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SFEF + SPV = +6 %...

Le sommet européen du 23 – 26 octobre est un succès…


Eric Galiègue
Eric Galiègue
C’est ce que nous dit l’exceptionnelle performance des marchés d’actions hier. Elle nous satisfait évidemment puisque d’un point de vue « tactique », nous avions recommandé dans le scénario mensuel, de s’associer à ce succès annoncé, notamment en achetant les banques françaises. Mais les annonces faites à l’aube du 27 octobre sont-elles un vrai succès ? Si on veut éviter de juger ce sommet uniquement à l’aune de la réaction toujours épidermique du prix des actions, il nous vient quelques remarques…

1/ Le sommet est un vrai succès en ce sens qu’il permet à l’économie européenne et mondiale d’éviter le scénario du pire. Le pire, c’est bien sûr le défaut incontrôlé de la Grèce, qui aurait provoqué son cortège d’incertitudes sur le taux de défaut réel et ses effets sur les créanciers, en plus de l’activation des CDS. En ce sens, objectivement, le sommet du 26 octobre 2011 est un vrai succès, puisqu’il évite le pire.

2/ Le sommet est un échec en ce sens que la recapitalisation envisagée des banques est insuffisante (100 milliards d’ici mi 2012, au lieu des 200 milliards « tout de suite » prônés par le FMI) et en ce sens que les fameux « 1000 milliards » du FESF sont insuffisants pour financer et refinancer les dettes de l’Italie et de l’Espagne. D’ailleurs, la réaction hier des marchés obligataires est loin d’être euphorique, puisque les taux italiens (5,83%) comme espagnols (5,3%) restent à des niveaux de crise. C’est un échec en ce sens que même après la réduction de la charge de la dette induite, il est loin d’être certain que la Grèce soit redevenue solvable. Au terme des échanges de dette volontaires envisagés par les créanciers privés, le ratio Dette / Pib de la Grèce pourrait revenir au niveau de celui que l’on reproche aujourd’hui à l’Italie, c’est-à-dire 120 %... en 2020 !

3/ L’extraordinaire complexité du montage est le digne enfant de la complexité du fonctionnement de l’Europe. A l’heure qu’il est, les « zones d’ombres » sur les mesures applicatives du sommet sont telles qu’en d’autres circonstances, on aurait parlé d’échec !
Le montage financier concocté par les politiques pour adjoindre au FESF un « SPV » est digne des pires montages à levier, avec « mezzanine » et autres mécanismes complexes. Il faudrait une seconde lettre hebdomadaire pour expliquer le montage SFEF + SPV, ses ressemblances avec le TARP, ou avec les montages de type CDO… Et démontrer que le sigle SPV ne veut pas seulement dire « Special Vehicule Purpose », mais aussi « Sapeur-Pompier Volontaire »… Et de toute façon, les modalités d’application sont encore en discussion. Cela a été suffisamment dit, mais le but est quand même de rajouter de la dette à la dette… ou de se donner du temps pour rembourser et mettre en œuvre de nouvelles règles de gouvernance et surtout de nouveaux comportements.

4/ Le volet de la croissance est essentiel. L’Europe l’a bien compris, mais la croissance ne se décrète pas. Comment la Grèce va-t-elle retrouver le chemin de la croissance, alors que son économie dépend de deux secteurs seulement : le tourisme et l’armement naval ? Comment la France va-t-elle retrouver le chemin de la croissance, si 6 à 8 milliards de prélèvements supplémentaires sont décidés, comme notre Président l’a annoncé hier soir, parce que la croissance est trop faible ?

Heureusement, la publication, hier, d’une croissance américaine à 2,5 % annualisée au troisième trimestre est tombée à point nommé. Ce regain de la conjoncture américaine est du pain béni à la veille du G20 de Cannes et au lendemain du sommet européen tant attendu.

Ainsi le décor est planté pour faire du G20 de Cannes un « véritable succès », qui montrera aux yeux de tous des politiques responsables, capables d’une vision globale, et de s’unir pour éviter le pire. Gageons que la psychologie des acteurs de l’économie y trouvera des motifs de satisfaction et d’optimisme.

Investisseurs : Nous sommes investis « normalement » en actions jusque 3700 points (CAC 40)
Spéculateurs : la dynamique haussière de moyen terme est à nouveau confirmée ; tout repli peut être mis à profit pour se renforcer à court terme.
Tendances sur les taux et les devises : Les taux des obligations italiennes et espagnoles se sont légèrement détendus hier, ceux de la France et de l’Allemagne ont remonté. Le spread France Allemagne a baissé. L’€ a fortement rebondi, à 1,41 $
Tendances récentes sur les matières premières : Le rebond du pétrole est impressionnant ; les matières premières ont rebondi avec les actions.

Eric Galiègue
VALQUANT

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Mercredi 2 Novembre 2011




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