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Bonnes nouvelles… mauvaises nouvelles ?

Lettre du 12 janvier 2018.


Les quelques jours qui nous séparent de la Saint Sylvestre nous ont montré ce que pourrait être l’année 2018 en accéléré. Une phase très haussière, où en 4 jours, le marché a progressé de 4%, soit la moitié de ce qu’on attend de lui en une année, puis une phase modérément corrective, associée notamment à l’appréciation de l’€ et à la hausse des taux. En creux, il y a ce paradoxe majeur qui veut que ce qui est bon pour la sphère réelle, ne l’est pas forcément pour la sphère financière. En d’autres termes, il est bien possible que, désormais, les bonnes nouvelles relatives à la croissance de l’économie réelle viennent affecter le comportement de la sphère financière.

Cette semaine, plusieurs indicateurs économiques ont confirmé que l’économie des pays développés se porte bien, peut être « trop bien ».
Nous avons relevé deux statistiques majeures, des deux côtés de l’Atlantique, qui préfigurent d’une conjoncture économique future peut être en forte accélération. Aux USA, les encours du crédit à la consommation ont progressé de 28mds$ en novembre 2017, contre une attente des économistes de 18mds$. C’est la plus forte progression mensuelle depuis 16 ans. Cette statistique se rajoute à bien d’autres. Elle confirme que l’économie américaine est peut-être, contrairement aux anticipations actuelles des économistes, en train de préparer une accélération dont elle a le secret. La baisse des impôts décidée par M. Trump contribue probablement à cette situation, par l’impact sur la psychologie des ménages et des entreprises. En Europe, la commission européenne a publié ses indicateurs de sentiment économique, confiance du consommateur et climat des affaires. Le sentiment économique est au plus haut depuis octobre 2000, et le climat des affaires est tout simplement au plus haut historique (cet indicateur a été créé en 1985…). Notre indicateur VALQUANT de momentum économique, calculé depuis 1993, est lui aussi au plus haut historique pour l’Europe. Les économètres nous disent depuis déjà quelques années que les indicateurs avancés dont nous avons fait état sont beaucoup moins corrélés avec les grandeurs économiques qu’elles sont supposées anticiper : consommation et investissement. Nous considérons néanmoins qu’une bonne psychologie des acteurs du marché est naturellement une bonne nouvelle pour la croissance.

Du coté monétaire, c’est la douche froide.
Dans un tel contexte économique, il est quand même naturel que les banques centrales réduisent leur stimulation monétaire. Mardi, la banque du Japon, qui est toujours dans une logique de création monétaire forcenée, pour lutter contre le risque déflationniste, a réduit ses achats sur le marché. Rappelons que l’institut d’émission japonais a poussé très loin le Quantitative Easing, en l’appliquant non seulement aux obligations émises par l’Etat (dont elle détient 40% du stock total !), mais aussi aux obligations d’entreprises et aux actions elles-mêmes, via les ETF. La situation économique du Japon est bien connue. Ce pays affronte une situation quasi déflationniste depuis une vingtaine d’année, qu’entretiennent sa situation démographique catastrophique et la hausse de sa monnaie. Or, depuis quelques mois, la « politique des trois flèches » de M. Abe semble commencer à porter ses fruits. Le PIB croît au rythme de plus de 2%, et l’indice des prix ne baisse plus. M. Kuroda, le président de la banque du Japon, a naturellement envoyé un signal fort au marché. Demain, il faudra probablement compter sans la création massive de monnaie. En Europe, il semble bien aussi que la BCE se prépare à limiter, voire arrêter les mesures de politique monétaire non conventionnelles. Les rachats mensuels de 30 milliards d’€ vont peut-être cesser en septembre. Cela veut dire que les deux sources de liquidité majeures, qui expliquent probablement le maintien des taux de marché à un niveau si bas, vont se tarir d’ici la fin de l’année. Si on rajoute à cela la dépêche de Bloomberg évoquant le fait que les autorités chinoises auraient recommandé de moins acheter d’obligations américaines, on se retrouve avec un contexte monétaire très compliqué. Il se profilerait ainsi, comme l’a indiqué le comportement des taux cette semaine, la normalisation des taux d’intérêt, reflet d’une liquidité moins abondante, qui trouve des emplois dans la sphère réelle.

3 scenarii s’offrent aux investisseurs pour 2018, selon la force de la croissance : trop de croissance, pas assez de croissance, pas du tout (récession). Il est probable qu’ils considèrent, à l’aide des indicateurs macroéconomiques avancés, que nous soyons dans le scénario « trop », ce qui justifie une correction obligataire significative. Gageons que le marché saura supporter cette correction, et qu’au pire elle donnera une occasion d’acquérir des actions à bon compte.

Spéculateur : consolidation de la puissante impulsion de début d’année : trop vite trop haut ?

Tendance sur les marchés de taux et de devises :
Les taux des obligations souveraines ont progressé à nouveau cette semaine. Notamment, le 10 ans américain a touché 2,6%....

Tendances récentes sur les matières premières : Le cours du pétrole a fortement augmenté significativement, autour de 70 $ le baril pour les qualités texanes.

Investisseurs : Nous recommandons désormais aux investisseurs à risque moyen ou faible, une pondération neutre sur les actions. Les investisseurs qui acceptent un risque élevé peuvent rester surinvestis sur les actions tant que la tendance haussière demeure affirmée, ce qui est clairement toujours le cas.

Eric Galiègue
VALQUANT

171, rue Saint-Honoré - 75001 Paris
Tél. 01.58.18.37.50
Fax. 01.42.65.15.26

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