Riot, un petit mot qui résonne un peu comme un jeu de guerre, un combat principalement mené contre les cyberattaques en entreprise.
C'est en 2019 que la bataille de Benjamin Netter en faveur de la protection des entreprises prend un nouveau tournant. Alors CTO d'October dont il est aussi le co-fondateur aux côtés d'Olivier Goy, il assiste quasiment impuissant ou presque à une attaque sous forme de phishing, réussie, auprès d'un employé.
" Cela faisait partie de mon métier de m'assurer que nous ne subissions pas d'attaque. Nous investissions beaucoup pour cela. Mais via cette opération, j'ai réalisé que les pirates étaient pragmatiques : plutôt que d'investir dans des systèmes ultra compliqués, ils bombardent de mails en attendant qu'on veuille bien leur donner les accès."
Après cette première malheureuse aventure, finalement assez courante en entreprise, Benjamin Netter va lui même lancer une attaque au sein d'October pour se rendre compte que 20 % des salariés d'alors, se font avoir.
"C'est de là qu'est né le projet Riot. J'ai commencé à travailler dessus durant mes week ends. Et puis, fin 2019, j'ai candidaté pour le programme d'incubation de Y Combinator. A ma grande suprise, j'ai été accepté. Et c'est comme cela que j'ai quitté October après 5 ans et demi."
Dès décembre 2019, Y Combinator va l'accompagner via un pré-seed de 150 000 dollars. A la suite, les investisseurs notamment français vont suivre et ce, dès mars 2020, pour un Seed à 2,2 millions (Frst Capital, Kima Ventures, FundersClub, Founders Future...). La série A intervient en janvier 2023 pour un montant de 12 millions de dollars menée par Base10.
Et donc, depuis quelques jours, Benjamin Netter a closé sa Série B à 30 millions de dollars menée par la société de capital-risque new yorkaise, Left lane Capital avec l'appui de l'ensemble des investisseurs "historiques" y compris les business angels comme Guy Podjarny (fondateur de Snyk) ou Charles Gorintin (cofondateur de la scale-up Alan).
A ce jour, le co-fondateur est toujours à la tête d'environ un tiers du capital de l'entreprise. Mais il n'est pas seul à la piloter : puisque dès les débuts il a été rejoint par Louis Cibot, CTO de l'entreprise qu'il considère comme son co-fondateur.
Ensemble, ils ont donc développé ce système de prévention, de détection et de reporting des attaques.
De détection ? Car le système se connecte à celui de l'entreprise, à son carnet d'adresse interne pour analyser le comportement à risque ou non d'un salarié. "Si par exemple, vous n'avez pas activé un système d'authentification forte, nous pouvons vous contacter via votre système de messagerie interne type Slack, avec notre assistant virtuel, Albert, qui est en mesure de vous accompagnez pas-à-pas dans l'installation."
Autre protection mise en place : la détection des fichiers partagés avec des tiers que l'on oublie souvent. "Imaginez que vous ayez partagé des fichiers de l'entreprise avec un cabinet d'avocats par exemple, sur une affaire précise. Une fois l'affaire conclue, les liens vers les dossiers sont susceptibles de rester actifs. Si le cabinet se fait attaquer, ils ont moyen d'atteindre votre entreprise. Nous avons déployé un système dans ce sens."
Aujourd'hui, Riot annonce accompagner 1500 entreprises, (80 % françaises) de Mistral AI à Alan, de L'Occitane au journal Le Monde, soit 1 million de salariés.
Cette levée en série B va être utilisée pour déployer toujours plus de fonctionnalités et de services pour les clients. Et, partir à la conquête d'une typologie d'entreprises peu adressée par le système. "
Aujourd'hui nos clients ont entre 200 et 2000 salariés. Nous aimerions nous déployer beaucoup plus, à la fois dans les petites entreprises comme dans les beaucoup plus importantes."
L'international est aussi sur la feuille de route de Riot. La startup vient tout juste d'ouvrir un bureau à Milan où elle a déjà 5 salariés (65 en France) et elle compte se déployer en Espagne, au Royaume-Uni et en Allemagne sous forme de hub d'ici à la fin de l'année.
Toujours dans le même temps, un bureau à New York devrait voir le jour.
Objectif d'ici fin 2027, accompagner 10 millions de salariés.
Anne-Laure Allain
C'est en 2019 que la bataille de Benjamin Netter en faveur de la protection des entreprises prend un nouveau tournant. Alors CTO d'October dont il est aussi le co-fondateur aux côtés d'Olivier Goy, il assiste quasiment impuissant ou presque à une attaque sous forme de phishing, réussie, auprès d'un employé.
" Cela faisait partie de mon métier de m'assurer que nous ne subissions pas d'attaque. Nous investissions beaucoup pour cela. Mais via cette opération, j'ai réalisé que les pirates étaient pragmatiques : plutôt que d'investir dans des systèmes ultra compliqués, ils bombardent de mails en attendant qu'on veuille bien leur donner les accès."
Après cette première malheureuse aventure, finalement assez courante en entreprise, Benjamin Netter va lui même lancer une attaque au sein d'October pour se rendre compte que 20 % des salariés d'alors, se font avoir.
