Face à l'incertitude à laquelle sont confrontées les compagnies, l'Institute for Business Value d'IBM leur propose (1) quelques recommandations (qui sont aussi, pour l'essentiel, applicables à d'autres domaines).
À travers ses entretiens avec les dirigeants du secteur, le géant informatique perçoit une inflexion dans leurs préoccupations. En particulier, alors qu'ils appréhendaient la technologie principalement comme un moyen de répondre aux nouvelles demandes de leurs marchés et des régulateurs, ils sont de plus en plus nombreux aujourd'hui à en faire une composante intégrale de leur modèle d'affaires. L'émergence de l'intelligence artificielle ou de l'internet des objets, parmi d'autres, entrent au cœur de leurs métiers.
La popularité croissante de l'économie collaborative, la prolifération de capteurs et autres outils capables de mesurer toutes sortes d'indicateurs (de santé, de sécurité…), l'apparition des véhicules autonomes (qui arriveront sur nos routes plus rapidement que beaucoup ne le croient)…, combinées aux lourds impacts à venir sur tous les domaines économiques (le transport, le logement, le commerce de détail, l'industrie…), bouleverseront inévitablement l'activité des assureurs à l'horizon de 2025.
Les compagnies doivent donc se préparer énergiquement à cette mutation à venir. Malheureusement, il s'avère impossible de prédire avec certitude ce que deviendra le monde dans 5 ans et les produits et services qu'il inspirera… Alors, il ne reste qu'une solution : mettre en place les bases d'une organisation flexible, capable de s'adapter rapidement au changement. Et, dans la plus pure tradition schumpeterienne, IBM suggère d'adopter une démarche de destruction créatrice reposant sur 4 piliers.
Le premier, qui constitue en quelque sorte un préalable, consiste à rendre les systèmes historiques plus modulaires, de manière à devenir capable d'ajuster leurs usages à de nouveaux modèles, à une culture d'expérimentation rapide et peu coûteuse, à la participation efficace à un écosystème dont les acteurs sont dépendants les uns des autres. Derrière la notion de « système », il n'est pas uniquement question d'informatique : les processus aussi sont concernés par le besoin d'agilité (et de rationalisation).
Le deuxième axe est, justement, l'immersion dans un univers qui dépasse la stricte sphère de l'assurance. La captation des données qui figureront au cœur des futurs produits ou la conception d'offres intégrées, par exemple, impose de collaborer avec des partenaires différents. Il faudra ensuite identifier et/ou choisir les priorités de l'entreprise : quels sont ses domaines d'excellence, dans lesquels elle doit concentrer ses efforts et ses investissements et où a-t-elle plutôt intérêt à rechercher des alliances ?
Le quatrième axe (et non le moindre) est le développement d'une culture d'innovation, procurant à l'ensemble de l'organisation la faculté de réagir aux transformations qui surviendront continuellement dans son environnement, en sachant détecter au plus tôt les tendances qui comptent, en apprenant à s'approprier intelligemment les nouvelles technologies au fil de leur émergence, en concevant une approche industrielle de l'expérimentation, en acceptant de réorienter ses projets aussi souvent que nécessaire…
Il est toutefois un grave danger guettant les compagnies d'assurance et dans lequel IBM, avec d'autres fournisseurs, est fortement enclin à les entraîner : la dérive technologique. Contrairement à ce qu'insinue l'étude, ce n'est résolument pas en se focalisant sur les promesses des big data, de l'informatique cognitive ou de l'internet des objets que l'entreprise peut acquérir l'indispensable agilité qui lui permettra d'affronter les défis de demain. Elle doit, au contraire, toujours s'intéresser d'abord aux attentes des clients.
(1) http://www-03.ibm.com/press/us/en/pressrelease/52186.wss
À travers ses entretiens avec les dirigeants du secteur, le géant informatique perçoit une inflexion dans leurs préoccupations. En particulier, alors qu'ils appréhendaient la technologie principalement comme un moyen de répondre aux nouvelles demandes de leurs marchés et des régulateurs, ils sont de plus en plus nombreux aujourd'hui à en faire une composante intégrale de leur modèle d'affaires. L'émergence de l'intelligence artificielle ou de l'internet des objets, parmi d'autres, entrent au cœur de leurs métiers.
La popularité croissante de l'économie collaborative, la prolifération de capteurs et autres outils capables de mesurer toutes sortes d'indicateurs (de santé, de sécurité…), l'apparition des véhicules autonomes (qui arriveront sur nos routes plus rapidement que beaucoup ne le croient)…, combinées aux lourds impacts à venir sur tous les domaines économiques (le transport, le logement, le commerce de détail, l'industrie…), bouleverseront inévitablement l'activité des assureurs à l'horizon de 2025.
Les compagnies doivent donc se préparer énergiquement à cette mutation à venir. Malheureusement, il s'avère impossible de prédire avec certitude ce que deviendra le monde dans 5 ans et les produits et services qu'il inspirera… Alors, il ne reste qu'une solution : mettre en place les bases d'une organisation flexible, capable de s'adapter rapidement au changement. Et, dans la plus pure tradition schumpeterienne, IBM suggère d'adopter une démarche de destruction créatrice reposant sur 4 piliers.
Le premier, qui constitue en quelque sorte un préalable, consiste à rendre les systèmes historiques plus modulaires, de manière à devenir capable d'ajuster leurs usages à de nouveaux modèles, à une culture d'expérimentation rapide et peu coûteuse, à la participation efficace à un écosystème dont les acteurs sont dépendants les uns des autres. Derrière la notion de « système », il n'est pas uniquement question d'informatique : les processus aussi sont concernés par le besoin d'agilité (et de rationalisation).
Le deuxième axe est, justement, l'immersion dans un univers qui dépasse la stricte sphère de l'assurance. La captation des données qui figureront au cœur des futurs produits ou la conception d'offres intégrées, par exemple, impose de collaborer avec des partenaires différents. Il faudra ensuite identifier et/ou choisir les priorités de l'entreprise : quels sont ses domaines d'excellence, dans lesquels elle doit concentrer ses efforts et ses investissements et où a-t-elle plutôt intérêt à rechercher des alliances ?
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