L’industriel du tabac Philip Morris International cherche depuis quelques années à réduire la part de ses activités dans la cigarette. Dans le cadre de cette stratégie, la multinationale diversifie son offre en proposant des alternatives potentiellement moins dangereuses que la cigarette traditionnelle, comme le tabac chauffé consommé sans combustion et sans papier, comme l’Iqos, le produit de vapotage « sans fumée » utilisé par 17,9 millions de personnes à travers le monde.

Dans un autre registre, mais toujours pour diversifier ses activités, PMI a pris en juillet 2021 le contrôle de Fertin Pharma, un laboratoire pharmaceutique danois qui propose des produits de substitution à la cigarette (chewing-gums, gommes, poudres…). Coût de l’opération : 820 millions de dollars (826 millions d’euros).

Deux mois plus tard, le groupe américain a mis 1,1 milliard de livres (1,3 milliard d’euros) sur la table pour acquérir le fabricant britannique d’inhalateurs médiaux Vectura. Une initiative qui avait fait grand bruit dans le milieu médical dans la mesure où les dispositifs de Vectura sont parfois utilisés pour soigner les malades du tabagisme.

En mai dernier, Philip Morris International a ressorti le carnet de chèques. Il se dit prêt à débourser 16 milliards de dollars (16,11 milliards d’euros) pour s’emparer de Swedish Match, l’entreprise suédoise spécialiste du snus, une poudre de tabac humide placée entre la gencive et la lèvre supérieure. Ce produit connaît un franc succès essentiellement dans les pays d’Europe du Nord.

Au-delà du snus, Swedish Match a développé des pochettes de nicotine sans tabac commercialisées sous la marque Zyn. L’alternative se développe fortement sur le marché scandinave, mais également aux Etats-Unis.