La dépréciation des devises émergentes depuis mars est la conséquence du mouvement de hausse du dollar. Les marchés émergents continuent pourtant de profiter d’une croissance synchronisée au niveau mondial. Le momentum est propice pour revenir sur cette classe d’actifs.
L’année 2018 avait bien commencé pour les marchés émergents, jusqu’au pic du 20 mars. Depuis, la correction a été significative et le dollar a entamé un mouvement d’appréciation tout aussi significatif par rapport aux principales devises émergentes. Le parallèle entre la hausse du billet vert et la baisse des marchés émergents s’est, une fois de plus, vérifié. Les pays émergents restent dépendants de l’action de la Fed et de l’évolution du dollar. Pour les entreprises émergentes, l’emprunt dans un dollar fort renchérit leurs coûts de refinancement et entraîne un ajustement de la politique monétaire dans de nombreuses économies.
Depuis fin mars, les devises émergentes ont reculé en moyenne de 10% par rapport au dollar mais ce mouvement de repli ne s’est pas vérifié par rapport à l’euro ou à la livre sterling. Cette évolution des monnaies illustre davantage un mouvement de renforcement du dollar, lié principalement au dynamisme relatif de l’économie américaine et au resserrement monétaire en cours de la Fed, qu’un affaiblissement véritable des devises émergentes. Exprimé en euros, le recul du MSCI Emerging Markets sur l’année ne dépasse pas 5% alors que le MSCI World enregistre une hausse de 3.5%.
Une croissance synchronisée au niveau mondial
Au niveau sectoriel, les valeurs cycliques liées au dynamisme du cycle économique (énergie et matières premières) tirent leur épingle du jeu dans cette correction, ainsi que celles exposées à des secteurs plus défensifs (valeurs pharmaceutiques par exemple). En revanche, les valeurs émergentes affichant des performances en retrait se trouvent dans le secteur financier, industriel ou télécom. Si les inquiétudes sur la croissance mondiale étaient le véritable moteur de ce mouvement de marche, les valeurs défensives auraient du prendre le dessus. Le fait qu’elles ne l’aient pas fait démontre la résilience des marchés mondiaux jusqu’ici.
Certains pays profitent d’un contexte porteur lié à l’appréciation des prix des hydrocarbures et de nombreuses valeurs cycliques émergentes ont bien résisté à la correction. Tant que l’appréciation du dollar ne traduit pas un affaiblissement significatif du cycle de croissance synchronisée, cette situation est susceptible de perdurer. Le maintien de la confiance des consommateurs et des entreprises a des niveaux historiquement élevés va dans ce sens.
Les problèmes politiques de la Turquie, de l’Argentine et du Brésil qui fragilisent les économies de ces pays n’ont pas, pour l’heure, provoqué de contagion. Les nouvelles sanctions américaines décidées début avril contre la Russie ont toutefois constitué une surprise. Elles ont pesé sur le marché russe. Mais le réchauffement en cours des rapports entre Washington et Moscou, qui sont en train d’organiser un sommet bilatéral, devrait aider l’optimisme à revenir sur ce marché. Dans l’intervalle, l’inclusion prévisible, en mai 2019, au sein de l’indice MSCI Emerging Markets de l’Arabie Saoudite et de l’Argentine va permettre aux actions de ces pays d’entrer dans le viseur des grands fonds d’investissement.
A propos de l’Union Bancaire Privée (UBP)
L’UBP figure parmi les plus grandes banques privées de Suisse et est l’une des banques les mieux capitalisées, avec un ratio Tier 1 de 27,4% au 31 décembre 2017. La Banque est spécialisée dans la gestion de fortune au service de clients privés et institutionnels. Basée à Genève et présente dans plus de vingt implantations à travers le monde, l’UBP emploie quelque 1’697 collaborateurs et dispose de CHF 125,3 milliards d’actifs sous gestion au 31 décembre 2017.
ubp.com
L’Union Bancaire Gestion Institutionnelle (France) est agréée et réglementée en France par l’Autorité des Marchés Financiers (AMF) - N° d'agrément AMF GP98041
L’année 2018 avait bien commencé pour les marchés émergents, jusqu’au pic du 20 mars. Depuis, la correction a été significative et le dollar a entamé un mouvement d’appréciation tout aussi significatif par rapport aux principales devises émergentes. Le parallèle entre la hausse du billet vert et la baisse des marchés émergents s’est, une fois de plus, vérifié. Les pays émergents restent dépendants de l’action de la Fed et de l’évolution du dollar. Pour les entreprises émergentes, l’emprunt dans un dollar fort renchérit leurs coûts de refinancement et entraîne un ajustement de la politique monétaire dans de nombreuses économies.
Depuis fin mars, les devises émergentes ont reculé en moyenne de 10% par rapport au dollar mais ce mouvement de repli ne s’est pas vérifié par rapport à l’euro ou à la livre sterling. Cette évolution des monnaies illustre davantage un mouvement de renforcement du dollar, lié principalement au dynamisme relatif de l’économie américaine et au resserrement monétaire en cours de la Fed, qu’un affaiblissement véritable des devises émergentes. Exprimé en euros, le recul du MSCI Emerging Markets sur l’année ne dépasse pas 5% alors que le MSCI World enregistre une hausse de 3.5%.
Une croissance synchronisée au niveau mondial
Au niveau sectoriel, les valeurs cycliques liées au dynamisme du cycle économique (énergie et matières premières) tirent leur épingle du jeu dans cette correction, ainsi que celles exposées à des secteurs plus défensifs (valeurs pharmaceutiques par exemple). En revanche, les valeurs émergentes affichant des performances en retrait se trouvent dans le secteur financier, industriel ou télécom. Si les inquiétudes sur la croissance mondiale étaient le véritable moteur de ce mouvement de marche, les valeurs défensives auraient du prendre le dessus. Le fait qu’elles ne l’aient pas fait démontre la résilience des marchés mondiaux jusqu’ici.
Certains pays profitent d’un contexte porteur lié à l’appréciation des prix des hydrocarbures et de nombreuses valeurs cycliques émergentes ont bien résisté à la correction. Tant que l’appréciation du dollar ne traduit pas un affaiblissement significatif du cycle de croissance synchronisée, cette situation est susceptible de perdurer. Le maintien de la confiance des consommateurs et des entreprises a des niveaux historiquement élevés va dans ce sens.
Les problèmes politiques de la Turquie, de l’Argentine et du Brésil qui fragilisent les économies de ces pays n’ont pas, pour l’heure, provoqué de contagion. Les nouvelles sanctions américaines décidées début avril contre la Russie ont toutefois constitué une surprise. Elles ont pesé sur le marché russe. Mais le réchauffement en cours des rapports entre Washington et Moscou, qui sont en train d’organiser un sommet bilatéral, devrait aider l’optimisme à revenir sur ce marché. Dans l’intervalle, l’inclusion prévisible, en mai 2019, au sein de l’indice MSCI Emerging Markets de l’Arabie Saoudite et de l’Argentine va permettre aux actions de ces pays d’entrer dans le viseur des grands fonds d’investissement.
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