Startup : arrêt sur image d'un écosystème qui poursuit sa croissance
Nombre de startups auraient fermé boutique ? La vigilance est de mise compte tenu des risques élevés des défaillances d'entreprises (notamment des TPE soumises au remboursement des PGE). Cependant, selon les chiffres récoltés par le baromètre, la France compte aujourd'hui 15 000 startups soit 3500 de plus qu'en 2023.
Ce renouvellement du tissu entrepreneurial des jeunes pousses innovantes est presque inhérent à la notion même de startup.
Sur des entreprises demandant de la R&D, il n'est pas si habituel que cela de re-commencer une nouvelle entreprise après un premier échec.
Ainsi, les 5900 dépôts de bilan du mois de juillet 2024 concerneraient surtout des TPE, notamment celles qui auraient porté comme un fardeau le remboursement du PGE. Les auteurs de l'étude rappelant que dans la majorité des cas, et à la différence de la plupart des TPE, les startups sont épaulées par des Business Angels, des VC qui anticipent ce risque.
Toujours selon ce baromètre, sur la période, nos startups françaises ont créé 200 000 emplois directs et indirects (50 000 emplois directs).
Depuis l'étude de l'année dernière, l'emploi dans les startups a augmenté de 18 % passant de 1,1 million d'emplois à 1,3 millions.
Dans les 12 prochains mois, les startups prévoient de créer 40 000 emplois supplémentaires.
Côté chiffre d'affaires, les startups ont vu leur chiffre d'affaires augmenter de 27 % entre 2022 et 2024 (9,93 milliards d'euros).
Et si les levées ou les conditions de la levée de fonds se sont durcies au cours des derniers mois, les startups françaises se sont organisées pour atteindre la rentabilité.
Ainsi, 30 % des startups sont rentables ou envisagent de l'être dans les 3 prochains mois. Et 80 % des startups sont rentables ou envisagent de l'être dans les 3 prochaines années.
Rappelons qu'en 2023 , les 15 000 startups identifiées ont levé 8,3 milliards d'euros (4,3 milliards sur le premier semestre 2024).
Malgré la baisse des montants levés, le nombre de transactions demeure sensiblement le même et la France truste la 2nde place en Europe pour sa dynamique des levées, derrière le Royaume-Uni mais devant l'Allemagne.
Quant à ce premier semestre 2024, les montants levés présenteraient une stabilité en trompe-l'oeil.
Ce premier semestre est porté par quelques mégalevées de fonds (Mistral AI, Electra, HysetCo, H Company, Pigment), faisant passer le montant moyen des tours de financement à +100M€ de 138M€ au S1 2023 à 214M€ au S1 2024.
Pour les levées en dessous de 100M€, la tendance est plus délicate. Le montant global des levées à moins de 10M€ augmente, mais le montant moyen baisse au S1 2024 (2,5M€) par rapport au S1 2023 (2,8M€). La tendance est aussi à la baisse pour les levées entre 10M€ et 100M€, aussi bien en montants levés qu’en nombre d’opérations.
Pour Audrey Soussan, Partner chez Ventech, interrogée dans l'étude.
"On constate encore 4 grandes failles de marché dans le financement des startups : le financement en amorçage des startups industrielles et des startups hardware ; le financement de build-up de petites startups déjà rentables ; le financement du growth, toujours, avec peu d’acteurs français réellement présents; et enfin, le financement de femmes et fondateurs issus de minorités, pour lequel des progrès sont toujours indispensables.”
Ce renouvellement du tissu entrepreneurial des jeunes pousses innovantes est presque inhérent à la notion même de startup.
Sur des entreprises demandant de la R&D, il n'est pas si habituel que cela de re-commencer une nouvelle entreprise après un premier échec.
Ainsi, les 5900 dépôts de bilan du mois de juillet 2024 concerneraient surtout des TPE, notamment celles qui auraient porté comme un fardeau le remboursement du PGE. Les auteurs de l'étude rappelant que dans la majorité des cas, et à la différence de la plupart des TPE, les startups sont épaulées par des Business Angels, des VC qui anticipent ce risque.
Toujours selon ce baromètre, sur la période, nos startups françaises ont créé 200 000 emplois directs et indirects (50 000 emplois directs).
Depuis l'étude de l'année dernière, l'emploi dans les startups a augmenté de 18 % passant de 1,1 million d'emplois à 1,3 millions.
Dans les 12 prochains mois, les startups prévoient de créer 40 000 emplois supplémentaires.
Côté chiffre d'affaires, les startups ont vu leur chiffre d'affaires augmenter de 27 % entre 2022 et 2024 (9,93 milliards d'euros).
Et si les levées ou les conditions de la levée de fonds se sont durcies au cours des derniers mois, les startups françaises se sont organisées pour atteindre la rentabilité.
