Nous avons pu assister au « Nancy et Donald show », voilà maintenant le « Boris and Donald » show !
Le premier show avait pour objet le fameux mur entre le Mexique et les USA, le second a pour objet le Brexit et la renaissance d’une très longue amitié transatlantique entre anglo saxons. Cette semaine est marquée par la réunion des deux risques majeurs du scénario de marché : Trump et le Brexit. La visite d’État de M. Trump en Grande Bretagne nous a permis de percevoir toute la nocivité du couple Donald Trump et Boris Johnson. Le plus « clair » est le soutien explicite et bien peu diplomatique de M. Trump à un « hard » Brexit, en faisant miroiter la perspective d’un accord commercial qui devrait relancer fortement le commerce entre la Vieille Angleterre et le Nouveau Monde. Le bilatéralisme des affaires mercantiles contre le multilatéralisme d’une géopolitique progressiste. Aujourd’hui, la tentation est grande pour les politiques britanniques, de décider de quitter l’Union Européenne sans avoir trouvé un accord, en appliquant les règles de l’OMC. Surtout, l’idée de garder l’argent a fait son chemin. Pourquoi faire un chèque de 40 à 50 milliards d’€ à l’Union Européenne ? Autant garder l’argent et traiter les sujets au fur et à mesure, d’une manière pragmatique, à l’anglo saxonne. Ce schéma est d’autant plus probable que l’Union Européenne ne souhaite plus consacrer de temps à cette négociation, qui est terminée. Connaissant le caractère de Boris Johnson, on imagine aisément sa réaction face à des européens qui lui indiqueront qu’il n’y a rien à négocier, que tout a été dit depuis 2 ans. Il claquera la porte, gardera l’argent et gèrera au jour le jour les problèmes. Il aura ainsi tout le temps de négocier un bon traité commercial avec les USA.
Face à la fusion des problèmes Trump (remise en cause du commerce mondial) et Johnson (probabilité élevée d’un Brexit sans accord, risque d’effondrement de l’Europe), le marché des actions reste serein. Il continue à ignorer benoitement le potentiel particulièrement négatif de la mise en œuvre opérationnelle de ces tristes desseins. Il est vrai que depuis le second semestre 2016, (l’avènement de Trump et le référendum britannique sur l’appartenance à l’Union Européenne), les risques associés ne se sont pas matérialisés. La Bourse a ainsi pu continuer sur sa trajectoire globalement haussière. D’une certaine manière, les investisseurs sont las des risques qui ne se réalisent pas. Leur humeur est bien plus gouvernée par la bienveillance des banques centrales.
Cette semaine, en écho au très inquiétant couple Boris - Donald, le couple Jérôme - Mario a donné de la voix. La conjonction des deux comités de politique monétaire des deux plus grandes banques centrales a donné lieu au même discours : inutile de s’inquiéter, nous sommes là. Jérôme Powell a déclaré que la Fed prendrait les mesures appropriées en cas de risque récessif et déflationniste. En creux, une baisse des taux est possible si le besoin s’en fait sentir. Mario Draghi a rappelé que la BCE avait à sa disposition un arsenal de moyen qui lui permettront de garantir la stabilité financière « au cas où ». Voilà donc validée cette montée conjointe des risques et de la liquidité. Plus les risques augmentent, plus les banques centrales proposent de la liquidité. Le marché l’a bien compris, en faisant tomber les taux souverains à quasiment leurs plus bas historiques. Le niveau si faible des taux « sans risque » confirme la grande inquiétude des investisseurs, qui acceptent un rendement négatif pour immobiliser leur capital dans des actifs sûrs. Pourtant, le cours des actions, l’actif le plus risqué, ne chute pas, loin de là. Leur résilience est impressionnante face au risque récessif qui ne cesse d’augmenter. Le plus grand des paradoxes est le fait que les investisseurs se réjouissent de la perspective de la baisse des taux de la Fed, alors qu’elle a toujours été associée à la baisse du cours des actions…
Commentaire spec : l’indice CAC 40 est reparti à l’assaut de ses résistances. Le support majeur autour des 5200 points a tenu bon.
Tendance sur les marchés de taux et de devises : les taux souverains ont encore baissé cette semaine et se rapprochent de leurs plus bas historiques. L’euro a légèrement baissé.
Tendances récentes sur les matières premières : le cours du Brent a chuté de plus de 10%.
Investisseurs : nous recommandons aux investisseurs à risque moyen ou faible de sous pondérer les actions au maximum.
