La tendance baissière du marché des actions est désormais clairement établie.
On connait précisément les raisons de ce cycle baissier : la conjonction d’un choc pétrolier avec des politiques monétaires devenues restrictives. Mais, manifestement, certains acteurs du marché considèrent que tant le choc pétrolier que la restriction de monnaie ne dureront pas longtemps, et que le pire est derrière nous. La hausse des prix du pétrole, selon les tenants de cette visions optimiste, n’est pas durable. Les opérations militaires en Ukraine devraient se terminer sur une partition du pays, et la Russie reviendra à la raison. Et, de toutes façons, dès que le ralentissement économique sera patent, la demande de pétrole baissera et les prix reviendront dans leur « zone de confort », que nous estimons entre 50 et 90$ le baril. En ce qui concerne les politiques monétaires, les optimistes considèrent que très vite, face au risque récessif voire à une possible crise financière et immobilière, les banques centrales n'auront pas d’autre choix que de raccourcir le cycle de hausse des taux, et peut être relancer des opérations de Quantitative Easing sur des dettes privées et publiques ciblées (« vertes »). C’est cette double opinion qui a fait rebondir le cours des actions depuis quelques jours.
Nous n’y croyons pas.
En ce qui concerne les prix du pétrole, nous considérons que la crise géopolitique à l’origine de l’accélération des prix va durer des années. Par ailleurs, il ne faut pas oublier que la hausse des prix du pétrole était antérieure à la crise ukrainienne. Le sous-investissement dans l’amont pétrolier depuis plus de 10 ans, en raison notamment des contraintes environnementales, explique l’incapacité de l’offre à répondre à la hausse actuelle des prix par une augmentation des volumes. En ce qui concerne les politiques monétaires des grandes banques centrales, il faut aussi rappeler que le problème de l’inflation est devenu plus permanent que transitoire. Même si le pic d’inflation est très proche, l’inflation devrait se stabiliser à des niveaux 2 à 3% supérieurs à l’avant crise sanitaire et géopolitique. Cela justifie une politique monétaire différente des 15 dernières années, et le retour durable des taux de marché au niveau actuel, à savoir plus ou moins 2% pour l’OAT France et plus ou moins 3% pour les obligations du trésor US.
Dans un contexte durablement baissier, il faut vendre les rebonds, de la même façon qu’il faut acheter les creux en marché haussier. Cette semaine, le CAC 40 a baissé jusque 5800 points, avant de rebondir au-delà de 6 000 points hier. Ce rebond pourrait porter l’indice au-delà de 6 250, en extrapolant la droite de tendance baissière qui relie les plus hauts de plus en plus bas depuis la fin de l’année dernière. Mais nous ne doutons pas que la baisse reprendra d’une manière virulente ensuite. 5 800 constitue le point bas d’un « petit » marché baissier, qui représente environ une perte de 20%.
Nous avons connu depuis 1987, 7 marchés baissiers : 5 « petits » (-20% en 6 -12 mois) et 2 grands marchés baissiers (-40 à -5O% en 18-24 mois). Nous sommes convaincus que nous sommes face à un « grand » marché baissier. Le choc pétrolier est durable, car ses causes sont bien géopolitiques, mais aussi structurelles. Les banques centrales jouent actuellement leur crédibilité. Elles ont poursuivi des politiques de Quantitative Easing jusqu’au premier semestre 2022, alors que l’économie n’en avait plus besoin, et les taux d’intérêt sont restés négatifs et trop bas trop longtemps. Enfin, les entreprises ont bénéficié en 2021 d’un contexte exceptionnellement favorable. Évidemment, les conditions d’exploitation sont différentes en 2022 et 2023 : leurs marges devraient baisser. Pour toutes ces raisons, le marché des actions devrait continuer à baisser jusque probablement l’hiver 2023.
Recommandation investisseurs : nous sommes toujours en forte sous-pondération des actions pour un CAC 40 supérieur à 5 452 points.
Tendance sur les marchés de taux et de devises : Les taux des obligations d’État ont baissé cette semaine, des deux côtés de l’Atlantique. L’€ a chuté de près de 3% et se rapproche de la parité.
Tendances récentes sur les matières premières : Le cours du pétrole se stabilise à 105$. Les cours des matières premières industrielles continuent à baisser.
On connait précisément les raisons de ce cycle baissier : la conjonction d’un choc pétrolier avec des politiques monétaires devenues restrictives. Mais, manifestement, certains acteurs du marché considèrent que tant le choc pétrolier que la restriction de monnaie ne dureront pas longtemps, et que le pire est derrière nous. La hausse des prix du pétrole, selon les tenants de cette visions optimiste, n’est pas durable. Les opérations militaires en Ukraine devraient se terminer sur une partition du pays, et la Russie reviendra à la raison. Et, de toutes façons, dès que le ralentissement économique sera patent, la demande de pétrole baissera et les prix reviendront dans leur « zone de confort », que nous estimons entre 50 et 90$ le baril. En ce qui concerne les politiques monétaires, les optimistes considèrent que très vite, face au risque récessif voire à une possible crise financière et immobilière, les banques centrales n'auront pas d’autre choix que de raccourcir le cycle de hausse des taux, et peut être relancer des opérations de Quantitative Easing sur des dettes privées et publiques ciblées (« vertes »). C’est cette double opinion qui a fait rebondir le cours des actions depuis quelques jours.
