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Ne reste donc que le choix de l’embarras !

De l’intervention, jeudi dernier, du Président de la République, on peut déduire que les réalités d’une économie libérale, patiemment construite depuis 1983, tant par la gauche que la droite, ont enfin été intégrées et que les choix économiques, dans un monde ouvert, apparaissent désormais plus clairement.


Alain Goetzmann
Alain Goetzmann
Si nous voulons renouer avec la croissance et régler durablement le problème du chômage, les remèdes sont connus et doivent être appliqués d’urgence même si leurs effets se feront nécessairement attendre. J’en vois quatre :

- Rendre l’Etat plus compétitif. Avec des prélèvements de 10 points de PIB de plus que l’Allemagne, nos administrations nationales, régionales et locales démontrent leur impéritie. Un vigoureux plan de restructuration doit être engagé pour réduire la dépense publique et ainsi alléger les charges sociales et fiscales des entreprises et du capital, seuls vecteurs de création de richesses et d’emplois. Les analyses et les outils existent ; servons-nous en. Corollaire non négligeable, la dette publique refluera.
- Donner aux seules entreprises à vocation exportatrice les moyens d’inverser le solde de notre balance commerciale en transférant massivement leurs charges sociales sur la TVA. Plus de compétitivité donnera plus d’emploi et contribuera à l’amélioration des finances publiques. Le CICE est un début mais il est trop rudimentaire.
- Imposer aux partenaires sociaux la poursuite du dialogue, un dialogue approfondi, débouchant sur une plus grande souplesse des relations de travail au sein des entreprises. Un premier pas a été fait le 11 janvier 2013 ; ce n’est qu’un balbutiement. Il faut réinventer les relations de travail dans notre pays et les libérer d’un dogmatisme d’un autre siècle.
- Favoriser l’émergence de marchés financiers pour toutes les tailles d’entreprises. La création d’une banque publique d’investissement destinée à administrer la distribution de crédits n’est pas une solution pérenne. Si nous voulons de la croissance, il faut diriger l’épargne privée vers les PME par une règlementation adaptée et une meilleure orientation des avantages fiscaux actuels.

Monsieur le Président, puisqu’il se dit que vous mesurez mieux aujourd’hui les ravages économiques que le matraquage fiscal de 2012, ainsi que les anathèmes jetés aux entrepreneurs, ont provoqués, invitez-les à participer au redressement du pays. Ils sont prêts à créer, à innover, à développer, à s’engager. Encore faut-il qu’on les y encourage. Seul un homme de gauche pourra faire admettre aux représentants du secteur non-marchand, son socle électoral, que sans entrepreneurs et sans capital, il n’y a plus de ressources pour les entretenir. C’est embarrassant, effectivement. Mais rappelez-leur aussi le théorème de Helmut Schmidt, chancelier socialiste d’Allemagne, à la fin des années 70 : « les profits d’aujourd’hui sont les investissements de demain et l’emploi d‘après-demain ». Et oui, l’insolente réussite de l’Allemagne, en ces années de crise, illustre la pertinence de ce théorème.

Alors, puisque vous avez mis votre quinquennat sous le signe de l’inversion de la courbe du chômage, servez-vous des forces vives de la nation. Encouragez simplement les employeurs à employer.


Vendredi 5 Avril 2013




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