Le souci premier de l’entrepreneur doit donc être d’adapter, en permanence, sa stratégie, son action et son organisation à des défis dont il ignorait encore l’existence la veille.

Si la réflexion qui a présidé à l’élaboration de sa vision et de ses objectifs à long terme n’est pas forcément à remettre en cause chaque matin, au petit déjeuner, l’action au jour le jour devra, elle, être adaptée aux événements souvent imprévisibles qui surviennent aujourd’hui. C’est d’autant plus important que, de nos jours, tout va plus vite et les vérités d’hier ne sont pas nécessairement celles de demain. Il faut donc le plus souvent agir par réflexe plus que par réflexion, la rapidité des réactions exigées n’autorisant pas forcément un long délai de maturation.

Toutefois, dans ce désordre apparent du mouvement, l’entrepreneur veillera, à s’accorder des moments de respiration qui lui permettront de mesurer les décisions prises dans le feu de l’action à l’aune des objectifs stratégiques qu’il a mûris lors du lancement de son projet. C’est la technique de l’hélicoptère ; on vole au ras des pâquerettes par efficacité et on s’élève de temps à autre pour mesurer ce qui a été accompli et évaluer ce qu’il reste à faire.