La crise du Covid-19 combinée au maintien de la politique des taux d’intérêts négatifs mise en place par la BCE incitent fortement les banques à réfléchir à leur modèle économique et à se transformer afin de trouver de nouvelles sources de revenus et de répondre aux nouveaux besoins de leurs clients. Depuis plusieurs années, les produits proposés par le secteur bancaire sont confrontés à une dégradation constante de leur rentabilité, à l’arrivée de nouveaux acteurs disruptifs sur leur marché et à une réglementation de plus en plus contraignante.
Un environnement européen et international défavorable
L’incertitude concernant la gravité, la durée de la pandémie du Covid-19 ainsi que le rythme de la reprise rendent difficile les mesures d’impacts sur le secteur bancaire. Selon les résultats du premier trimestre 2020 des quatre premiers groupes bancaires français, le coût du risque a augmenté de 130% et le résultat net a diminué d’environ 50%. Cela s’explique :
• D’une part par la hausse du montant des provisions, due à l’augmentation du nombre de clients qui n’arrivent plus à honorer le remboursement de leurs prêts. D’ailleurs, selon la BPI, l’équivalent de 85 milliards d’euros de prêts ont été accordés.
• Et d’autre part, par l’augmentation du nombre de prêts non performants (NPL).
Le secteur bancaire souffre également de la politique monétaire de la BCE, en favorisant le maintien des taux bas, en faisant place à un contexte macroéconomique plutôt défavorable : les perspectives de croissance et le pouvoir d’achat ont considérablement diminué. D’ailleurs, selon une étude de Deposit Solutions, les banques européennes ont payé 21,4 milliards d’euros d’intérêts négatifs à la BCE depuis 2018, soit 4% de leur résultat. Cela se traduit par une réduction de leurs marges nettes d’intérêts.
Il semblerait donc que le modèle de la banque universelle, qui est celui privilégié par les banques françaises, soit fortement remis en question. Ce modèle est essentiellement basé sur le crédit immobilier, comme produit d’appel à faible rendement ; l’objectif étant de pouvoir proposer des produits à plus forte marge.
De nouveaux acteurs qui contribuent à transformer le marché bancaire
Depuis ces dernières années, le marché français a fortement évolué avec l’arrivée de nouveaux concurrents disruptifs : big techs, fintech, néo-banques qui maîtrisent parfaitement les technologies et disposent d’une très grande quantité de données sur leurs clients. A titre d’exemple, l’Apple Card, la percée d’Amazon dans l’assurance avec sa filiale Amazon Lending, les propositions innovantes des néo-banques concernant les services gratuits, facturés par les banques traditionnelles, constituent des changements structurants sur le marché bancaire. Ainsi, les banques doivent poursuivre leur transformation pour suivre ces évolutions et chercher de nouveaux relais de croissance pour pallier la baisse constante de leurs revenus dans leurs métiers historiques et faire face à cette nouvelle concurrence.
Une évolution des besoins des clients qui favorise la fermeture des agences bancaires
Même si la proximité demeure importante, elle ne se traduit plus de la même façon. Le rôle des agences bancaires physiques était primordial il y a 10 ans pour conquérir de nouveaux clients, mais ce n’est plus le cas, d’autant plus depuis la crise du Covid-19 avec la fermeture temporaire des agences. Cette proximité se manifeste aujourd’hui par l’accès à des services et à des parcours digitaux dématérialisés, plus souples et réactifs afin de proposer une meilleure expérience client : plus personnalisée et plus adaptée. La technologie est désormais partout : mise en place de la signature électronique, de la dématérialisation des chèques...
Ainsi, ce processus de rationalisation du nombre d’agences bancaires demeure toujours au centre des plans de transformation pour l’ensemble des grands acteurs de la place. Et, il ne répond pas uniquement aux nouvelles attentes de leurs clients mais aussi à une logique de maîtrise et de réduction des coûts. En moyenne, le coefficient d’exploitation des cinq grandes banques françaises est supérieur de six points à celui du top 50 européen (soit 67%).
En parallèle, pour accompagner la transformation et améliorer l’efficience de leur modèle, les banques doivent continuer d’investir dans la technologie : intelligence artificielle, deep learning, robotique, big data, blockchain... afin d’adapter leurs systèmes d’information parfois lourds et vieillissants ; d’optimiser leurs processus et de garder le cap face à ces nouveaux acteurs disposant d’une informatique de pointe.
