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Le climat dans le business, c’est parti !

La semaine qui s’ouvre va être marquée par une série d’initiatives des entreprises qui ont décidé de prendre leur part de la question du réchauffement climatique. Non pas que rien n’ait été fait jusqu’ici. Mais , il faut le dire, on a mis du temps à accepter le lien entre le réchauffement et l’activité humaine et puis à sortir de l’idée qui attribuait aux Etats la seule responsabilité de réguler les émissions de carbone. Deux phénomènes sont venus perturber cette trompeuse répartition des rôles. La première est l’amplification critique de l’enjeu climat qui met en cause ici et là, de façon croissante, les potentialités économiques de zones et de secteurs entiers et qui fait naître des déséquilibres humains et sanitaires de moins en moins acceptés. L’autre prise de conscience est celle des capacités insoupçonnés d’un modèle énergétique efficace et à base de renouvelables. Le camp du business est désormais celui de la décarbonation volontariste et organisée, afin de changer le modèle économique avant vingt ans. La majorité des dirigeants en sont aujourd’hui persuadé.


Patrick d’Humières
Patrick d’Humières
De fait, tout le monde convient que 2030 est un rendez-vous planétaire qu’on ne saurait rater, même si on sait que la dynamique dépassera les 2 degrés symboliques. La catharsis française s’est faite à l’occasion du débat sur la transition énergétique qui montre que ces ping-pong idéologiques et politiques ne sont pas inutiles culturellement, même si la rationalité fait grandement défaut dans nos débats publics. Maintenant, trois défis sont posés aux chefs d’entreprises grandes ou petites. Le premier est de s’engager sur des positions qui donnent le cap à long terme afin que les équipes et les stratégies d’entreprise passent à des comportements sobres et propres, dans les offres et le fonctionnement d’une économie qui gaspille encore plus de la moitié de son énergie utilisée. Le second défi est de formaliser dans une feuille de route les étapes du nouveau paradigme énergétique, pour se mettre en phase avec les objectifs nationaux et internationaux, et sectoriels bien entendu, au travers d’objectifs publics. Le dernier défi est de compter le carbone émis ou intégré dans les investissements pour que le signal prix renvoi chaque décision à son impact carbone. C’est comme cela qu’on passera des déclarations enfin claires à un management carbone enfin organisé.

Bien entendu, le volontarisme qui se dégage ne doit pas empêcher le pragmatisme : pour que la taxation carbone monte raisonnablement et évite les effets boomerang qui ont fait tant de mal au sujet. Et pour que les énergies nouvelles se mettent en place dans des conditions moins sauvages que celles utilisées jusqu’ici pour mettre des éoliennes n’importe où ou accorder des tarifs de rachat n’importe comment ! Mais ce tournant a aussi une conséquence simple : il faut que les entreprises fassent de leur performance énergie-carbone un indicateur de reporting aussi important que les chiffres financiers et d’activité. Un CA se juge aussi à sa dimension décarbonée et plus seulement en soi. Bonne nouvelle : les investisseurs poussent irréversiblement en ce sens, plus vite et plus fort qu’on n’aurait pu l’imaginer. Les épargnants et les gestionnaires d’actifs ont mis désormais le carbone dans la colonne passif ! Il va falloir que ce passage de la conscience climatique au management carbone se professionnalise, se mesure, et se communique clairement. Le modèle durable est en marche, pas seulement parce qu’on le veut mais parce qu’on n’a plus le choix.

Patrick d’Humières
www.institutrse.com

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Mercredi 27 Mai 2015




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