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La transformation forcée des marchés de capitaux

Par Richard Price, directeur des ventes auprès des institutions financières, TIBCO Software Royaume-Uni et Irlande


Les institutions du secteur des marchés de capitaux subissent des pressions à la fois réglementaires et concurrentielles afin d’être en mesure de délivrer une vision en temps réel et de bout en bout de l’ensemble des échanges qu’elles réalisent. Ce suivi détaillé des chaînes de valeur complexes sur les marchés de capitaux n’est possible qu’avec les bons outils.

Comme pour la plupart des exigences de mise en conformité réglementaire, le minimum a été réalisé jusqu'à présent. A aucun moment, il n’a été question de considérer le changement transformationnel comme un facteur ayant un impact positif sur l'entreprise. De même, les structures n’ont pas appliqué les meilleures pratiques dans ce domaine et ont omis les techniques de Machine Learning.

En quête de transparence et de responsabilisation

La deuxième directive de l’UE sur les marchés d’instruments financiers (MiFID II) vise à transformer le secteur financier avec des exigences accrues en matière de transparence et de renforcement des normes de responsabilité. Entrée en vigueur au début de 2018, la MiFID II élargit le champ d’application de la directive initiale. Désormais, toutes organisations ayant des intérêts dans des marchés de capitaux de l’UE, aussi mineure soit-elle, sont concernées.

Pour offrir un maximum de protection aux investisseurs et davantage de visibilité aux organismes de régulation, la directive exige une totale transparence pour chaque catégorie d’actif, des titres aux placements à revenus fixes, et des fonds négociés en bourse aux opérations en devises étrangères. Les nouvelles règles englobent tous les aspects des transactions au sein de l’UE, affectant le secteur des services financiers à tous les niveaux : banques, investisseurs institutionnels, marchés boursiers, courtiers, fonds spéculatifs et sociétés de transactions à haute fréquence.

L’objectif est de pousser le monde du trading vers des méthodes exclusivement électroniques, ce qui a l’avantage d’offrir de meilleures pistes d’audit et de surveillance. Les institutions devront communiquer davantage d’informations sur la plupart de leurs transactions, y compris toute sorte de renseignements relatifs aux prix et volumes. La réglementation exige également de ces établissements qu’ils soient en mesure de signaler sans délai toute transaction suspecte et de détecter des schémas d’activités inhabituels.

La directive MiFID II n’est pas le seul facteur réglementaire obligeant les établissements financiers à faire en sorte d’améliorer la supervision de leur activité. Avec la directive révisée sur les services de paiement (DSP2), les banques sont tenues d’ouvrir leurs infrastructures de paiement et données clients à des tiers.

Une opportunité en or

Les organismes de régulation sont donc passés à l’offensive. Il serait tentant de voir cette initiative uniquement comme un objectif de conformité difficile à atteindre. En réalité, il est crucial que l’ensemble des acteurs des marchés de capitaux comprennent les enjeux et ne traitent pas cette nécessité d’une meilleure surveillance des transactions comme une simple case à cocher. Contrairement à certains obstacles réglementaires, celui-ci devrait être perçu comme une opportunité susceptible de rendre une activité de trading plus performante. Il s’agit, en effet, d’une formidable opportunité pour les établissements de prendre l’ascendant sur la concurrence.

La clé de cette transformation réside dans la puissance de la technologie. Les acteurs les plus avant-gardistes du secteur du trading ont d’ores et déjà identifié le potentiel lié à l’adoption d’une plateforme logicielle. Une telle plateforme leur permet d’assurer une surveillance de bout en bout des transactions. De même, elle peut aider les traders à prévenir la fraude, contrôler le blanchiment d’argent, et offrir une meilleure connaissance du client, tout en répondant aux réglementations les plus exigeantes en toute simplicité.

Dans ce contexte, il est insensé d’opter pour une solution monofonctionnelle. L’outil choisi doit pouvoir être utilisée dans différents contextes et scénarios, du parquet à la salle du conseil et faire office de cadre optimisant toutes sortes de processus métiers. L’avantage de décider de ce modèle de supervision des transactions réside dans le fait qu’elle s’appuie sur des algorithmes, qui sont nettement plus précis et efficaces pour repérer des dégradations et effectuer des prédictions.

Trouver la plateforme idéale

Certaines banques disposent déjà d’une multitude d’outils leur offrant une visibilité sur leurs processus métiers ; elles en disposent probablement de trop, chacun d’entre eux étant une réponse à un problème isolé. Or, cette approche ne procure pas une visibilité globale et nécessite que l’ensemble de ces outils disparates soient maintenus séparément, tout en cherchant à assurer une synergie entre eux. Il s’agit là d’un véritable casse-tête chinois.

Ce dont les traders ont besoin, c’est d’une plateforme centralisant l’ensemble des événements. Il leur faut un tableau de bord avec des renseignements sur chaque transaction, chaque anomalie au niveau de la chaîne d’approvisionnement, chaque nœud de l’infrastructure sous-jacente ; de façon à mettre en lumière les sources de problèmes et d’éviter que d’autres ne surviennent à l’avenir.

Cette plateforme doit collecter toutes sortes d’informations, que ce soit au niveau des routeurs, des systèmes ou des applications. Un grand nombre de sources de la chaîne de trading doivent y paraître avec une vue unifiée et une mise à jour en temps réel. Les équipes de production peuvent ainsi observer les flux de transactions de bout en bout, et communiquer des informations pertinentes aux traders, afin que ceux qui se trouvent au cœur de l’action ne naviguent pas à vue.

