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Affaires et Psychiatrie, sans se prendre au sérieux (3/5) - Un brin de schizophrénie

Au risque de passer pour un carabin refoulé, une nouvelle affection apparaît dans cette série de billets, et ce dès le titre. Soulignons que des entreprises existent, portées par des entrepreneurs, et que celles-ci résistent et prospèrent parfois longtemps avant que leur inéluctable déclin ne soit suivi de leur décès.


Rémy Mahoudeaux
Rémy Mahoudeaux
Ne nous leurrons pas : c'est parce qu'un entrepreneur bâtit et dirige une entreprise qu'elle existe. C'est une bonne dose d'optimisme qui lui permet d'envisager la perspective de gain raisonnablement probable qui justifie l'exposition au risque, malgré la liste des menaces connues et l'indubitable existence de menaces létales non identifiés. L'entrepreneur croit à la probabilité objective de succès de son entreprise, et en cela il faut conclure que l'entrepreneur est un optimiste.

Rappelons nous cependant le premier billet de cette série : « seul le paranoïaque survit » . Le pessimisme de l'entrepreneur est donc vital à l'entreprise, puisque c'est la condition sine quae non de la pérennité de l'entreprise.

Optimiste et pessimiste. Voilà la schizophrénie annoncée par le titre : Tel un Janus des temps moderne, l'entrepreneur se doit d'assumer cette contradiction qu'il conviendra d'appeler le paradoxe de Mahoudeaux (sauf à ce qu'une formulation antérieure m'en conteste avec succès la paternité) : L'entrepreneur vivant est un optimiste paranoïaque. Dans la langue de Shakespeare : A living entrepreneur is an optimistic paranoïd.

Comme en mathématiques, précisons un tantinet le domaine de définition :
- Il est évident qu'un entrepreneur optimiste non-paranoïaque mettra un certain temps avant de voir son entreprise mourir ; pendant ce temps de latence, le paradoxe ne sera pas vérifié ;
- Affirmons que ce temps de latence dépend de l'inertie propre de l'entreprise et de l'agressivité des menaces qu'elle subît ;
> Un entrepreneur peut certes survivre au naufrage de son entreprise (que ce naufrage soit dû à un excès d'optimisme ou une carence de paranoïa), mais il perdra de fait la qualité d’entrepreneur ;
- Certains dirigeants d'entreprises sont par nature non optimistes paranoïaques : ce sont les liquidateurs … mais peut-on vraiment considérer que des fossoyeurs d'entreprises soient des entrepreneurs ?
- Il semblerait qu'en psychiatrie des patients peuvent souffrir et de schizophrénie et de paranoïa en même temps.

Rémy Mahoudeaux
Managing Director, RemSyx

boss@remsyx.com
www.remsyx.com

Lundi 18 Avril 2011




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