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Les entreprises et la conjoncture…

Finalement, les investisseurs en actions passent dans la plupart des cas beaucoup plus de temps à analyser le contexte général des entreprises, que les entreprises elle mêmes. Ils passent plus de temps à analyser l’environnement économique, politique, monétaire et financier, que les entreprises elles-mêmes, dont ils sont pourtant propriétaires…


Eric Galiègue
Eric Galiègue
Quand on regarde les entreprises en tant que telles, on se demande vraiment où est le problème, pourquoi le prix de Bourse est aussi faible et ne reflète pas la réalité économique de l’entreprise. C’est vrai depuis le début de la crise, en 2007 ; c’est vrai pour des périodes plus longues, depuis le début des années 2000, et même depuis une quinzaine d’années.

Lorsqu’on additionne la masse des bénéfices net des entreprises européennes, selon le consensus FACTSET, on trouve plus de 570 milliards d’€ en 2011 (910 milliards pour le bénéfice avant impôt), et près de 650 milliards en 2012 (996 milliards pour le bénéfice avant impôt). Le plus haut historique de 2007 (641 milliards pour le bénéfice net, 910 milliards pour le bénéfice avant impôt) a été dépassé en 2011 pour le bénéfice avant impôt, et sera dépassé en 2012 pour le bénéfice net après impôt…

Comme le PIB européen vaut environ 10 000 milliards d’€, le bénéfice avant impôt des entreprises cotées représente environ 10 % du PIB européen. Ramené au taux de déficit des administrations publiques, qui vaut 3 % du PIB 2012 selon l’OCDE, cela signifie que le profit avant impôt du premier quadrimestre 2012 couvre la totalité du déficit public européen. Cela permet de relativiser les tourments des Etats, mais surtout de mettre en valeur la très grande forme des grandes entreprises cotées. Car même si les analystes viennent de réviser en baisse leurs anticipations de 2011, jusqu’à faire apparaitre une très légère hausse des profits par rapport à 2010, les marges nettes des grandes entreprises européennes sont quasiment au plus haut en 2012.

La génération de ce profit par les entreprises dépend de 4 facteurs : la qualité des actifs immatériels de l’entreprise (capital humain, capital organisationnel, capital partenaires, ….), la qualité de la stratégie mise en œuvre, le niveau de levier financier voulu et accepté, et le contexte économique. Les deux premiers facteurs sont les plus structurels, les plus endogènes. Les deux derniers sont plus exogènes. En ce qui concerne le risque financier, les entreprises ont pris les mesures prudentielles qui font leur force, dans le cadre de l’angoisse qui accompagne la crise des dettes souveraines en Europe.

C’est bien le facteur conjoncturel qui peut inquiéter pour les prochains mois. Les dernières statistiques européennes sont très négatives. Le fossé entre l’Allemagne et ses satellites directs et le reste de l’Europe continue de s’ouvrir. La production industrielle espagnole a chuté de 7% en novembre, le Portugal va connaitre une baisse supérieure à 3% de son PIB, le trafic de containers entre l’Asie et l’Europe a baissé de 5% en novembre. Même l’Allemagne a subi une légère baisse de son PIB au quatrième trimestre 2011. Si la conjoncture européenne reste faible, voire plus faible qu’anticipé actuellement, il apparait que la conjoncture américaine résiste à l’adversité. Par ailleurs la conjoncture dans les pays émergents souffre, mais pourrait assez vite rebondir, par l’expression du potentiel et du dynamisme de ces économies.

Au total, nous considérons que le facteur conjoncturel ne devrait pas fondamentalement remettre en cause les bonnes performances des entreprises en 2012. Les moteurs endogènes de l’entreprise (actifs immatériel, stratégie) s’adapteront, et compenseront probablement en bonne partie la défaillance partielle du moteur conjoncturel…


Investisseurs : Nous sommes investis « normalement » sur les actions

Spéculateurs : le franchissement de 3250 permettra de retrouver 3400.

Tendances sur les taux et les devises : L’€ s’est affaibli encore cette semaine, les taux courts se détendent sensiblement en Espagne et en Italie

Tendances récentes sur les matières premières : Le pétrole reste très ferme.


Eric Galiègue
VALQUANT

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Mardi 17 Janvier 2012




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