Moins de crypto-criminalité en 2023 ? Selon le dernier rapport Chainalysis, (2024, sur la criminalité cryptographique), la valeur des actes de blanchiments en crypto a baissé de près de 30 % en 2023 par rapport à l'an dernier atteignant 22 milliards de dollars. Une bonne nouvelle ? Pas si l'on considère qu'une partie de cette baisse peut être attribuée à une diminution du volume global des transactions crypto, à la fois légitimes et illicites. Cela dit, la baisse des activités de blanchiment d'argent a été plus prononcée, à 29,5 %, par rapport à la baisse de 14,9 % du volume total des transactions.
En suivant le flux des fonds illicites sur les blockchains, Chainalysis a également découvert que les échangeurs centralisés (62 %) demeurent le principal moyen de conversion de cryptomonnaies en devises fiduciaires traditionnelles.
"La bonne nouvelle c’est que les échanges centralisés sont capables de geler et de saisir les actifs de cryptomonnaie associés à des activités illicites. Grâce aux efforts importants en matière de conformité, y compris dans la mise en œuvre continue de mesures strictes de KYC (know your customer) et de LCB-FT (lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme), les plateformes d’échanges et les autorités sont en mesure d’empêcher les acteurs malveillants de retirer leurs gains acquis de manière illégale", déclare Kim Grauer, directrice de la recherche chez Chainalysis.
Le blanchiment de cryptomonnaies se concentre souvent sur un nombre restreint de plateformes d'échanges. En 2023, une grande majorité (72 %) des fonds illicites envoyés vers des services parallèles ne concernaient que cinq de ces plateformes - contre 69 % l'année précédente.
Néanmoins, les crypto-criminels utilisent de plus en plus une tactique de dissimulation qui consiste à transférer des fonds illicites à travers davantage d'adresses de dépôt dans les plateformes d’échanges centralisés (comme cela peut être le cas avec différents comptes bancaires dans les systèmes financiers traditionnels).
En 2023, 1 425 adresses de dépôt ont reçu l’équivalent de plus d'un million de dollars en cryptomonnaies illicites, pour un total de 6,7 milliards de dollars, ce qui représente 46 % de toute la valeur illicite reçue par les plateformes sur l’année.
"Il est possible que les criminels diversifient leurs activités de blanchiment d'argent sur un plus grand nombre d'adresses de dépôt pour tenter de les dissimuler aux forces de l'ordre et aux équipes chargées de la conformité des marchés financiers. Cela peut également être une stratégie visant à réduire le risque de gel d'une adresse de dépôt pour cause d’activité suspecte", explique Kim Grauer. "Par conséquent et au vu d’une activité plus diffuse, lutter contre la crypto-criminalité exigera une plus grande vigilance et une meilleure compréhension des interconnexions grâce à l'activité on-chain."
Alors que les plateformes d’échanges centralisés enregistrent toujours le volume le plus élevé d'activités en matière de blanchiment de cryptomonnaies, il n'est pas surprenant que les criminels utilisent des protocoles DeFi plus sophistiqués à mesure que la popularité de ces derniers augmente. Dans l'ensemble, le flux de fonds illicites vers les protocoles DeFi a suivi une tendance constante à la hausse au cours des cinq dernières années et représente désormais 13 % des activités de blanchiment.
Enfin, il existe un petit sous-ensemble d’organisations criminelles, comme le tristement célèbre groupe nord coréen Lazarus, qui utilisent les ponts cross-chain. Ces ponts permettent aux utilisateurs de transférer des fonds d'une blockchain à une autre et, l'année dernière, l'utilisation de ces protocoles par les criminels à des fins de blanchiment d'argent a considérablement augmenté.
Ces protocoles ont reçu l’équivalent de 743,8 millions de dollars en cryptomonnaies provenant d'adresses illicites en 2023, contre seulement 312,2 millions de dollars en 2022. "Les changements que nous avons observés chez les crypto-criminels comme Lazarus Group nous rappellent que les acteurs illicites les plus sophistiqués adaptent constamment leur stratégie de blanchiment d'argent et exploitent de nouveaux types de services de cryptomonnaies. Les autorités et les équipes chargées de la conformité peuvent être plus efficaces en étudiant ces nouvelles méthodes et en se familiarisant avec les schémas on-chain qui leur sont associés. Bon nombre de ces techniques, y compris le ‘chain hopping’ peuvent être tracées à l'aide des solutions d'investigation de Chainalysis", conclut Kim Grauer.