Ainsi, 30 % des startups sont rentables ou envisagent de l'être dans les 3 prochains mois. Et 80 % des startups sont rentables ou envisagent de l'être dans les 3 prochaines années.
Rappelons qu'en 2023 , les 15 000 startups identifiées ont levé 8,3 milliards d'euros (4,3 milliards sur le premier semestre 2024).
Malgré la baisse des montants levés, le nombre de transactions demeure sensiblement le même et la France truste la 2nde place en Europe pour sa dynamique des levées, derrière le Royaume-Uni mais devant l'Allemagne.
Quant à ce premier semestre 2024, les montants levés présenteraient une stabilité en trompe-l'oeil.
Ce premier semestre est porté par quelques mégalevées de fonds (Mistral AI, Electra, HysetCo, H Company, Pigment), faisant passer le montant moyen des tours de financement à +100M€ de 138M€ au S1 2023 à 214M€ au S1 2024.
Pour les levées en dessous de 100M€, la tendance est plus délicate. Le montant global des levées à moins de 10M€ augmente, mais le montant moyen baisse au S1 2024 (2,5M€) par rapport au S1 2023 (2,8M€). La tendance est aussi à la baisse pour les levées entre 10M€ et 100M€, aussi bien en montants levés qu’en nombre d’opérations.
Pour Audrey Soussan, Partner chez Ventech, interrogée dans l'étude.
"On constate encore 4 grandes failles de marché dans le financement des startups : le financement en amorçage des startups industrielles et des startups hardware ; le financement de build-up de petites startups déjà rentables ; le financement du growth, toujours, avec peu d’acteurs français réellement présents; et enfin, le financement de femmes et fondateurs issus de minorités, pour lequel des progrès sont toujours indispensables.”
VC : un écosystème qui atteint une certaine maturité à la recherche de liquidités
Selon le portrait dressé par cette étude, trois fonds sur quatre sont le fruits de sociétés de gestion créées il y a plus de 5 ans. Sociétés de gestion qui affichent en moyenne 52 participations.
50 % de ces VC ont moins de 250 millions d'euros sous gestion.
Des VC qui privilégient les secteurs de la transition environnementale (53 %), les technologies (Saas à 48 %), l'IA (40 %) et la Health tech (41 %) .
35 % des fonds déployés le sont à l'international, principalement en Allemagne, au Royaume-uni et aux USA, suivis par l'Espagne et les Pays-Bas.
Malgré un écosystème qui s'est structuré dans le temps, notamment sur des VC en capacité d'accompagner des startups en early stage, il reste toutefois des failles de marché, notamment sur le growth.
Dans les 12 prochains mois, ces VC vont devoir gérer le besoin de liquidités pour, à la fois, satisfaire leurs investisseurs et garantir leur equity story en adéquation avec la valeur réelle et actuelle du marché.
Côté exit, le M&A prend le pas sur les IPO.
Le marché français et plus largement européen n'étant pas ou pas encore, tout à fait calibré sur le sujet (manque de candidats startups à forte valorisation dont la notoriété dépasserait son territoire de prédilection, manque de fonds ayant la possibilité d'agir post IPO - moins de 0,2 % des startups se disent intéressées).
Côté M&A , la situation requiert peut-être plus de "créativité". Plutôt que de lorgner uniquement du côté des grands corporates, pourquoi ne pas envisager la possibilité des ETI ? Plus créatif encore ? Pourquoi ne pas asseoir sa croissance en faisant l'acquisition d'un actif ou d'une fonctionnalité acquise ou développée par un grand groupe, mais devenue un "poil" encombrante à cause d'un manque d'agilité interne ?
Quant aux fonds en levée, ils doivent closer au montant annoncé et dans des délais raisonnables, dans un contexte de forte compétition entre les fonds, t de ralentissement du déploiement par les LPs, les investisseurs institutionnels, le FEI et Bpifrance. Face à la fragmentation du marché VC français, va-t-on constater des consolidations dans les prochains mois ?
50 % de ces VC ont moins de 250 millions d'euros sous gestion.
Des VC qui privilégient les secteurs de la transition environnementale (53 %), les technologies (Saas à 48 %), l'IA (40 %) et la Health tech (41 %) .
35 % des fonds déployés le sont à l'international, principalement en Allemagne, au Royaume-uni et aux USA, suivis par l'Espagne et les Pays-Bas.
Malgré un écosystème qui s'est structuré dans le temps, notamment sur des VC en capacité d'accompagner des startups en early stage, il reste toutefois des failles de marché, notamment sur le growth.
Dans les 12 prochains mois, ces VC vont devoir gérer le besoin de liquidités pour, à la fois, satisfaire leurs investisseurs et garantir leur equity story en adéquation avec la valeur réelle et actuelle du marché.
Côté exit, le M&A prend le pas sur les IPO.
