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Vendée Globe - La peau de l'ours

J+63,5 : à 500 milles dans le sud-est de Rio de Janeiro


Vendée Globe - La peau de l'ours
Rien ne sert de vendre la peau de l'ours avant de l'avoir tué. La tentation serait quand même grande pour certains de commencer à se projeter vers un avenir de moins en moins incertain. En tête de flotte, Michel Desjoyeaux (Foncia) conforte sa place de leader quand Roland Jourdain (Veolia Environnement) s'avouait particulièrement content de la tenue de son chantier d'hiver. Sam Davies (Roxy) goûte à plein son bonheur de cap-hornière nouvellement adoubée quand Marc Guillemot (Safran) va s'offrir son premier passage du caillou en solo. Il reste que pour tous la prudence est plus que jamais de mise.

Classement à 5h00 :
1- Michel Desjoyeaux (Foncia) à 5026,8 milles de l'arrivée
2- Roland Jourdain (Veolia Environnement) à 298,2 milles du premier
3- Armel Le Cléac'h (Brit Air) à 791,7 milles du premier
4- Sam Davies (Roxy) à 1807,1 milles du
5- Marc Guillemot (Safran) à 2056 milles du premier
6- Brian Thompson (Bahrain Team Pindar) à 2633,6 milles du premier
7- Arnaud Boissières (Akena Vérandas) à 2986,8 milles du premier
8- Dee Caffari (Aviva) à 3019,7 milles du premier
9- Steve White (Toe in the water) à 4201,6 milles du premier
10- Rich Wilson (Great American III) à 5121,2 milles du premier
11- Norbert Sedlacek (Nauticsport - Kapsch) à 6434,8 milles du premier
12- Raphaël Dinelli (Fondation Océan Vital) à 6681,7 milles du premier

La course au large est faite de cette alternance de moments de fortes tensions et de périodes de rémission où l'on s'aperçoit que l'on peut desserrer une étreinte que l'on n'avait pas toujours senti venir… En tête de flotte Michel Desjoyeaux, qui ne cesse de creuser l'écart sur son pote de Port-la-Forêt, Roland Jourdain doit forcément se dire que les statistiques commencent à jouer en sa faveur. A près de 5000 milles de l'arrivée, il a constitué un petit matelas d'avance de près de 300 milles. Soit un gain de plus de 5%, eu égard à la route qu'il reste à parcourir : ce n'est pas encore le Klondike, mais nombre de rentiers s'en contenteraient. " Bilou " quant à lui, peut d'ores et déjà se satisfaire de voir son bateau en état de naviguer proprement : après des heures de chantier à malaxer du carbone, il a terminé son boulot. Du travail d'artisan, bien fait, sans fioriture, mais qui devrait lui permettre de rallier la ligne d'arrivée sans encombre et qui sait, si les circonstances s'y prêtent, rester en lice pour la victoire finale ? Armel Le Cléac'h (Brit Air), pour sa part, est bien accroché à son fauteuil de troisième et seules des circonstances exceptionnelles pourraient le déloger du podium. Mais comme chacun sait, une régate n'est jamais terminée tant que la ligne d'arrivée n'est pas franchie ; récemment, Michel Desjoyeaux avait beau jeu de rappeler qu'il ne tenait pas à rallonger la litanie des concurrents du Vendée Globe qui avaient vu leur marche en avant s'arrêter aux portes du Golfe de Gascogne.

Terre promise
Pour tous ceux qui naviguent encore dans le Pacifique, le Cap Horn constitue la prochaine marche à franchir. Ce devrait être chose faite d'ici quelques heures pour Marc Guillemot qui continue d'afficher des moyennes impressionnantes malgré ses trois ris dans la grand-voile. Pour lui, la délivrance viendra réellement après les Malouines quand il aura pu réparer son rail de grand-voile endommagé. Jusqu'à cette échéance, une prudence de bon aloi reste de mise. Une remontée de l'Atlantique sans pouvoir utiliser le potentiel de son bateau aurait des allures de pensum… Même circonspection pour Brian Thompson (Bahrain Team Pindar) qui espérait que les multiples travaux de bricolage de l'handicaperait pas face aux ambitions du couple franco-britannique, Dee Caffari (Aviva) - Arnaud Boissières (Akena Vérandas), même si l'un comme l'autre ont leur part de petits soucis. Pour Cali, il s'agit d'anticiper une remontée de l'Atlantique sans son solent déchiré à l'entrée des mers du sud, quand Dee devra composer avec une grand-voile qui continue de se délaminer dangereusement. Si pour Steve White (Toe in the water) et Rich Wilson (Great American III), le Pacifique rime avec répit en cette journée de lundi, les deux derniers s'apprêtent à vivre des heures particulièrement difficiles. Ces deux-là se sentent plutôt dans la peau de l'ours aux prises avec la violence du Pacifique et quoi qu'il advienne, n'ont aucune envie de se faire dépecer.

www.vendeeglobe.org

Lundi 12 Janvier 2009




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