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Vendée Globe - Baston sur Armel

Vendée Globe
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Vendée Globe - Baston sur Armel
En fin de semaine, entre jeudi soir et samedi matin, Armel Le Cléac'h sera le deuxième concurrent sur la ligne d'arrivée des Sables d'Olonne. Mais d'ici là, le skipper de Brit Air actuellement dans le nord-est des Açores, va être confronté à ce qui pourrait être son plus fort coup de vent depuis le départ du Vendée Globe : 45 nœuds de nord-ouest et une mer très grosse avec des creux pouvant atteindre 10 mètres !

Le classement de 16 heures le 03/02/09 :
1- Michel desjoyeaux (Foncia) arrivé aux Sables d'Olonne après 84j 03h 09'
2- Armel Le Cléac'h (Brit Air) à 1028 milles de l'arrivée
3- Samantha Davies (Roxy) à 1152,4 milles du deuxième
4- Marc Guillemot (Safran) à 1317,2 milles du deuxième
5- Brian Thompson (Bahrain Team Pindar) à 1525,5 milles du deuxième
6- Dee Caffari (Aviva) à 1825,7 milles du deuxième
7- Arnaud Boissières (Akéna Vérandas) à 2253,3 milles du deuxième
8- Steve White (Toe in the water) à 3213,8 milles du deuxième
9- Rich Wilson (Great American III) à 4572 milles du deuxième
10- Raphaël Dinelli (Fondation Océan Vital) à 5753,2 milles du deuxième
11- Norbert Sedlacek (Nauticsport-Kapsch) à 6190 milles du deuxième

Vers une nuit en enfer ?
Pas de pitié pour les braves. A 1000 milles du terme de son périple, Armel Le Cléac'h s'apprête à passer en mode survie. A la vacation du jour, le benjamin et second de la flotte relevait déjà 35 nœuds à l'anémomètre et une " mer pénible sur les trois quarts avant ". Malheureusement, cette situation générée par une violente dépression qui déboule du nord-ouest, va empirer aujourd'hui en fin de journée. D'après Sylvain Mondon de Météo France, les conditions seront difficiles jusqu'au Cap Finisterre avec du vent de nord-ouest entre 35 et 45 noeuds moyens, rafales 50/60 noeuds dans les grains de la traîne et une mer très grosse (creux moyens de 7 à 10 mètres !). Le maximum est prévu dès ce soir à 19h00. Armel pourrait bien vivre une nuit en enfer et il s'agira pour lui de faire le dos rond pour préserver son bateau avant une légère accalmie attendue demain. Les dernières ETA prévoient l'arrivée du marin de Morlaix aux Sables d'Olonne entre jeudi 5 février à 19h00 et le samedi 7 à 7 heures.

Quille totalement arrachée
C'est la perspective de ce même coup de vent qui a poussé Roland Jourdain à jeter l'éponge après presque 700 milles parcourus sur un bateau sans quille. Arrivé hier vers 18h45 à Ponta Delgada, le port de commerce de Sao Miguel, île principale des Açores, Roland et son équipe ont immédiatement procédé à un état des lieux. Toute la quille a bien été arrachée au niveau de l'ogive qui fait la jonction avec la coque. Après réflexion, Bilou estime que la perte de l'appendice a dû se faire en deux temps : le voile de quille aurait d'abord plié avant de se désolidariser complètement et lui aurait évité ainsi le chavirage immédiat. L'ordre du jour pour l'équipe de Veolia Environnement est désormais de rapatrier le plan Lombard par cargo.

Duel pour la troisième place
1200 milles dans le sillage de Brit Air, la lutte pour la troisième place est engagée. Comme Armel, Samantha Davies (Roxy) tente de passer à l'est de l'anticyclone des Açores, une stratégie qui lui permet de raccourcir la route mais qui pourrait être risquée à moyen terme avec des vents de face et faiblissants. De son côté, Marc Guillemot a décidé de " faire le tour de la paroisse ", soit de rallonger la distance en contournant les hautes pressions par l'ouest, un investissement à plus long terme qui lui permettrait, d'ici une quarantaine d'heures, d'attraper l'autoroute des flux perturbés qui balayent l'Atlantique au niveau du 40e nord. Lequel d'entre eux aura raison ? Réponse d'ici deux jours. Sur l'eau, la navigatrice anglaise est troisième. Pas sur le papier. Car 'Marco' dispose sur elle de 50 heures de bonus, soit une marge d'environ 500 milles. Mais il en faut plus au skipper de Safran qui se bat désormais pour la troisième place en temps réel. Leur heure estimée d'arrivée se situe entre le lundi 9 et le mercredi 11 à 19h00.

De fait, cette deuxième semaine de février sera chargée aux Sables d'Olonne avec à suivre les arrivées de Brian Thompson et Dee Caffari. Le premier est actuellement dans la même configuration et la même stratégie que Safran concernant la négociation de l'anticyclone des Açores tandis que la seconde hésite toujours entre deux camps.

Pour Arnaud Boissières, il reste encore un peu moins de deux semaines de mer. Pour l'heure, Akena Vérandas navigue dans un pot au noir clément, à quelques 40 milles de l'équateur. Sauf mauvaises surprises dans la zone de convergence intertropicale, son entrée dans l'hémisphère Nord est prévue pour ce soir. En attendant, " Cali " relatait son plaisir d'être en mer sous les grains de pluie tiède, accompagné par des centaines de dauphins.