Le marché français et plus largement européen n'étant pas ou pas encore, tout à fait calibré sur le sujet (manque de candidats startups à forte valorisation dont la notoriété dépasserait son territoire de prédilection, manque de fonds ayant la possibilité d'agir post IPO - moins de 0,2 % des startups se disent intéressées).
Côté M&A , la situation requiert peut-être plus de "créativité". Plutôt que de lorgner uniquement du côté des grands corporates, pourquoi ne pas envisager la possibilité des ETI ? Plus créatif encore ? Pourquoi ne pas asseoir sa croissance en faisant l'acquisition d'un actif ou d'une fonctionnalité acquise ou développée par un grand groupe, mais devenue un "poil" encombrante à cause d'un manque d'agilité interne ?
Quant aux fonds en levée, ils doivent closer au montant annoncé et dans des délais raisonnables, dans un contexte de forte compétition entre les fonds, t de ralentissement du déploiement par les LPs, les investisseurs institutionnels, le FEI et Bpifrance. Face à la fragmentation du marché VC français, va-t-on constater des consolidations dans les prochains mois ?
Les grandes tendances qui vont avoir un impact sur l'écosystème.
“Le soutien politique à l’écosystème a été crucial au cours des dernières années. Nous sommes maintenant à un stade de développement de l’écosystème où des décisions structurantes vont devoir être prises, comme par exemple mobiliser les investisseurs institutionnels européens pour financer l’innovation, engager un rapprochement des bourses européennes, ou encore harmoniser drastiquement les réglementations en Europe. Cela nécessitera un portage politique fort, en France et en Europe. Nous attendons beaucoup des prochaines semaines, entre l’orientation prise par le prochain gouvernement français et les nominations des commissaires européens à Bruxelles”, précise Maya Noël, directrice générale de France Digitale.
France Digitale constate qu'aucune des forces politiques en présence n'est contre le soutien à l'innovation et à l'entrepreneuriat. L'Association redoute seulement que par manque de vigilance ou par omission, des mesures puissent être prises, qui par " effet de bord" auraient de fâcheuses conséquences quant au soutien du financement des entreprises.
Vigilance notamment sur des mesures comme le crédit impôt recherche ou sur des mesures fiscales favorables à l'investissement.
Par ailleurs, l'association appelle à regarder d'un peu plus près "le milieu de panier". Comprendre les jeunes pousses qui ne sont ni dans la parfaite trajectoire des licornes, ni dans celle de la liquidation. Qui, au contraire, sans forcément être sur le devant de la scène, ont de nombreux atouts pour devenir des pépites à l'échelle européenne.
France Digitale constate qu'aucune des forces politiques en présence n'est contre le soutien à l'innovation et à l'entrepreneuriat. L'Association redoute seulement que par manque de vigilance ou par omission, des mesures puissent être prises, qui par " effet de bord" auraient de fâcheuses conséquences quant au soutien du financement des entreprises.
Vigilance notamment sur des mesures comme le crédit impôt recherche ou sur des mesures fiscales favorables à l'investissement.
Par ailleurs, l'association appelle à regarder d'un peu plus près "le milieu de panier". Comprendre les jeunes pousses qui ne sont ni dans la parfaite trajectoire des licornes, ni dans celle de la liquidation. Qui, au contraire, sans forcément être sur le devant de la scène, ont de nombreux atouts pour devenir des pépites à l'échelle européenne.
A propos de France Digitale
Fondée en 2012, France Digitale est la plus grande association de startups en Europe, avec plus de 2000 startups et investisseurs français. L’association se donne pour mission de faire émerger des champions européens du numérique en fédérant et en portant la voix de celles et ceux qui innovent pour changer la face du monde.
France Digitale
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A propos d’EY
La raison d’être d’EY est de participer à la construction d’un monde plus équilibré, en créant de la valeur sur le long terme pour nos clients, nos collaborateurs et pour la société, et en renforçant la confiance dans les marchés financiers. Expertes dans le traitement des données et des nouvelles technologies, les équipes EY présentes dans plus de 150 pays, contribuent à créer les conditions de la confiance dans l’économie et répondent aux enjeux de croissance, de transformation et de gestion des activités de nos clients. Fortes de compétences en audit, consulting, droit, stratégie, fiscalité et transactions, les équipes EY sont en mesure de décrypter les complexités du monde d’aujourd’hui, de poser les bonnes questions et d’y apporter des réponses pertinentes. EY désigne l’organisation mondiale et peut faire référence à l’un ou plusieurs des membres d’Ernst & Young Global Limited, dont chacun représente une entité juridique distincte. Ernst & Young Global Limited, société britannique à responsabilité limitée par garantie, ne fournit pas de prestations aux clients. Les informations sur la manière dont EY collecte et utilise les données personnelles, ainsi que sur les droits des personnes concernées au titre de la législation en matière de protection des données sont disponibles sur ey.com/privacy. Les cabinets membres d’EY ne pratiquent pas d’activité juridique lorsque les lois locales l’interdisent.
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