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Poursuite des transactions en Private Equity (PE) malgré un contexte général déprimé en matière de fusions/acquisitions

L’Afrique devient une zone d’investissement pour le PE qui s’étend au-delà les frontières de l’Afrique du Sud. L’activité de levée de fonds s’inscrit en hausse en Amérique latine, à contre-courant de la tendance mondiale. Les maisons de PE chinoises animent l’activité dans ce pays. En Inde, l’activité de PE se caractérise par des transactions de taille plus modeste. L’approche entrepreneuriale caractéristique du PE est essentielle à sa pérennité.


Durant les deux premiers mois de 2012, les cessions sous forme de fusions/acquisitions menées par le PE ont atteint un montant de 20,4 milliards de dollars, soit une hausse de près de 15% par rapport aux plus bas niveaux atteints par le marché en septembre et octobre derniers. Les sorties par voie d’introduction en bourse, bien que délicates dans des marchés de capitaux incertains, ont rapporté plus 1,5 milliards de dollars au cours sur la même période (à comparer aux 600 millions de dollars réalisés en septembre et octobre 2011)(1). L’activité transactionnelle demeure orientée positivement début de 2012 en volume ; toutefois sa valeur globale s’inscrit en baisse (cessions sous forme de fusions/acquisitions de 32,7 milliards de dollars et cessions par introduction en bourse de 7,3 milliards de dollars). Selon l’étude annuelle Global private equity watch – a return to entrepreneurship 2012, publiée récemment par Ernst & Young, l’approche entrepreneuriale a constitué un facteur clé d’adaptation de l’industrie au contexte actuel de forte volatilité.

Alain Kinsch, Luxembourg Managing Partner et EMEIA (2) Private Equity Funds Leader chez Ernst & Young commente: « Obtenir des crédits pour financer les acquisitions s’est révélé particulièrement difficile au deuxième semestre 2011 pour le PE. Cette année et jusqu’à présent, les crédits sont plus facilement disponibles pour financer des actifs de grande qualité, bien que cela varie par zone géographique, taille et secteur. L’industrie du PE démontre sa capacité à conclure des transactions de qualité en faisant appel à une part croissante de capitaux propres, voire en recourant exclusivement à un financement sur fonds propres et en explorant de nouvelles sources de financement par dette. La demande intérieure étant plus faible, les investisseurs européens en PE n’hésitent pas à recourir aux obligations américaines à haut rendement pour financer leurs acquisitions ».

L’activité de PE sur le continent américain est demeurée globalement stable en valeur en 2011, alors que la région Asie-Pacifique a connu une croissance modeste. A contrario, l’activité en Europe s’est contractée dans le sillage de la crise de la dette souveraine.

Alain Kinsch ajoute : «Au cours des années récentes, le PE s’est développé bien au-delà de ses marchés traditionnels, dans des économies à forte croissance telles que l’Inde, la Chine et le Brésil pour tenter de capitaliser sur la nouvelle dynamique de leurs classes moyennes. Cependant, à l’avenir, les sociétés de PE capable d’explorer de nouvelles « frontières » telles que la Colombie, le Chili, l’Indonésie, le Vietnam, la République Tchèque ou la Turquie sont celles qui dégageront des rendements supérieurs à la moyenne. Les tendances sur ces marchés sont similaires à celles des « BRIC(3) » mais les valorisations tendent à y être moins élevées et la concurrence plus limitée ».

Perspectives du PE en Afrique
Au sein de ces nouvelle « frontières », L’Afrique sub-saharienne détient le plus grand potentiel. Au cours des dernières années, de nombreuses réformes y ont vu le jour, les infrastructures en vue d’une intégration régionale y ont été améliorées. Aujourd’hui l’Afrique est donc prête à accueillir des investissements et un certain nombre de fonds s’y sont déjà établi. La croissance du PIB en Afrique devrait atteindre un taux moyen de 5% au cours des dix prochaines années; les taux attendus au Ghana, en Ethiopie et en Ouganda atteindraient même 7%. L’Afrique du Sud demeure le marché du PE le plus important de la zone, mais des opportunités au-delà de ses frontières commencent à susciter l’intérêt des investisseurs.

Alain Kinsch commente : « La gamme de transactions s’étend dans le sillage de la diversification des économies régionales qui peu à peu deviennent moins dépendantes des industries extractives. Les services financiers, les secteurs de la technologie, des télécoms, de l’agriculture, des biens de consommation et les investissements en infrastructure figurent parmi les secteurs attractifs pour le PE en Afrique aujourd’hui ».

