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Vendée Globe - Lire entre les lignes

Vendée Globe
J+81,5 : à 320 milles à l'ouest du Cap Finisterre


Vendée Globe - Lire entre les lignes
A regarder les lignes formées par les trajectoires des concurrents, on pourrait brosser un petit portrait de leur manière de naviguer et des conditions qu'ils rencontrent. Des trajectoires en escalier d'un Michel Desjoyeaux (Foncia) à celles d'une exemplaire continuité d'un Armel le Cléac'h (Brit Air), elles en disent peut-être plus long qu'on ne pense sur la manière dont ils vivent leur course.

Le classement de 5 heures :
1- Michel Desjoyeaux (Foncia) à 712,1 milles de l'arrivée
2- Roland Jourdain (Veolia Environnement) à 979,8 milles du premier
3- Armel Le Cléac'h (Brit Air) à 1355,6 milles du premier
4- Samantha Davies (Roxy) à 2417,5 milles du premier
5- Marc Guillemot (Safran) à 2524,9 milles du premier
6- Brian Thompson (Barhain Team Pindar) à 2674,4 milles du premier
7- Dee Caffari (Aviva) à 2769 milles
8- Arnaud Boissières (Akena Vérandas) à 3473,1 milles du premier
9- Steve White (Toe in the Water) à 4310,9 milles du premier
10- Rich Wilson (Great American III) à 5566 milles du premier
11- Raphaël Dinelli (Fondation Ocean Vital) à 7131 milles du premier
12- Norbert Sedlacek (Nauticsport-Kapsch) à 7236,7 milles du premier

Une courbe parfaitement fluide et tout d'un coup, un petit décrochage avant de reprendre son chemin. Atlantique Nord, Atlantique Sud, Michel Desjoyeaux a une manière bien à lui de tracer sa route. Comme un trois-quarts centre au rugby qui lance sa course, fait un changement d'appuis pour effacer un adversaire, puis reprend son envolée vers l'en-but. Plus prosaïquement, ces petits décrochements traduisent bien la capacité du leader de la course, de saisir une opportunité quand le vent n'est pas aussi favorable que souhaité, puis de profiter du recadrage pour continuer son chemin. Atavisme résurgent des années Figaro ? Toujours est-il que la méthode est visiblement payante.
Armel Le Cléac'h, depuis qu'il est passé dans l'hémisphère nord n'a pas besoin de ces subtilités. Sa trajectoire traduit bien la tranquillité des gens sans histoires. Incroyablement linéaire depuis le passage de l'équateur, sa route est le reflet d'une navigation heureuse où les vents se mettent en ordre devant son étrave et lui permettent de tracer son sillon. A force de régularité, sans faire de bruit, celui qui est devenu le benjamin de la course depuis le retrait de Jean-Baptiste Dejeanty (Maisonneuve), s'est hissé tranquillement sur le podium et peut envisager de devenir aux Sables d'Olonne, le dauphin de Michel Desjoyeaux.
A rebours, les trajectoires d'un Marc Guillemot (Safran) ou d'un Arnaud Boissières (Akena Vérandas) le long des côtes du Brésil, traduisent bien l'ampleur du piège dans lesquels les deux navigateurs se sont trouvés englués : vents erratiques, obstacles en tous genres, incitent à dessiner des lignes brisées qui ne sont que le juste reflet des efforts consentis pour s'extraire d'une situation peu enviable.

Ligne de flottaison
Il n'est pas sûr que ces considérations géométriques soient actuellement le souci premier d'un Roland Jourdain. Pour l'heure, l'obsession du navigateur est de conserver son Veolia Environnement dans des lignes qui, si elles ne sont pas empreintes de la plus grande des orthodoxies en matière de performance, lui permettent de conserver une relative stabilité. Enfoncée dans l'eau, la carène du monocoque de Bilou perd en efficacité ce qu'elle gagne en sécurité. En tout état de cause, la ligne de conduite de Roland qui va déjà tenter de ramener son voilier vers les Açores, avant de décider s'il pousse l'aventure jusqu'aux Sables d'Olonne, ne peut que forcer le respect.
Considération plus terre à terre : pour nombre de navigateurs, ce Vendée Globe sera aussi l'occasion d'affiner sa ligne : d'un Raphaël Dinelli (Fondation Océan Vital) qui avouait commencer à compter ses réserves de nourritures quand il était encore à l'orée du Pacifique à un Armel Le Cléac'h qui sait qu'une arrivée au-delà du 6 février lui imposerait un régime de diète sévère, ils sont plusieurs qui vont revenir au port affutés comme jamais, le poil luisant, le corps endurci et quelques petites ridules supplémentaires au bord des yeux. Ces petits signes-là sont autant de témoignages de ce qu'ils viennent de vivre : trois mois de mer en solitaire ne forgent pas seulement le caractère. Ils modèlent aussi les apparences…

www.vendeeglobe.org

Vendredi 30 Janvier 2009




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