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Vendée Globe - Un air de rien

J+73 ½ : Dans les alizés, très au large du Cap Vert


Vendée Globe - Un air de rien
Michel Desjoyeaux est le seul solitaire à aligner des moyennes à deux chiffres et reste toujours l’unique concurrent dans l’Atlantique Nord. En effet, Roland Jourdain a passé une très mauvaise nuit et n’était pas encore à l’équateur ce jeudi matin ! Quant au reste du plan d’eau, de Recife au milieu du Pacifique, il y a comme une lassitude océane…

Classement à 5h00 :
1- Michel Desjoyeaux (Foncia) à 2828,6 milles de l’arrivée
2- Roland Jourdain (Veolia Environnement) à 440,1 milles du leader
3- Armel Le Cléac’h (Brit Air) à 1022,1 milles
4- Marc Guillemot (Safran) à 1890,4 milles
5- Samantha Davie (Roxy) à 1971,3 milles
6- Brian Thomson (Bahrain Team Pindar) à 2604,6 milles
7- Dee Caffari (Aviva) à 2637,1 milles
8- Arnaud Boissières (Akéna Vérandas) à 2771,5 milles
9- Steve White (Toe in the water) à 3686,1 milles
10- Rich Wilson (Great American III) à 5147,8 milles
11- Raphaël Dinelli (Fondation Océan Vital) à 6881,3 milles
12- Norbert Sedlacek (Nauticsport-Kapsch) à 6901,4 milles

Tout le monde a le droit aux vacances, mais de là à se mettre aux abonnés absents, il y a un pas qu’Eole s’octroie sans vergogne ! Rarement les océans Pacifique et Atlantique Sud ont été aussi langoureux : sieste avant un réveil brutal, paresse après les secousses des semaines précédentes, dépression anticyclonique ? Ce jeudi matin, le vent a un air de rien… Et rien dans les voiles, égale un moteur qui cale et un arrêt sur le bord de l’onde. Il faut réinjecter du carburant et ce n’est pas si aisé de reprendre des tours dans ce tour du monde. Seul le leader se joue de cette dernière fantaisie marine : Michel Desjoyeaux (Foncia) trace un joli sillon dans des alizés de Nord-Est à déjà plus de 500 milles dans le Nord de l’équateur. Une brise stable mais une mer assez dure qui incitent le solitaire à prendre de l’angle : au lieu de chercher à faire du cap pour raccourcir son sprint final en terme de distance à parcourir, le navigateur a légèrement choqué les voiles pour mieux passer dans ces vagues cassantes : une route au Nord-Nord Ouest qui a aussi le bénéfice d’enrouler les hautes pressions des Açores très largement par l’Ouest pour éviter de se faire phagocyter par un méandre anticyclonique… La barrière qui semble se former très au large des Canaries n’est pas faite pour inciter au chemin de traverse! Avec 440 milles d’avance sur son dauphin, Michel Desjoyeaux assure ses arrières tout en protégeant son avant.


Zéro plus zéro égal ?
Ce n’est pas le mur des lamentations, mais ça grince dans les engrenages ! Roland Jourdain (Veolia Environnement) croyait s’être extrait des miasmes du Pot à l’issue d’une journée pour le moins paisible mais suffocante, et voilà que Neptune l’enserre de ses tentacules cumuliformes. Et un orage par-ci, et un grain par-là : le marin étire sa peine à encore 25 milles dans le Sud de la ligne de changement d’hémisphère ! De quoi tourner en rond toute la nuit et le solitaire a bien tenté des routes à 90° du cap normal, rien n’y a fait : quand il n’y a rien, autant aller se coucher… Dure sentence pour Bilou qui voit ses chances de retour s’amenuiser quand pendant ce temps, son poursuivant petit à petit, fait son nid. Pas suffisamment toutefois pour mettre de la pression dans la dépression : les alizés de Sainte-Hélène sont aussi partis se refaire une santé bien loin de leur position habituelle ! Le zéphyr brésilien est un peu poussif et même quand Armel Le Cléac’h (Brit Air) se met travers au vent, cela ne dépasse que rarement les dix nœuds au large de Bahia… « C’est pas la joie », dirait Salvador.

Le carnaval de Rio n’a pas encore débuté et cela se sent au large du Cabo Frio : Marc Guillemot (Safran) peine encore sous un ciel chargé de grains, de pluies et de bouffées d’air tropical, et 200 milles plus à l’Est, Samantha Davies (Roxy) peut prendre le temps de faire une lessive : un bon déluge pour rincer, et un coup de chaud pour sécher ! Mais en attendant une nouvelle machine, le temps s’étire et les milles aussi : ça rame sec au large de Trindade… Quant à la troïka franco-britannique, elle n’est pas mieux lotie au-dessus du plateau abyssal argentin : cap à l’Est pour Brian Thompson (Bahrain Team Pindar) et Dee Caffari (Aviva) qui ont bien du mal à se défaire d’airs contraires, cap au Nord pour Arnaud Boissières (Akéna Vérandas) qui tente un contournement de masses orageuses déferlant du Rio de la Plata.

It’s a long way to…
L’Atlantique Sud est sens dessus dessous au point que Steve White (Toe in the water) est lui aussi à moitié encalaminé dans le Nord-Est des Malouines : les grands vents du Sud font là encore défaut alors qu’il navigue dans les Cinquantièmes ! Y’a plus de saison… Et que dire du Pacifique ! Mama mia… L’Américain Rich Wilson (Great American III) a beau avoir fêté l’investiture de Barak Obama, l’océan n’est pas franchement ridé : une petite moyenne en deçà des dix nœuds à 850 milles du cap Horn ! Même distance pour les deux compères de queue par rapport à leur dernière porte des glaces à franchir. Mais au rythme d’un sénateur, le temps d’arriver au cap Dur, le vainqueur du Vendée Globe aura déjà avalé force steaks… Moins de 10 000 milles toutefois pour Raphaël Dinelli (Fondation Océan Vital) et Norbert Sedlacek (Nauticsport-Kapsch) avant d’apercevoir les digues des Sables d’Olonne. Allez, Eole, reprend ton souffle !

www.vendeeglobe.org

Jeudi 22 Janvier 2009




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