Ce défi politique n’est pas seulement crucial pour aider à redéfinir une vie sociale pragmatique, souple et moderne ; il s’agit de déplacer le centre de gravité de la relation avec l’entreprise sur le terrain contractuel au lieu de rester dans le cadre du rapport de force politique national, encombré depuis la Libération de considérations qui ne sont pas en lien avec la compétitivité de l’économie. Ce sujet est majeur pour la RSE en France, à trois titres.
La France fera-t-elle ce saut, que le rapport Lyon-Caen Badinter a ouvert et que l’opinion partage largement ? La criticité de nos enjeux collectifs rend cette approche d’intérêt commun. On ne doit pas craindre d’un « retour en arrière » car la force du jeu contractuel est de favoriser les projets et le compromis. La RSE a commencé par les alliances entre ONG et entreprises ; elle a besoin de se poursuivre par les accords sociaux et elle sera consacrée demain par les accords entre les entreprises et les territoires, Etats et collectivités, pour convenir de « programmes d’intégration sociétale » (dits de local content). Oui, la RSE fait pleinement partie de l’édifice de construction politique moderne !
- La RSE est l’affirmation de l’initiative d’entreprise, au-delà de la loi qui est remisée à l’affirmation de quelques principes de base s’imposant communément ; en redonnant de la marge à cet espace contractuel, on libèrera l’imagination et l’expérimentation sociale
- La RSE s’est exprimée sur le plan social avec les accords cadres internationaux qui sont l’expression de la volonté des parties, entreprises et syndicats de branche, de faire des avancées dans les pays où la vie sociale est peu structurée ; cela les encouragera
- La RSE a du mal à rentrer dans la négociation sociale car celle-ci est limitée aux questions du contrat alors qu’elle devrait associer plus largement les salariés aux questions environnementales et sociétales et leur donner un cadre contractuel incitatif.
La France fera-t-elle ce saut, que le rapport Lyon-Caen Badinter a ouvert et que l’opinion partage largement ? La criticité de nos enjeux collectifs rend cette approche d’intérêt commun. On ne doit pas craindre d’un « retour en arrière » car la force du jeu contractuel est de favoriser les projets et le compromis. La RSE a commencé par les alliances entre ONG et entreprises ; elle a besoin de se poursuivre par les accords sociaux et elle sera consacrée demain par les accords entre les entreprises et les territoires, Etats et collectivités, pour convenir de « programmes d’intégration sociétale » (dits de local content). Oui, la RSE fait pleinement partie de l’édifice de construction politique moderne !
Patrick d’Humières
www.institutrse.com
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