La nécessaire évolution du business model des banques semble être devenue inéluctable : fermetures d’agences, investissements réalisés dans la technologie, nouveaux modes de communication privilégiés avec leur clientèle qui a appris à travailler à distance, ce qui a renforcé notamment le rôle des néo- banques dans ce marché. Ces leviers viennent offrir de nouvelles opportunités leur permettant de s’adapter aux divers changements auxquels le secteur est confronté. Toutefois, l’équilibre est très fragile, et les taux d’intérêts viendront jouer l’arbitre des acteurs qui resteront rentables… des autres. Ainsi, où se situeront les nouvelles opportunités de croissance et de performance des banques françaises ? Est-ce en se recentrant sur de nouvelles activités via une segmentation, via des acquisitions ciblées ou en effectuant des rapprochements par exemple au niveau domestique via la concentration, au sein de l’Union Européenne ?
Un environnement européen et international défavorable
L’incertitude concernant la gravité, la durée de la pandémie du Covid-19 ainsi que le rythme de la reprise rendent difficile les mesures d’impacts sur le secteur bancaire. Selon les résultats du premier trimestre 2020 des quatre premiers groupes bancaires français, le coût du risque a augmenté de 130% et le résultat net a diminué d’environ 50%. Cela s’explique :
• D’une part par la hausse du montant des provisions, due à l’augmentation du nombre de clients qui n’arrivent plus à honorer le remboursement de leurs prêts. D’ailleurs, selon la BPI, l’équivalent de 85 milliards d’euros de prêts ont été accordés.
• Et d’autre part, par l’augmentation du nombre de prêts non performants (NPL).
Le secteur bancaire souffre également de la politique monétaire de la BCE, en favorisant le maintien des taux bas, en faisant place à un contexte macroéconomique plutôt défavorable : les perspectives de croissance et le pouvoir d’achat ont considérablement diminué. D’ailleurs, selon une étude de Deposit Solutions, les banques européennes ont payé 21,4 milliards d’euros d’intérêts négatifs à la BCE depuis 2018, soit 4% de leur résultat. Cela se traduit par une réduction de leurs marges nettes d’intérêts.
Il semblerait donc que le modèle de la banque universelle, qui est celui privilégié par les banques françaises, soit fortement remis en question. Ce modèle est essentiellement basé sur le crédit immobilier, comme produit d’appel à faible rendement ; l’objectif étant de pouvoir proposer des produits à plus forte marge.
De nouveaux acteurs qui contribuent à transformer le marché bancaire
Depuis ces dernières années, le marché français a fortement évolué avec l’arrivée de nouveaux concurrents disruptifs : big techs, fintech, néo-banques qui maîtrisent parfaitement les technologies et disposent d’une très grande quantité de données sur leurs clients. A titre d’exemple, l’Apple Card, la percée d’Amazon dans l’assurance avec sa filiale Amazon Lending, les propositions innovantes des néo-banques concernant les services gratuits, facturés par les banques traditionnelles, constituent des changements structurants sur le marché bancaire. Ainsi, les banques doivent poursuivre leur transformation pour suivre ces évolutions et chercher de nouveaux relais de croissance pour pallier la baisse constante de leurs revenus dans leurs métiers historiques et faire face à cette nouvelle concurrence.
Une évolution des besoins des clients qui favorise la fermeture des agences bancaires
Même si la proximité demeure importante, elle ne se traduit plus de la même façon. Le rôle des agences bancaires physiques était primordial il y a 10 ans pour conquérir de nouveaux clients, mais ce n’est plus le cas, d’autant plus depuis la crise du Covid-19 avec la fermeture temporaire des agences. Cette proximité se manifeste aujourd’hui par l’accès à des services et à des parcours digitaux dématérialisés, plus souples et réactifs afin de proposer une meilleure expérience client : plus personnalisée et plus adaptée. La technologie est désormais partout : mise en place de la signature électronique, de la dématérialisation des chèques...
Ainsi, ce processus de rationalisation du nombre d’agences bancaires demeure toujours au centre des plans de transformation pour l’ensemble des grands acteurs de la place. Et, il ne répond pas uniquement aux nouvelles attentes de leurs clients mais aussi à une logique de maîtrise et de réduction des coûts. En moyenne, le coefficient d’exploitation des cinq grandes banques françaises est supérieur de six points à celui du top 50 européen (soit 67%).
En parallèle, pour accompagner la transformation et améliorer l’efficience de leur modèle, les banques doivent continuer d’investir dans la technologie : intelligence artificielle, deep learning, robotique, big data, blockchain... afin d’adapter leurs systèmes d’information parfois lourds et vieillissants ; d’optimiser leurs processus et de garder le cap face à ces nouveaux acteurs disposant d’une informatique de pointe.
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