Nous n’y croyons pas.
En ce qui concerne les prix du pétrole, nous considérons que la crise géopolitique à l’origine de l’accélération des prix va durer des années. Par ailleurs, il ne faut pas oublier que la hausse des prix du pétrole était antérieure à la crise ukrainienne. Le sous-investissement dans l’amont pétrolier depuis plus de 10 ans, en raison notamment des contraintes environnementales, explique l’incapacité de l’offre à répondre à la hausse actuelle des prix par une augmentation des volumes. En ce qui concerne les politiques monétaires des grandes banques centrales, il faut aussi rappeler que le problème de l’inflation est devenu plus permanent que transitoire. Même si le pic d’inflation est très proche, l’inflation devrait se stabiliser à des niveaux 2 à 3% supérieurs à l’avant crise sanitaire et géopolitique. Cela justifie une politique monétaire différente des 15 dernières années, et le retour durable des taux de marché au niveau actuel, à savoir plus ou moins 2% pour l’OAT France et plus ou moins 3% pour les obligations du trésor US.
Dans un contexte durablement baissier, il faut vendre les rebonds, de la même façon qu’il faut acheter les creux en marché haussier. Cette semaine, le CAC 40 a baissé jusque 5800 points, avant de rebondir au-delà de 6 000 points hier. Ce rebond pourrait porter l’indice au-delà de 6 250, en extrapolant la droite de tendance baissière qui relie les plus hauts de plus en plus bas depuis la fin de l’année dernière. Mais nous ne doutons pas que la baisse reprendra d’une manière virulente ensuite. 5 800 constitue le point bas d’un « petit » marché baissier, qui représente environ une perte de 20%.
Nous avons connu depuis 1987, 7 marchés baissiers : 5 « petits » (-20% en 6 -12 mois) et 2 grands marchés baissiers (-40 à -5O% en 18-24 mois). Nous sommes convaincus que nous sommes face à un « grand » marché baissier. Le choc pétrolier est durable, car ses causes sont bien géopolitiques, mais aussi structurelles. Les banques centrales jouent actuellement leur crédibilité. Elles ont poursuivi des politiques de Quantitative Easing jusqu’au premier semestre 2022, alors que l’économie n’en avait plus besoin, et les taux d’intérêt sont restés négatifs et trop bas trop longtemps. Enfin, les entreprises ont bénéficié en 2021 d’un contexte exceptionnellement favorable. Évidemment, les conditions d’exploitation sont différentes en 2022 et 2023 : leurs marges devraient baisser. Pour toutes ces raisons, le marché des actions devrait continuer à baisser jusque probablement l’hiver 2023.
Recommandation investisseurs : nous sommes toujours en forte sous-pondération des actions pour un CAC 40 supérieur à 5 452 points.
Tendance sur les marchés de taux et de devises : Les taux des obligations d’État ont baissé cette semaine, des deux côtés de l’Atlantique. L’€ a chuté de près de 3% et se rapproche de la parité.
Tendances récentes sur les matières premières : Le cours du pétrole se stabilise à 105$. Les cours des matières premières industrielles continuent à baisser.
Eric GALIEGUE
Analyste financier indépendant,
Président de VALQUANT EXPERTYSE SAS
Membre de l'AFITE
Enregistré à l' ORIAS sous le N° 11059738
7 rue Greffulhe
75 008 PARIS
01 42 93 23 68
06 82 84 78 61
eric.galiegue@valquant.fr
www.valquant.fr
Analyste financier indépendant,
Président de VALQUANT EXPERTYSE SAS
Membre de l'AFITE
Enregistré à l' ORIAS sous le N° 11059738
7 rue Greffulhe
75 008 PARIS
01 42 93 23 68
06 82 84 78 61
eric.galiegue@valquant.fr
www.valquant.fr
Autres articles
-
ADAN : Faustine Fleuret sur le point de quitter la Présidence de l'association des professionnels du Web3 ?
-
BBVA, la banque ibérique devrait lancer son stablecoin en 2025 via un nouveau programme de Visa ?
-
Pennylane, la licorne fait ses premières emplettes avec Billy
-
Crédit Agricole Personal Finance and Mobility et la Fintech Algoan renforcent leur partenariat sur le financement instantané basé sur l’Open Banking.
-
Nomination | Weinberg Capital Partners annonce l'arrivée de Benjamin Moreau en tant que Directeur Associé de l’expertise Impact