A contre-courant de la tendance mondiale, la levée de fonds est en hausse en Amérique latine L’activité de PE en Amérique latine continue de se renforcer, avec un niveau de levée de fonds et de transactions solide et un environnement plus favorable aux investissements. Contrairement à la tendance mondiale, la levée de fonds pour l’Amérique latine a ainsi augmenté de 68% entre 2010 et 2011 (8,3 milliards de dollars en 2010 pour 72 transactions; 13, 9 milliards de dollars en 2011 pour 77 transactions). Il est intéressant de constater, que les gestionnaires locaux ont représenté plus de 75% des fonds levés pendant l’année. A l’instar des années précédentes, la plupart des fonds levés l’ont été au Brésil.

Poursuite des transactions en Chine
L’activité de PE continue à a croître en Chine, soutenue par une disponibilité croissante de capitaux locaux et des possibilités de désinvestissements plus larges. Contrairement à l’Inde, la Chine peut compter sur un nombre croissant de maisons de PE locales : elles y ont remporté 8 des 10 plus grosses transactions au quatrième trimestre 2011.

La levée de fonds en Chine a diminué de 11% en 2011, passant de 32,1 milliards de dollars en 2010 à 28,5 milliards de dollars en 2011. Toutefois, au cours du second semestre 2011, les investisseurs et les gestionnaires ont confirmé leur intérêt pour la région Asie-Pacifique et pour la Chine alors même que les fonds de PE en monnaie locale continuent de se développer. Ces derniers ont cru de 28% en valeur pour atteindre 11,4 milliards de dollars en 2011, démontrant l’implication croissante des investisseurs locaux dans le PE en Chine.

PE en Inde : un intérêt confirmé sur le long terme
L’année 2011 a démarré sur une note positive pour le PE en Inde, avec la poursuite d’une activité de transactions soutenue sur la lancée de la fin de l’année 2010. Cependant, en ligne avec la tendance globale, la valeur des investissements a fortement décliné au second semestre, les volumes restants pour leur part cohérents. Finalement, sur l’ensemble de l’année 2011, la valeur des transactions s’inscrit en hausse de 15% par rapport à 2010, et de 20% en volume. Seules 8 introductions en bourse ont été réalisées par des maisons de PE en 2011, en baisse significative par rapport à 2010 (27 introductions réalisées). Les fonds levés se sont également inscrits en fort retrait, passant de 4,3 milliards de dollars à 1,2 milliards de dollars, soit une baisse de 71%. Reflétant en cela l’incertitude observée l’an dernier sur les marchés boursiers indiens, les maisons PE ont différé l’introduction de sociétés en bourse mais se tiennent prêtes à ré enclencher ce processus dès que les conditions de marché s’amélioreront.

L’intérêt à long terme pour le marché indien est toutefois reflété par les levées de fonds, plus fermes fin 2011. Au quatrième trimestre 2011, les maisons de PE et les sociétés de capital risque ont ainsi initié des campagnes de levée de fonds pour un montant total espéré de 7,5 milliards de dollars. Alain Kinsch précise: « S’il est vrai que certaines sociétés ont abandonné leur pratique de levée de fonds ciblée uniquement sur des investissements en Inde récemment, il n’en demeure pas moins vrai que les sociétés disposant d’un bon track record en matière de remboursement du capital à leurs investisseurs rencontreront un franc succès ».

L’esprit entrepreneurial est essentiel à la pérennité du PE
Le rapport revient également au travers de cas concrets sur la façon dont les maisons de PE sont parvenues à répondre à l’extrême volatilité économique et le rôle joué par leur approche entrepreneuriale en la matière. Alain Kinsch conclut: « De telles attitudes se sont en effet avérées décisives pour surmonter les défis posés par la situation de crise économique et permettre de créer de la valeur pour les investisseurs. Cette approche entrepreneuriale représente un facteur clé de succès pour l’industrie dans le futur ».

(1) Source: Dealogic
(2) Europe, Moyen-Orient, Inde et Afrique
(3) Brésil, Russie, Inde, Chine

A propos d’Ernst & Young
Ernst & Young est l’un des leaders mondiaux de services professionnels en audit, fiscalité, transaction et services de conseil. Au quotidien, nos valeurs communes et notre engagement inébranlable pour la qualité guident nos 152.000 collaborateurs mondialement. C’est en accompagnant nos employés, nos clients et tous nos interlocuteurs dans la valorisation de leur potentiel que nous créons la différence.

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Jeudi 26 Avril 2012




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