En suivant le flux des fonds illicites sur les blockchains, Chainalysis a également découvert que les échangeurs centralisés (62 %) demeurent le principal moyen de conversion de cryptomonnaies en devises fiduciaires traditionnelles.
"La bonne nouvelle c’est que les échanges centralisés sont capables de geler et de saisir les actifs de cryptomonnaie associés à des activités illicites. Grâce aux efforts importants en matière de conformité, y compris dans la mise en œuvre continue de mesures strictes de KYC (know your customer) et de LCB-FT (lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme), les plateformes d’échanges et les autorités sont en mesure d’empêcher les acteurs malveillants de retirer leurs gains acquis de manière illégale", déclare Kim Grauer, directrice de la recherche chez Chainalysis.
Le blanchiment de cryptomonnaies se concentre souvent sur un nombre restreint de plateformes d'échanges. En 2023, une grande majorité (72 %) des fonds illicites envoyés vers des services parallèles ne concernaient que cinq de ces plateformes - contre 69 % l'année précédente.
Néanmoins, les crypto-criminels utilisent de plus en plus une tactique de dissimulation qui consiste à transférer des fonds illicites à travers davantage d'adresses de dépôt dans les plateformes d’échanges centralisés (comme cela peut être le cas avec différents comptes bancaires dans les systèmes financiers traditionnels).
En 2023, 1 425 adresses de dépôt ont reçu l’équivalent de plus d'un million de dollars en cryptomonnaies illicites, pour un total de 6,7 milliards de dollars, ce qui représente 46 % de toute la valeur illicite reçue par les plateformes sur l’année.
"Il est possible que les criminels diversifient leurs activités de blanchiment d'argent sur un plus grand nombre d'adresses de dépôt pour tenter de les dissimuler aux forces de l'ordre et aux équipes chargées de la conformité des marchés financiers. Cela peut également être une stratégie visant à réduire le risque de gel d'une adresse de dépôt pour cause d’activité suspecte", explique Kim Grauer. "Par conséquent et au vu d’une activité plus diffuse, lutter contre la crypto-criminalité exigera une plus grande vigilance et une meilleure compréhension des interconnexions grâce à l'activité on-chain."
Alors que les plateformes d’échanges centralisés enregistrent toujours le volume le plus élevé d'activités en matière de blanchiment de cryptomonnaies, il n'est pas surprenant que les criminels utilisent des protocoles DeFi plus sophistiqués à mesure que la popularité de ces derniers augmente. Dans l'ensemble, le flux de fonds illicites vers les protocoles DeFi a suivi une tendance constante à la hausse au cours des cinq dernières années et représente désormais 13 % des activités de blanchiment.
Enfin, il existe un petit sous-ensemble d’organisations criminelles, comme le tristement célèbre groupe nord coréen Lazarus, qui utilisent les ponts cross-chain. Ces ponts permettent aux utilisateurs de transférer des fonds d'une blockchain à une autre et, l'année dernière, l'utilisation de ces protocoles par les criminels à des fins de blanchiment d'argent a considérablement augmenté.
Ces protocoles ont reçu l’équivalent de 743,8 millions de dollars en cryptomonnaies provenant d'adresses illicites en 2023, contre seulement 312,2 millions de dollars en 2022. "Les changements que nous avons observés chez les crypto-criminels comme Lazarus Group nous rappellent que les acteurs illicites les plus sophistiqués adaptent constamment leur stratégie de blanchiment d'argent et exploitent de nouveaux types de services de cryptomonnaies. Les autorités et les équipes chargées de la conformité peuvent être plus efficaces en étudiant ces nouvelles méthodes et en se familiarisant avec les schémas on-chain qui leur sont associés. Bon nombre de ces techniques, y compris le ‘chain hopping’ peuvent être tracées à l'aide des solutions d'investigation de Chainalysis", conclut Kim Grauer.
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