"C'est de là qu'est né le projet Riot. J'ai commencé à travailler dessus durant mes week ends. Et puis, fin 2019, j'ai candidaté pour le programme d'incubation de Y Combinator. A ma grande suprise, j'ai été accepté. Et c'est comme cela que j'ai quitté October après 5 ans et demi."
Dès décembre 2019, Y Combinator va l'accompagner via un pré-seed de 150 000 dollars. A la suite, les investisseurs notamment français vont suivre et ce, dès mars 2020, pour un Seed à 2,2 millions (Frst Capital, Kima Ventures, FundersClub, Founders Future...). La série A intervient en janvier 2023 pour un montant de 12 millions de dollars menée par Base10.
Et donc, depuis quelques jours, Benjamin Netter a closé sa Série B à 30 millions de dollars menée par la société de capital-risque new yorkaise, Left lane Capital avec l'appui de l'ensemble des investisseurs "historiques" y compris les business angels comme Guy Podjarny (fondateur de Snyk) ou Charles Gorintin (cofondateur de la scale-up Alan).
A ce jour, le co-fondateur est toujours à la tête d'environ un tiers du capital de l'entreprise. Mais il n'est pas seul à la piloter : puisque dès les débuts il a été rejoint par Louis Cibot, CTO de l'entreprise qu'il considère comme son co-fondateur.
Ensemble, ils ont donc développé ce système de prévention, de détection et de reporting des attaques.
De détection ? Car le système se connecte à celui de l'entreprise, à son carnet d'adresse interne pour analyser le comportement à risque ou non d'un salarié. "Si par exemple, vous n'avez pas activé un système d'authentification forte, nous pouvons vous contacter via votre système de messagerie interne type Slack, avec notre assistant virtuel, Albert, qui est en mesure de vous accompagnez pas-à-pas dans l'installation."
Autre protection mise en place : la détection des fichiers partagés avec des tiers que l'on oublie souvent. "Imaginez que vous ayez partagé des fichiers de l'entreprise avec un cabinet d'avocats par exemple, sur une affaire précise. Une fois l'affaire conclue, les liens vers les dossiers sont susceptibles de rester actifs. Si le cabinet se fait attaquer, ils ont moyen d'atteindre votre entreprise. Nous avons déployé un système dans ce sens."
Aujourd'hui, Riot annonce accompagner 1500 entreprises, (80 % françaises) de Mistral AI à Alan, de L'Occitane au journal Le Monde, soit 1 million de salariés.
Cette levée en série B va être utilisée pour déployer toujours plus de fonctionnalités et de services pour les clients. Et, partir à la conquête d'une typologie d'entreprises peu adressée par le système. "
Aujourd'hui nos clients ont entre 200 et 2000 salariés. Nous aimerions nous déployer beaucoup plus, à la fois dans les petites entreprises comme dans les beaucoup plus importantes."
L'international est aussi sur la feuille de route de Riot. La startup vient tout juste d'ouvrir un bureau à Milan où elle a déjà 5 salariés (65 en France) et elle compte se déployer en Espagne, au Royaume-Uni et en Allemagne sous forme de hub d'ici à la fin de l'année.
Toujours dans le même temps, un bureau à New York devrait voir le jour.
Objectif d'ici fin 2027, accompagner 10 millions de salariés.
Anne-Laure Allain
À propos de Riot
Riot est la première solution de suivi en temps réel de la cybersécurité des employés. La plateforme permet aux équipes de cybersécurité des entreprises de toutes tailles d’évaluer et d’améliorer la posture cyber de leurs collaborateurs, qui deviennent ainsi la première ligne de défense contre les hackers. Créée en 2020 au sein du célèbre incubateur californien Y Combinator (qui a aussi vu passer OpenAI, Dropbox, Airbnb, Stripe…), Riot a depuis levé 45 millions de dollars auprès d’investisseurs comme Frst Capital, Kima Ventures, FundersClub, Founders Future, Base10, Left Lane Capital et de business angels prestigieux comme Guy Podjarny (fondateur de Snyk) ou Charles Gorintin (cofondateur de la scale-up Alan). Cofondée par Benjamin Netter (CEO) et Louis Cibot (CTO), l’équipe compte aujourd’hui plus de 70 collaborateurs et accompagne plus de 1 500 entreprises clientes. Avant de lancer Riot, Benjamin Netter avait cofondé October, la première plateforme de prêt participatif d’Europe, membre du NEXT 40.
RIOT
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À propos de Left Lane Capital
Fondée en 2019, Left Lane Capital est une société de capital-risque et de capital-développement basée à New York et à Londres. Elle investit mondialement dans des entreprises en hypercroissance ciblant aussi bien le grand public que les sociétés. La mission de Left Lane est de s'associer à des entrepreneurs ambitieux et de créer les leaders de demain dans les secteurs en plein essor. Parmi leurs investissements figurent GoStudent, Choco, Wayflyer, Yokoy, Animaj, Freetrade, Kings League et bien d'autres.
Leftlane
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