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L'économie positive, c'est de la RSE

Bravo à Planet Finance, à la ville du Havre et à Jacques Attali d'avoir su fédérer tant de talents, d'esprits innovants et de bonnes volontés créatrices pour faire avancer son concept d'économie positive. Et disons-le, il y a plus qu'un concept : le manifeste et le travail en amont de l'économie positive est riche et puissant. C'est une contribution opérationnelle à l'invention du monde qui vient dont devraient s'inspirer l'ensemble des décideurs publics et privés.


Patrick d’Humières
Patrick d’Humières
Notre grand regret toutefois est qu'à force de vouloir jouer « sa carte » l'économie positive n'est qu'une façon changer l'étiquette de l'économie durable qui s'invente aussi depuis 30 ans : même inspiration fondée sur les grandes questions planétaires et humaines, même logiciel d'économie des ressources et même objectif de mieux répartir, mieux produire, mieux échanger, gratuité incluse... Si on s'arrête sur les excellentes propositions pour l'entreprise, la même remarque saute aux yeux. L'entreprise positive intègre les générations à venir, la rémunération des acteurs de long terme, la relation à l'intérêt général. Elle bénéficierait de l'incitation fiscale que nous réclamons depuis Le Grenelle de l'environnement. Bref, ce sont les idées de base de la RSE, qui n'est elle-même pas autre chose que le nom de l'entreprise durable.

Conclusion : si les idées sont les mêmes, pourquoi changer les mots ? Le développement durable a commencé à s'imposer dans la représentation publique et dans les medias ; sa notoriété est très élevée ; par commodité le concept de RSE finit par l'incarner dans les milieux économiques qui utilisent volontiers l'acronyme pour parler d'une entreprise qui s'intéresse à l'intérêt collectif dans son environnement local. Alors fallait-il inventer un nouveau nom, au risque de perturber le discours et de compliquer l'appropriation du mouvement ? Soyons positifs ! C'est le sens qui compte ! Oui mais dommage que ce travail considérable effectué au nom de l'économie positive ne soit pas mis au service du mouvement mondial, universel et partagé de plus en plus qui s'appelle l'économie durable et la responsabilité, en venant renforcer le courant qui monte. Dommage de parler d'entreprise positive alors qu'on parle de RSE. Et dommage d'engager une réflexion sur les indicateurs de positivité alors que celle –ci se fait depuis des années sur les indicateurs RSE et d'information extra-financière, qui servent à mesurer les mêmes performances. On rappellera que la GRI met en synergie plusieurs milliers de stakeholders dans le monde ; idem pour le Global Compact, l'ISO etc.. Pour notre part, dans le cadre des chantiers RSE que nous partageons avec tous les acteurs de la communauté RSE, pour faire avancer les mesures de la performance sociétale, nous proposons aux acteurs de l'économie positive de nous rejoindre et de s'associer à la démarche globale. On y arrivera plus vite, tous ensembles. Ce qui compte est de démontrer que la RSE est positive.

Patrick d’Humières
www.institutrse.com

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Mardi 23 Septembre 2014




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