thierry Van Schoubroeck.

A propos de l’enquête
L’édition du 4ème trimestre 2014 de l’enquête CFO de Deloitte Belgique a été menée entre le 8 décembre 2014 et le 8 janvier 2015. Au total, 70 CFO ont répondu à l’enquête. Les CFO participants sont actifs dans de nombreux secteurs. 32% des sociétés participantes réalisent un chiffre d’affaires de plus de €1 milliard, 39% entre €100 millions et €1 milliard, et 29% moins de €100 millions.

Pour aller plus loin, téléchargez ci-dessous l’enquête (PDF de 28 pages en anglais).

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