Voilà donc déjà revenu le temps des bilans et perspectives, cette période de fin d’année au cours de laquelle les investisseurs tentent de définir leur ligne de conduite pour l’année qui va commencer. Ce travail est permanent pour ce qui nous concerne, mais effectivement, la fin novembre et le mois de décembre nous donnent l’occasion de remettre à plat les différents scénarii possibles pour l’année qui va s’ouvrir. C’est un temps fort pour notre méthodologie d’allocation par scénario, qui consiste à calibrer les différents scénarii.
Il y a juste un an nous avons recommandé à cette même époque d’être investi en actions. Entre le scénario « TOUT » et le scénario « RIEN », nous avons choisi, en probabilité, plutôt le scénario « TOUT ». Nous avons considéré que ce qu’on appelle depuis « l’alignement des astres », devait se traduire par une reprise économique enfin significative et une bonne performance des marchés d’actions, tirée essentiellement par la hausse des bénéfices des entreprises, que l’on attendait forte en 2015 en Europe.
Force est de constater que cet optimisme en fin d’année 2014 était justifié : les cours ont effectivement monté, trop rapidement à notre goût puisque dès mars nous proposions de sous pondérer les actions après un décollage vertical trop rapide. Si la performance des actions est au rendez-vous fin 2015 (elle l’était déjà dès mars), force est de constater que, à nouveau, la performance fondamentale n’est pas au rendez-vous, ou en tous cas ne l’est pas autant que ce qui était anticipé.
Malgré un contre choc pétrolier qui produit son plein effet depuis l’été, malgré des taux qui demeurent exceptionnellement bas (-0,42 % hier sur le 2 ans allemand !), malgré la faiblesse de l’€, la croissance économique demeure décevante en niveau, et insuffisamment partagée par les différents pays européens. L’Allemagne reste le pays qui est le plus favorisé, les autres pays, essentiellement la France et l‘Italie, déçoivent. Le BPA 2015 de l’indice STOX 600 a été révisé en baisse de 6 % depuis un an, et si l’indice de bénéfice prospectif s’est apprécié, c’est uniquement par la prise en compte progressive de l’anticipation du BPA 2016, qui elle-même est révisée en baisse.
Naturellement, la conjonction d’une performance boursière très positive avec une performance fondamentale décevante, et une actualité globalement négative, nous a amené à recommander récemment de sous pondérer au maximum les actions. La probabilité d’une correction boursière, en bonne analyse, est plus élevée.
Faut-il rester dans la logique de « TOUT ou RIEN » ? Rester dans un scénario dual, ou envisager la possibilité d’autres cas de figure ? A ce stade, nous pensons qu’il faut rester dans cette vision simpliste du monde : ça passe ou ça casse. Ou plutôt soit le marché continue à être complaisant jusqu’à ce que les mesures prises fonctionnent, soit le marché prend conscience que la sphère réelle est très malade. C’est la réalité de la croissance économique et des performances des entreprises qui nous dira lequel de ces deux scénarii l’a emporté.
Entre ces deux visions générales de ce qui pourrait se passer, il y a la réalité des faits et de l’actualité proche.
Nous pensons toujours que la possible inflexion de la politique monétaire de la Fed à la mi-décembre constitue un rendez-vous absolument majeur. Si la Fed annonce une hausse des taux, même accompagnée de toutes les précautions, le signal sera fort : c’est la fin de l’hyper liquidité aux USA. Les taux longs peuvent se mettre à remonter, et se diriger vers 3% et plus. Le dollar devrait s’apprécier plus encore, ce qui pèsera très vite sur des entreprises dont les bénéfices n’ont pas progressé en 2015, et qui pourraient donc être à nouveau révisé en baisse en 2016. Nous pensons que l’économie américaine demeure très fragile. La chute de la confiance du consommateur annoncée cette semaine en est l’un des multiples indices. C’est ce constat qui nous amène à considérer qu’une hausse des taux de la Fed serait, à ce stade, une erreur de politique monétaire. C’est notamment pour cela que nous recommandons la plus grande prudence actuellement.
Spec : toujours en consolidation, mais la pression sur la borne haute s’accroit. Le marché pourrait franchir sa résistance à 5010 plus vite que prévu.
