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Retour vers le futur de l’expert-comptable

Par Xavier Noel-Briand, Responsable Organisation Conseil et Pilotage SI, Chez Talenz-Fidorg.


Face à la pandémie du Covid-19, les experts comptables ont été particulièrement mobilisés. Prompts à réagir, ils se sont imposés comme l’un des interlocuteurs privilégiés des entreprises, notamment des PME, et l’un des relais de terrain les plus efficaces entre les pouvoirs publics et le tissu économique. Cette crise a mis en lumière la place prépondérante qu’occupent les quelque 20 000 experts comptables dans le paysage économique français, mais aussi la profonde évolution que connaît actuellement la profession comptable.

Même si la tenue de comptabilité pèse encore pour près de la moitié de leur activité, les cabinets élargissent peu à peu la palette de leurs prestations pour devenir un partenaire de proximité de leurs clients et se positionner auprès d’eux comme une source fiable d’informations et de conseils sur tout ce qui touche à la vie de leur entreprise. Xavier Noel-Briand, Responsable Organisation Conseil et Pilotage SI chez TALENZ, le confirme : « L’expert-comptable occupe un rôle central dans l’accompagnement des entreprises. En véritable chef d’orchestre, il doit savoir répondre aux nouvelles attentes des clients, plus exigeants et plus ‘digitaux’. »

Trois tendances de fond se conjuguent aujourd’hui pour accélérer cette mutation : les évolutions règlementaires, les évolutions socio-économiques et les évolutions technologiques.

Votée en mai 2019, la loi PACTE constitue rien de moins qu’une révolution du paysage réglementaire de l’expertise comptable. D’un côté, elle affecte négativement la profession en relevant au niveau européen les seuils d’intervention obligatoire des commissaires aux comptes, ce qui risque d’amputer les cabinets d’une part significative de leurs revenus. Mais, de l’autre, elle donne aux experts comptables la possibilité d’élargir considérablement le champ de leurs activités. Désormais habilités à payer les fournisseurs et à recouvrir les créances de leurs clients, ils pourront ainsi proposer des prestations allant jusqu’à l’externalisation complète des fonctions administratives et financières. Autre nouveauté, la possibilité d’afficher des « compétences spécialisées » ouvre la voie à des prestations d’accompagnement et de conseil à valeur ajoutée plus étoffées, plus spécialisées et mieux rémunérées, par exemple en matière de numérique et de responsabilité sociale et environnementale (RSE), deux sujets pressants et complexes face auxquels leur clients sont souvent démunis. Enfin, la loi PACTE introduit la possibilité pour les cabinets de facturer des « honoraires de succès » (success fees). Réservés à des missions à l’issue incertaine, comme la recherche de financements ou la réduction des coûts, les success fees vont permettre aux cabinets de faire valoir leur contribution à la création de valeur… et d’en toucher les dividendes.

Avec ces dispositions, le législateur accompagne en réalité des évolutions socio-économiques à l’œuvre depuis plusieurs années déjà. Alors qu’émergent des services en ligne à bas coût, la simple tenue de compte n’apparaît plus aux clients comme une prestation suffisante pour justifier les honoraires qu’on leur demande. Ils attendent de leur expert comptable qu’il ne se contente pas de produire des chiffres, mais qu’il les aide aussi à les interpréter. Cette exigence croissante se retrouve également chez les candidats à l’embauche, qui aspirent à travailler dans un environnement moderne, stimulant, épanouissant, et non à passer des écritures à longueur de journée. Sous la pression conjuguée des clients, des collaborateurs et d’une concurrence dynamique, les cabinets ne peuvent rester les bras croisés.

Dans ce paysage, le digital joue bien entendu un rôle déterminant, en modifiant à la fois la façon dont travaillent les experts comptables et la façon dont ils communiquent avec leurs clients. En particulier, la dématérialisation des factures et des documents fiabilise la collecte des données, fluidifie les processus et soulage les collaborateurs des tâches fastidieuses à faible valeur ajoutée.

« La transformation numérique des cabinets, et de leurs clients, est également un enjeu majeur pour attirer les talents vers une profession qui s’adapte et se réinvente en permanence. C’est une priorité pour se différencier et valoriser notre image auprès des nouvelles générations », ajoute Xavier-Noel Briand.
Les présentations synthétiques et attractives des outils de visualisation de données les aident également à interpréter les chiffres plus vite et plus en profondeur, et à partager plus aisément leurs analyses avec leurs clients. Enfin, les plateformes collaboratives facilitent les échanges dans et hors du cabinet. Autant d’outils grâce auxquels l’expert comptable est en mesure de faire parler la masse grandissante des données et d’apporter aux chefs d’entreprise la visibilité dont ils ont tant besoin actuellement.

Bien que le conseil ne pèse encore que moins de 10 % du chiffre d’affaires des cabinets d’expertise comptable, il représente incontestablement leur futur. Dans un monde de plus en plus incertain, les entreprises ont plus que jamais besoin d’aide pour s’orienter. Interlocuteurs de proximité et de confiance, les experts comptables sont d’autant mieux placés pour les accompagner que les évolutions réglementaires et technologiques leur en donnent désormais les moyens. Mais ce ne sera pas simple car cela passera aussi par de profonds ajustements culturels. Les cabinets vont devoir intégrer de nouvelles compétences, remettre en question leurs habitudes et changer de posture vis-à-vis de leurs clients pour communiquer davantage avec eux et les convaincre de leur légitimité sur leurs nouvelles prestations. Moins comptable et plus expert, l’expert comptable de demain doit d’abord se réinventer lui-même.

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Mardi 24 Novembre 2020




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