Sedlacek seul dans le Pacifique
Derrière, Steve White progresse dans les alizés de sud-est, en approche du pot au noir tandis que Rich Wilson, aux prises avec les dépressions orageuses qui sévissent au large de l'Uruguay, a connu de gros soucis de pilote automatique qui l'a obligé à faire cap à l'envers de la route, le temps de tout réparer. Raphaël Dinelli, dans le sud des Malouines, profite pour l'instant de généreux vents portants d'une vingtaine de nœuds. Un seul concurrent n'a pas encore franchi la frontière de l'océan Atlantique : l'Autrichien Norbert Sedlacek qui évolue sur une mer d'huile, en plein anticyclone, à 195 milles du cap Horn. Nauticsport-Kapsch devrait doubler la pointe sud de l'Amérique du Sud d'ici 36 heures.

Voix du large…

Inderweltsein, vainqueur du Vendée Globe Virtuel : « Il y avait le Vendée Globe réel, avec ses 30 partants, et la course virtuelle, avec ses 320 000 joueurs. Hugues, le skipper du bateau baptisé 'Inderweltsein' a remporté cette " épreuve dans l'épreuve " et franchi la ligne d'arrivée ce mardi matin à 9h00, laissant son plus proche poursuivant 80 milles dans son tableau arrière. »

Armel Le Cléac'h (Brit Air), à la vacation de 11h30 : « C'est ambiance casque lourd à bord de Brit Air. Pour quelques heures encore, on est dans des conditions difficiles. On va avoir de la mer et du vent très forts. Jusqu'au bout, la météo n'aura pas été clémente, il va falloir faire avec, il n'y a pas le choix. On avance tant bien que mal, on fera le dos rond et normalement, d'ici 24 heures, ça devrait mollir. La mer commence à être assez formée et ce qui est pénible, c'est qu'elle est de travers, trois quarts avant, donc on ne peut pas aller très vite et ça tape beaucoup. Il doit y avoir 35 nœuds, et ça va fraîchir cet après-midi... 45 ce soir. Prudence donc, avec la mer qui va pas mal grimper, des creux de 8 à 10 mètres. Ce n'est pas ce qu'il y a de plus sympa. Mon ETA va dépendre de mon avancée : si j'arrive à avancer correctement ce sera vendredi et si je ralentis, plutôt samedi matin. Demain soir, ce sera plus facile à affiner. »

Armel Le Cléac'h (Brit Air) : « Ce matin, c'était un peu plus compliqué, car la dorsale se couche sur moi et je me retrouve dans un vent un peu plus faible... Mais on va avoir une belle dépression qui va arriver, sous le cap Finistère : ça va être assez costaud, donc on essaye de préparer le bonhomme et le bateau. Ce qui est bien, c'est que ça va aller plutôt vite vers les Sables. Pour le golfe de Gascogne, les modèles changent au fur et à mesure de la journée, donc on verra bien. Demain et après-demain, ça va être tonique, avec de l'Ouest, du Nord-Ouest et surtout beaucoup de mer. Ça ne pouvait pas non plus être facile comme ça jusqu'aux Sables d'Olonne ! »

Samantha Davies (Roxy) : « Les conditions sont les mêmes depuis 5 jours. Dix-huit nœuds de vent, soleil, ciel bleu, même si les vagues tapent un peu moins. J'avance en moyenne à dix nœuds. Je suis contente de ma position. L'anticyclone est très à l'ouest. Je pense réussir à passer sans trop de pétole. Je ferai une route un peu plus à l'est. Mon Roxy va très bien, il doit être fatigué après trois mois sur l'eau, et quelquefois, je ne suis pas très gentille avec lui, mais je touche du bois - j'ai une petite poignée en bois dans la descente. Quant à moi, j'ai toujours la pêche, même si je commence à avoir envie d'arriver…au fond, je dois être pas mal épuisée. Et une fois à terre, je pense que je vais m'écrouler par terre. Je devrais être aux Sables le 11, peut-être au petit matin si tout va bien… »

Marc Guillemot (Safran) : « Je me rapproche à bonne vitesse de l'anticyclone. Ça avance bien. Au niveau trajectoire, ce n'est pas l'idéal par rapport à l'arrivée, mais je crois que c'est un bon investissement niveau vitesse. Dans 36h, je pense que j'aurai passé l'anticyclone. Depuis 2 jours, vous avez pu voir que j'ai une trajectoire qui est plus proche du nord-ouest que la route optimum. L'idée, c'est de contourner cet anticyclone par l'ouest et, en haut, de toucher le front. Cette autoroute que je voudrais rejoindre, je pense que c'est intéressant, même s'il y a un peu de manœuvres à faire. En restant près de Samantha, au près, j'avais peu de chance de la rattraper. Je ma bât pour la 3e place en temps réel. »

Arnaud Boissières (Akena Vérandas) : « Ça fait 24 heures qu'il m'arrive des trucs assez sympas. Des dauphins hier soir, une centaine, puis deux oiseaux qui sont restés avec moi toute la nuit et de gros nuages noirs. J'ai pris une douche sous la pluie tiède. Sous les grains, je ne voulais pas m'arrêter, donc j'ai passé la nuit à régler les voiles. Quand t'es motivé, les nuits blanches ça va, on récupère après ! L'équateur, c'est dans 65 milles, on approche... Je suis content, parce qu'effectivement la fin se rapproche, mais il y a un peu de mélancolie aussi, parce que l'hémisphère Sud, c'est extraordinaire, un cadre magnifique. Hier, je suis passé à côté de Fernando de Noronha, un coin merveilleux et tu te dis qu'il y a 2 000 personnes qui vivent là-dessus... Le ciel se dégage, il y a du soleil, une petite houle : c'est le bonheur. »

www.vendeeglobe.org

Mardi 3 Février 2009




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