Investisseurs : Nous sous-pondérons au maximum les actions.
Tendances sur les taux et les devises : L’€ demeure faible contre $, autour de 1,06. Les taux obligataires ont reflué des deux côtés de l’Atlantique.
Tendances récentes sur les matières premières : Le cours du pétrole a remonté à la suite du regain de tensions géopolitique entre la Russie et la Turquie
Il y a juste un an nous avons recommandé à cette même époque d’être investi en actions. Entre le scénario « TOUT » et le scénario « RIEN », nous avons choisi, en probabilité, plutôt le scénario « TOUT ». Nous avons considéré que ce qu’on appelle depuis « l’alignement des astres », devait se traduire par une reprise économique enfin significative et une bonne performance des marchés d’actions, tirée essentiellement par la hausse des bénéfices des entreprises, que l’on attendait forte en 2015 en Europe.
Force est de constater que cet optimisme en fin d’année 2014 était justifié : les cours ont effectivement monté, trop rapidement à notre goût puisque dès mars nous proposions de sous pondérer les actions après un décollage vertical trop rapide. Si la performance des actions est au rendez-vous fin 2015 (elle l’était déjà dès mars), force est de constater que, à nouveau, la performance fondamentale n’est pas au rendez-vous, ou en tous cas ne l’est pas autant que ce qui était anticipé.
Malgré un contre choc pétrolier qui produit son plein effet depuis l’été, malgré des taux qui demeurent exceptionnellement bas (-0,42 % hier sur le 2 ans allemand !), malgré la faiblesse de l’€, la croissance économique demeure décevante en niveau, et insuffisamment partagée par les différents pays européens. L’Allemagne reste le pays qui est le plus favorisé, les autres pays, essentiellement la France et l‘Italie, déçoivent. Le BPA 2015 de l’indice STOX 600 a été révisé en baisse de 6 % depuis un an, et si l’indice de bénéfice prospectif s’est apprécié, c’est uniquement par la prise en compte progressive de l’anticipation du BPA 2016, qui elle-même est révisée en baisse.
Naturellement, la conjonction d’une performance boursière très positive avec une performance fondamentale décevante, et une actualité globalement négative, nous a amené à recommander récemment de sous pondérer au maximum les actions. La probabilité d’une correction boursière, en bonne analyse, est plus élevée.
Faut-il rester dans la logique de « TOUT ou RIEN » ? Rester dans un scénario dual, ou envisager la possibilité d’autres cas de figure ? A ce stade, nous pensons qu’il faut rester dans cette vision simpliste du monde : ça passe ou ça casse. Ou plutôt soit le marché continue à être complaisant jusqu’à ce que les mesures prises fonctionnent, soit le marché prend conscience que la sphère réelle est très malade. C’est la réalité de la croissance économique et des performances des entreprises qui nous dira lequel de ces deux scénarii l’a emporté.
Entre ces deux visions générales de ce qui pourrait se passer, il y a la réalité des faits et de l’actualité proche.
Nous pensons toujours que la possible inflexion de la politique monétaire de la Fed à la mi-décembre constitue un rendez-vous absolument majeur. Si la Fed annonce une hausse des taux, même accompagnée de toutes les précautions, le signal sera fort : c’est la fin de l’hyper liquidité aux USA. Les taux longs peuvent se mettre à remonter, et se diriger vers 3% et plus. Le dollar devrait s’apprécier plus encore, ce qui pèsera très vite sur des entreprises dont les bénéfices n’ont pas progressé en 2015, et qui pourraient donc être à nouveau révisé en baisse en 2016. Nous pensons que l’économie américaine demeure très fragile. La chute de la confiance du consommateur annoncée cette semaine en est l’un des multiples indices. C’est ce constat qui nous amène à considérer qu’une hausse des taux de la Fed serait, à ce stade, une erreur de politique monétaire. C’est notamment pour cela que nous recommandons la plus grande prudence actuellement.
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Eric Galiègue
VALQUANT
171, rue Saint-Honoré - 75001 Paris
Tél. 01.58.18.37.50
Fax. 01.42.65.15.26
www.valquant.fr
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