Une telle solution s’avère profitable à la fois immédiatement et dans la durée car elle est en effet capable de créer des modèles prédictifs sur les données entrantes. Ainsi, si les données reçues en retour montrent une activité susceptible de provoquer un problème, le trader peut en être informé en amont. En effet, la plateforme idéale doit mettre en évidence les anomalies par rapport aux schémas de trading normaux en temps réel. Elle doit traiter une multitude de flux de données et les préparer pour qu’elles soient exploitées par l’humain, afin que les bonnes décisions soient prises rapidement.

Si un système de trading connaît une défaillance, la plateforme de surveillance devra fournir les points de données nécessaires pour en identifier la cause –instantanément et dans un format agrégé et cohérent. Elle permettra aux équipes de support d’aller au-delà des problèmes avant qu’ils n’aient le moindre impact sur les clients, d’améliorer leur service, et d’assurer le bon déroulement de l’ensemble des opérations. Cela implique d’agréger les informations issues de millions de points de données, ainsi que de transformer des données brutes en informations utiles et exploitables. Dans la banque, le temps c’est de l’argent et se mesure en infimes fractions d’une seconde.

Ici, il est question de volumes de données largement supérieurs à ce qu’ils pourraient imaginer. La surveillance approfondie exigée par la directive MiFID II aura inévitablement pour résultat de gérer une vague de données, qui devront être supervisées et protégées. La conformité passera donc forcément par des outils hautement sophistiqués.

L’industrie du trading étant la première à avoir exploité des algorithmes pour ses opérations, les acteurs du secteur se sentiront sûrement en territoire connu. Les mêmes techniques permettent désormais de mieux comprendre ce qui se passe dans l’ensemble de l’écosystème et pas uniquement dans le cadre des transactions. La plateforme choisie ne doit donc pas se contenter de tenir le trader au courant en l’informant sur des activités dont il a déjà connaissance ; elle doit être capable de proposer des solutions à des problèmes dont il ignore l’existence ou qui n’avaient pas été résolus jusque-là. En outre, chaque environnement étant unique, la mise en place d’un cadre flexible sera la meilleure façon de permettre aux traders d’atteindre leurs objectifs avec un maximum de précision.

Prendre l’ascendant sur la concurrence

Les réglementations exigent une visibilité de bout en bout sur les transactions et nécessitent par conséquent une autorégulation accrue de la part des acteurs des marchés. Ces derniers ne disposent que de peu de temps pour atteindre cet objectif si l’on tient compte du fait qu’un certain nombre de directives sont déjà entrées en vigueur. Seuls des logiciels peuvent les aider à y parvenir. Le déploiement d’un cadre de surveillance adéquat permet non seulement de cocher une case vis-à-vis des réglementations, mais aussi de prendre l’ascendant sur la concurrence en augmentant son rendement et en optimisant ses processus métiers.

Lorsque les termes « régulation », « opérations » et « Machine Learning » sont associés, la pression réglementaire peut être perçue comme positive pour l’entreprise, et pas juste comme un frein ou un obstacle à l’innovation. Cependant, il est dans l’intérêt de tout le monde que les traders adoptent une forme de surveillance pour plus de visibilité et de transparence, tout en minimisant les risques et en évitant les pertes dues à la spéculation frauduleuse. Mais il faut agir vite. Les établissements financiers ne disposent en effet que d’une fenêtre de tir réduite pour prendre des mesures décisives avant de perdre du terrain face à la concurrence.


A propos de l’auteur :
Richard Price, directeur des ventes auprès des institutions financières, TIBCO Software Royaume-Uni et Irlande.
Cadre chevronné, Richard Price s’est forgé une vaste expérience dans la vente, le marketing et le développement des partenaires dans le domaine de l’informatique et en EMEA. Il a rejoint TIBCO fin 2016, et aide aujourd’hui les clients et partenaires de l’entreprise à prendre l’ascendant sur la concurrence et à surmonter les défis des secteurs des services financiers et d’assurance.
Avant cela, il a occupé différents postes à responsabilité dans la gestion des ventes chez Open Text pendant 18 ans, et a globalement démontré tout au long de sa carrière ses compétences dans ce domaine, ainsi qu’en matière de collaboration avec des partenaires issus d’une variété de segments du monde des services financiers (vente de détail, services bancaires de financement et d’investissement, et assurances dommages, vie et spécialisées).
Richard Price a piloté des projets de type front-office tels que des portails clients directs de gestion de patrimoine ; le développement d’une plateforme marcom et de gestion des actifs marketing dans le domaine de la banque d’investissement ; la gestion de marque et de la fourniture de produits dans le domaine de la banque de détail ; ainsi que la transformation d’une plateforme de gestion des souscriptions et des demandes d’indemnisation dans le monde de l’assurance.
Côte back-office, il a travaillé sur des projets visant à créer de nouveaux processus de rupture pour la gestion mondiale des RH ; dans le développement d’un ERP des factures au traitement des frais ; ainsi que sur des programmes de traitement des actifs sous gestion et de mise en conformité du positionnement d’entreprise (dans le cadre de projets touchant aux domaines du calcul haute performance, de l’analytique et de la gestion de contenu).

A propos de TIBCO
TIBCO renforce l’entreprise digitale en optimisant et accélérant prises de décisions et actions avec TIBCO Connected Intelligence Cloud. Les technologies TIBCO interconnectent individus, systèmes, équipements et API, capturent les données en temps réel et augmentent l’intelligence des entreprises avec l’analytique. Des milliers d’entreprises à travers le monde font confiance à TIBCO pour offrir des expériences convaincantes à leurs clients, dynamiser leurs opérations et stimuler l’innovation. Pour découvrir comment TIBCO développe l’intelligence numérique, rendez-vous sur www.tibco.com.

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Vendredi 2 Novembre 2018




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