
Pascal Quiry
ACTUALITE : Comptabilité et évaluation : six points de controverse
par François Meunier, ancien Président de la DFCG
On traite ici de la relation entre la comptabilité et l’évaluation. Jusqu'à quel degré le comptable est-il astreint à la tâche de l’estimation et de l’évaluation des grandeurs comptables ? Peut-il accepter l’ouverture croissante des normes comptables à des informations venues du marché ou d’estimations modélisées ? Le débat a d’une certaine manière toujours existé, mais prend une ampleur nouvelle depuis vingt ans avec l’avènement des droits comptables modernes, et aujourd'hui dans le contexte de marchés en tourmente. En témoignent, sans caricature, les six propositions suivantes :
1- La comptabilité ne doit pas comporter d’éléments d’estimation et d’évaluation
Selon cet adage, le comptable est là pour enregistrer des flux passés. C’est le terrain – solide – sur lequel d’éventuelles évaluations pourront être faites.
En pratique, le terrain n’est nullement solide. Il est illusoire de penser que la comptabilité peut s’abstraire d’estimations et d’évaluations. Le premier comptable qui a abandonné la comptabilité de caisse et introduit des non cash expenses a mis le ver dans le fruit (et a dû provoquer à l’époque des débats aussi vifs qu’aujourd'hui quand il introduit la juste valeur). Cela s’est passé dès qu’on a imposé à la comptabilité de reconnaître d’une façon ou d’une autre les créances, les dettes et les engagements de l’entreprise vis-à-vis des tiers. Apparaissaient alors inévitablement les notions d’amortissement, de provision et de dépréciation.
suite
Pascal Quiry, co-auteur du Vernimmen
www.vernimmen.net
www.vernimmen.com
par François Meunier, ancien Président de la DFCG
On traite ici de la relation entre la comptabilité et l’évaluation. Jusqu'à quel degré le comptable est-il astreint à la tâche de l’estimation et de l’évaluation des grandeurs comptables ? Peut-il accepter l’ouverture croissante des normes comptables à des informations venues du marché ou d’estimations modélisées ? Le débat a d’une certaine manière toujours existé, mais prend une ampleur nouvelle depuis vingt ans avec l’avènement des droits comptables modernes, et aujourd'hui dans le contexte de marchés en tourmente. En témoignent, sans caricature, les six propositions suivantes :
1- La comptabilité ne doit pas comporter d’éléments d’estimation et d’évaluation
Selon cet adage, le comptable est là pour enregistrer des flux passés. C’est le terrain – solide – sur lequel d’éventuelles évaluations pourront être faites.
En pratique, le terrain n’est nullement solide. Il est illusoire de penser que la comptabilité peut s’abstraire d’estimations et d’évaluations. Le premier comptable qui a abandonné la comptabilité de caisse et introduit des non cash expenses a mis le ver dans le fruit (et a dû provoquer à l’époque des débats aussi vifs qu’aujourd'hui quand il introduit la juste valeur). Cela s’est passé dès qu’on a imposé à la comptabilité de reconnaître d’une façon ou d’une autre les créances, les dettes et les engagements de l’entreprise vis-à-vis des tiers. Apparaissaient alors inévitablement les notions d’amortissement, de provision et de dépréciation.
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