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Vendée Globe - Sisyphe navigue

Faire et défaire… Se dire qu’on en a peut-être fini et devoir remettre du cœur à l’ouvrage. La vie des navigateurs du Vendée Globe est ponctuée par ces épreuves qu’il faut affronter de nouveau quand on pensait s’ouvrir de nouveaux horizons. Arnaud Boissières (Akena vérandas), Dee Caffari (Aviva) et Brian Thompson (Bahrain Team Pindar) se préparent à affronter une forte tempête venue du Pacifique alors qu’ils auront juste passé le Horn. Marc Guillemot (Safran), malgré six heures d’escales aux Malouines, n’a pu réparer la totalité de son rail de grand-voile quand Roland Jourdain (Veolia Environnement) voit son compagnon d’échappée lui reprendre à nouveau des milles.


Vendée Globe - Sisyphe navigue
Il faut avoir la foi chevillée au corps pour ne pas baisser les bras par moments… Alors qu’ils espéraient en avoir fini avec les coups de vent des mers du sud, le trio franco-britannique en approche du Cap Horn s’apprête à vivre une forte tempête. Selon Météo France, ce sont des vents moyens de secteur nord de 55 nœuds, avec rafales possibles à 80, qui marqueront leur entrée dans l’Atlantique. Sylvain Mondon depuis le centre de prévision de Toulouse l’annonçait : « Le Détroit de Lemaire sera, quoi qu’il advienne, impraticable… » A la mer du vent, viendra s’opposer une houle d’ouest puissante qui pourrait lever des creux de 9 à 12 mètres. On comprend mieux le choix de Dee Caffari et d’Arnaud Boissières de ne pas tenter le diable et de venir naviguer à l’abri des îles au plus vite, dès le Horn franchi. Brian Thompson, quant à lui, au regard des informations qui lui ont été fournies par la direction de course et des prévisions de Météo France, a fait le choix de revenir s’abriter sous le vent de la Terre de Feu de manière à trouver une mer plus maniable. Une prudence indispensable au vu de l’intensité du phénomène météo attendu. Il reprendra sa route après le passage du système perturbé. Pour ces trois-là, les heures d’attente risquent d’être longues et il y a fort à parier qu’ils aimeraient bien être plus vieux de quelques quarante-huit heures. Le franchissement du Horn n’est pas toujours une délivrance.

Marc Guillemot, est reparti des Malouines après une escale éclair sur un coffre de Port Stanley. En six heures de temps, le navigateur trinitain a du entreprendre quatre ascensions successives de son mât pour réparer son rail de grand-voile. Pour un résultat finalement inférieur à ses espérances : compte tenu des dégâts occasionnés, il aurait fallu pouvoir déboulonner la partie supérieure de son rail entre le premier ris et la tête de mât et la fixer un étage plus bas. Une opération qui aurait demandé trop de temps pour Marco, pressé de repartir à la chasse à la Sam Davies (Roxy). Et le monocoque gris souris de repartir en solitaire des Malouines sous le regard incrédule des passagers d’un paquebot, venus chercher leur visa pour le Cap Horn. Les deux solitaires bénéficieront provisoirement d’un vent de sud-ouest qui les propulsera à bonne vitesse vers le nord, avant de retrouver les allures de près. Faire et défaire…

Une maille à l’envers, une maille à l’endroit…

A l’arrière de la flotte, petit chamboulement puisque Raphaël Dinelli (Fondation Océan Vital) à la faveur d’un meilleur positionnement stratégique a réussi à céder la dernière place à Norbert Sedlacek (Nauticsport-Kapsch). Au-delà des aspects symboliques, c’est toujours réconfortant de pouvoir transmettre la lanterne rouge, même si pour les deux navigateurs, il reste encore plus de 11 000 milles à parcourir. Rich Wilson (Great American III) et Steve White (Toe in the water) savent aussi qu’ils ont encore beaucoup d’eau à courir avant la délivrance. En tête de course, Armel Le Cléac’h (Brit Air) a pu s’extirper de la petite dépression orageuse qui l’avait ralenti. Après une nuit digne d’un 14 juillet sous les éclairs, le navigateur de la Baie de Morlaix avait retrouvé du vent. Même si Armel sait bien que d’ici peu, il devra lui aussi affronter les calmes de la dorsale de Sainte-Hélène. Michel Desjoyeaux (Foncia), quant à lui, a repris sa marche en avant et recommence à creuser l’écart. Roland Jourdain, qui avait réussi le double exploit d’entreprendre la réparation de sa cloison de pied de mât et de gratter quelques 70 milles au leader de la course, voit se détricoter une part de l’écheveau qu’il avait patiemment élaboré. Reste que la vitesse de Foncia, relativement faible, peut être sujette à bien des supputations : difficulté à s’extirper de la dorsale anticyclonique ou petits soucis techniques à bord du voilier leader de la course ? Seul Michel connaît la réponse et bien malin qui pourra lui faire dire. Pour l’heure il ne reste qu’à Bilou de suivre les préceptes de maître Boileau : « hâtez vous lentement et sans perdre courage, vingt fois sur le métier reprenez votre ouvrage… »
PFB

www.vendeeglobe.org

Jeudi 15 Janvier 2009




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