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Coface salue l'initiative annoncée par le Premier Ministre en faveur du crédit interentreprises, avec la création d'un CAP+

D'importantes garanties publiques ont conforté le crédit bancaire aux entreprises, mais bien peu avait été fait pour le crédit interentreprises. Pourtant, sur 5 euros de crédit court terme aux entreprises, 1 vient des banques et 4 des entreprises fournisseuses.


La crise provoque une dégradation, objective et subjective, de la solidité des entreprises et les conséquences sur le crédit interentreprises sont dramatiques : des acheteurs font faillite, faute de crédit fournisseur ; des fournisseurs inquiets renoncent à vendre, quand ils ont un besoin vital de chiffre d'affaires ; d'autres font quand même crédit à des acheteurs trop fragiles, qui les entraînent dans leur propre faillite (effet domino).

Le montant de garanties au crédit interentreprises annoncé, 5 Md€, reste faible par rapport au volume global du crédit interentreprises (650 Md€). Mais s’il est mis en place très rapidement, c'est 10 ou 15 Md€ de chiffre d'affaires qui sont débloqués, des milliers de faillites évitées, et 150.000 emplois confortés.

Il faut pour cela un système simple, souple et qui colle à la réalité du crédit interentreprises. Les garanties CAP (que CAP+ vient compléter) ne sont parvenues qu'à un encours de 100 M€, malgré l'effort de promotion des pouvoirs publics, du Médiateur et des assureurs-crédit. Ceci pour deux raisons :
- Leur prix est élevé. Une garantie publique doit être plus coûteuse qu'une garantie privée, mais, au prix de 1,5%, CAP est 6 à 7 fois supérieur au prix moyen de l'assurance crédit privée aujourd'hui (Coface couvre 50 Md€ de garanties sur des entreprises françaises pour une centaine de millions de primes).
- Et la cible de CAP est trop réduite : quelques pourcents seulement du crédit interentreprises. En effet, seules sont éligibles les ventes d'assurés crédit (ce qui élimine 4/5 du crédit interentreprises), en cas de réduction de l'assureur-crédit (encore 4/5 du solde éliminé), et si le vendeur accepte de payer la surprime (donc encore une majorité du solde du solde éliminée, car l’entreprise la plus motivée est l’entreprise acheteuse qui bénéficie du crédit).

Pour réussir CAP+, Coface appuie la suggestion du Medef d'une caution fournisseur, distribuée par les assureurs-crédit.
Comment est-ce que cela marche ? Une entreprise a du mal à obtenir du crédit d'un de ses fournisseurs. Elle lui indique confidentiellement qu'elle est prête à lui garantir le bon remboursement à échéance, et elle demande à l'assureur-crédit d'émettre une caution au bénéfice du fournisseur. Elle partage ou pas le coût de la prime avec le fournisseur. Le dispositif peut être mis en place immédiatement et respecte la liberté de négociation de l'acheteur avec ses fournisseurs.
Coface souligne également, comme la Confédération française du commerce interentreprises (CGI), que les problèmes du crédit interentreprises ne se limitent pas aux échanges domestiques. Il est important que CAP+ s'applique aux échanges internationaux, import et export.
Coface rappelle enfin que l'assurance-crédit a un rôle contracyclique majeur : elle aide les entreprises à continuer à vendre sans risque, en évitant l'effet domino, et à conserver leur crédit fournisseur. A titre d'illustration, depuis le début de la crise, les primes de Coface ont augmenté de 4%, les garanties à ses assurés de 14% (et même de 23% sur les entreprises françaises), et les demandes d'indemnités ont triplé : peu d'institutions financières peuvent en dire autant.

Il faut combattre 3 idées fausses :
- La fragilité du crédit interentreprises n'est pas due aux assureurs-crédit puisque 80% des flux ne sont pas assurés et que les garanties globalement n'ont pas diminué.
- Les notes des assureurs-crédit ne sont pas forcément secrètes : Coface, à travers sa Charte transparence, ouvre à toute entreprise un accès permanent et gratuit à sa note et un dialogue sur ses modifications (sur manotation@cofaceservices.com ).
- Les assureurs-crédit sont bien capitalisés et plus de capital ne changerait pas leurs décisions, risque par risque : leurs contrats prévoient la protection des seuls risques compatibles avec le niveau de prime que paye l'assuré sur son portefeuille global de clients.

“La réalité est qu’aucune institution financière privée ne peut amortir une telle crise sur son bilan” souligne Jérôme Cazes, directeur général de Coface.

A propos de Coface
Coface a pour mission de faciliter les échanges entre toutes les entreprises partout dans le monde. Pour cela, Coface offre à ses 130 000 clients quatre outils pour externaliser en tout ou partie la gestion, le financement et la protection de leur Poste clients : l’assurance-crédit, l’affacturage, la notation et ’information d’entreprise et la gestion de créances.
Coface propose également, en France, la gestion des garanties publiques à l’exportation pour le compte de l’Etat.
Grâce à un service de proximité de qualité et 7 000 collaborateurs répartis dans 65 pays, plus de 45% des 500 plus grands groupes mondiaux sont déjà clients de Coface.
Coface est filiale de Natixis dont les fonds propres (tier 1) s’élèvent à fin décembre 2008 à 13,4 milliards d’euros.

www.coface.fr

Lundi 30 Mars 2009




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