Le premier show avait pour objet le fameux mur entre le Mexique et les USA, le second a pour objet le Brexit et la renaissance d’une très longue amitié transatlantique entre anglo saxons. Cette semaine est marquée par la réunion des deux risques majeurs du scénario de marché : Trump et le Brexit. La visite d’État de M. Trump en Grande Bretagne nous a permis de percevoir toute la nocivité du couple Donald Trump et Boris Johnson. Le plus « clair » est le soutien explicite et bien peu diplomatique de M. Trump à un « hard » Brexit, en faisant miroiter la perspective d’un accord commercial qui devrait relancer fortement le commerce entre la Vieille Angleterre et le Nouveau Monde. Le bilatéralisme des affaires mercantiles contre le multilatéralisme d’une géopolitique progressiste. Aujourd’hui, la tentation est grande pour les politiques britanniques, de décider de quitter l’Union Européenne sans avoir trouvé un accord, en appliquant les règles de l’OMC. Surtout, l’idée de garder l’argent a fait son chemin. Pourquoi faire un chèque de 40 à 50 milliards d’€ à l’Union Européenne ? Autant garder l’argent et traiter les sujets au fur et à mesure, d’une manière pragmatique, à l’anglo saxonne. Ce schéma est d’autant plus probable que l’Union Européenne ne souhaite plus consacrer de temps à cette négociation, qui est terminée. Connaissant le caractère de Boris Johnson, on imagine aisément sa réaction face à des européens qui lui indiqueront qu’il n’y a rien à négocier, que tout a été dit depuis 2 ans. Il claquera la porte, gardera l’argent et gèrera au jour le jour les problèmes. Il aura ainsi tout le temps de négocier un bon traité commercial avec les USA.
Face à la fusion des problèmes Trump (remise en cause du commerce mondial) et Johnson (probabilité élevée d’un Brexit sans accord, risque d’effondrement de l’Europe), le marché des actions reste serein. Il continue à ignorer benoitement le potentiel particulièrement négatif de la mise en œuvre opérationnelle de ces tristes desseins. Il est vrai que depuis le second semestre 2016, (l’avènement de Trump et le référendum britannique sur l’appartenance à l’Union Européenne), les risques associés ne se sont pas matérialisés. La Bourse a ainsi pu continuer sur sa trajectoire globalement haussière. D’une certaine manière, les investisseurs sont las des risques qui ne se réalisent pas. Leur humeur est bien plus gouvernée par la bienveillance des banques centrales.
Cette semaine, en écho au très inquiétant couple Boris - Donald, le couple Jérôme - Mario a donné de la voix. La conjonction des deux comités de politique monétaire des deux plus grandes banques centrales a donné lieu au même discours : inutile de s’inquiéter, nous sommes là. Jérôme Powell a déclaré que la Fed prendrait les mesures appropriées en cas de risque récessif et déflationniste. En creux, une baisse des taux est possible si le besoin s’en fait sentir. Mario Draghi a rappelé que la BCE avait à sa disposition un arsenal de moyen qui lui permettront de garantir la stabilité financière « au cas où ». Voilà donc validée cette montée conjointe des risques et de la liquidité. Plus les risques augmentent, plus les banques centrales proposent de la liquidité. Le marché l’a bien compris, en faisant tomber les taux souverains à quasiment leurs plus bas historiques. Le niveau si faible des taux « sans risque » confirme la grande inquiétude des investisseurs, qui acceptent un rendement négatif pour immobiliser leur capital dans des actifs sûrs. Pourtant, le cours des actions, l’actif le plus risqué, ne chute pas, loin de là. Leur résilience est impressionnante face au risque récessif qui ne cesse d’augmenter. Le plus grand des paradoxes est le fait que les investisseurs se réjouissent de la perspective de la baisse des taux de la Fed, alors qu’elle a toujours été associée à la baisse du cours des actions…
Commentaire spec : l’indice CAC 40 est reparti à l’assaut de ses résistances. Le support majeur autour des 5200 points a tenu bon.
Tendance sur les marchés de taux et de devises : les taux souverains ont encore baissé cette semaine et se rapprochent de leurs plus bas historiques. L’euro a légèrement baissé.
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Eric GALIEGUE
Analyste financier indépendant,
Président de VALQUANT EXPERTYSE SAS
Membre de l'ACIFTE, association agrée par l' AMF
Enregistré à l' ORIAS sous le N° 11059738
7 rue Greffulhe
75 008 PARIS
01 42 93 23 68
06 82 84 78 61
eric.galiegue@valquant.fr
www.valquant.fr
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Fondée en 2015, Chaineum est un cabinet de conseil en opérations de haut de bilan offrant une expertise de premier plan en matière d’ICOs et STOs, avec une vision stratégique orientée tant vers le métier de ses clients que sur la technologie blockchain. A ce titre, Chaineum a participé à la mise en œuvre de bonnes pratiques dans le secteur (ICO Charter, Security Token Network).
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