Cette étude a été commanditée par le Salon Vinitech, et porte sur les réponses de 644 vignerons, issus de tous les grands vignobles du pays. Elle a été réalisée en juillet 2008 par la société Opinion Way.
A plus de 80%, ils estiment que la profession se porte mal, voire très mal. Ils attribuent ce marasme au contexte économique général, à la baisse de la consommation, et à un contexte législatif trop restrictif. Plus de la moitié se dit pessimiste pour l’avenir du métier de vigneron, en raison des charges trop importantes, et des coûts de production et de main d’œuvre trop élevés.
Parmi leurs soucis, le premier qui leur vient à l’esprit est la commercialisation des vins, juste devant les soins donnés à la vigne (de plus en plus chers). Ils mettent aussi en avant le conditionnement, l’élevage et l’embouteillage. Parmi les nouvelles techniques, celle de l’agriculture raisonnée arrive très nettement en tête, alors qu’une forte majorité exclue les copeaux, l’agriculture biologique, ou l’osmose. Mais pratiquement pour tous, la commercialisation du vin reste de loin la priorité des priorités.
Il convient d’observer que ce sondage a été fait avant les chocs de la crise financière de la rentrée, lesquels ne peuvent qu’influer sur les craintes d’une profession déjà malmenée. On doit en outre lire ces résultats avec prudence, car ils portent sur une fraction très ténue de la population viticole, avec des moyennes parfois contestables, quand il s’agit d’englober dans la même catégorie les producteurs de Bordeaux, de Cognac et du Lot et Garonne, dont les analyses et la situation sont par nature extrêmement différentes.

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