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A la croisée des chemins…

Rarement on aura pu dire que nous sommes aussi clairement « à la croisée des chemins ». Quelle direction va prendre le marché des actions ?


Eric Galiègue
Eric Galiègue
A l’heure qu’il est, nous envisageons deux directions totalement opposées, sans situation médiane. Le catalyseur sera politique : il s’agit du conseil européen qui doit se tenir le 23 octobre (alors qu’il était planifié pour ce week-end du 16).

Nous faisons bien volontiers le parallèle avec la crise précédente. Les ressemblances sont frappantes, même si bien sûr, de nombreuses différences existent.

Comme en 2008-2009, la crise bancaire est déclarée : DEXIA ne peut survivre dans sa structure bicéphale antérieure, donc le groupe est démantelé sous l’égide des Etats Belges et Français. Il est difficile de faire le parallèle avec LEHMANN, mais la nationalité des deux banques qui catalysent la crise est caractéristique de l’origine des deux crises. Américaine et privée en 2008, européenne et publique en 2011... La situation sur le marché interbancaire est maintenant quasiment aussi difficile qu’il y a 3 ans ; les dépôts des banques auprès de le BCE ont atteint un record annuel de plus de 260 milliards d’ € la semaine dernière et on ne compte plus les dégradations des notes des banques par les agences (notamment en Espagne).

Comme en 2008-2009, un G20 est proche... Début 2009, la perspective du G20 de Londres le 2 avril 2009 avait permis la construction d’un socle de confiance. Même si le contenu psychologique est évident, la proximité du G20 de Cannes les 3 et 4 novembre 2011 peut être considérée comme essentielle. Elle doit entériner les annonces faites par le sommet européen du 23 octobre et ainsi clore une fois pour toute la crise de la dette européenne, dans le cadre d’une initiative majeure qui doit être dévoilée dans 10 jours… Forts de cette initiative, les marchés financiers devraient considérer que « le pire est passé », et que, vaille que vaille, les acteurs de l’économie vont passer les prochains mois sans effondrement systémique, même si la période sera difficile – ce que reflète le niveau actuel des cours boursiers.

Comme en 2008-2009, la conjoncture économique se dégrade. L’affaiblissement conjoncturel est plus progressif qu’en 2008-2009, où on avait parlé d’arrêt de l’activité. En 2011, les signes d’affaiblissement sont plus classiques, ils sont très clairs et ont été confirmés récemment, notamment en Allemagne, qui va subir un brutal coup d’arrêt l’année prochaine, d’après les dernières statistiques.

Mais quelle sera la nature des annonces faites le 23 Octobre pour envisager une poursuite du rebond des cours boursiers et de la confiance, d’une manière générale ? Le problème qui empoisonne les marchés depuis février 2010 est grec. Evidemment il révèle le laxisme des Etats, visible dans l’accumulation de la dette depuis 30 ans ; il révèle les faiblesses de la construction européenne et de sa gouvernance ; mais pourtant il faut solutionner « une fois pour toutes » le cas grec. Cela passe par un défaut, « sélectif », «confiné », qui ne puisse pas être suivi par d’autres pays. La perte subie par les banques est plus difficile à gérer que celle subie par les investisseurs, car les banques de par les règles prudentielles spécifiques à leur métier, doivent reconstituer tout de suite leurs fonds propres. C’est à l’heure actuelle particulièrement compliqué, voire impossible, d’où l’intervention des Etats. Eux-mêmes désargentés ! C’est toute la difficulté de la réponse du Conseil Européen du 23 octobre. C’est au cours de ce Conseil que les politiques doivent « reprendre la main » sur les marchés. Les Etats doivent jouer de leur crédit, comme ont su le faire les Banques Centrales. L’exemple espagnol est intéressant : laisser une période courte aux banques pour se recapitaliser, sous menace d’une nationalisation à bon compte pour le contribuable. L’accès instantané à la garantie de l’Etat est aussi une solution pour permettre aux banques de poursuivre leur activité sans problème. Nous avons tendance à y croire, même si l’exercice s’avère très délicat. Nous rehaussons entre 10 et 20 % l’ensemble des bornes de l’allocation d’actif et envisageons donc une poursuite de la hausse des cours du CAC 40 jusque 3700 points d’ici le premier trimestre 2012.


Investisseurs : Nous élargissons et rehaussons la zone d’investissement « normal » en actions que nous fixons désormais à 3100 – 3700 points (sous pondérer au-delà de 3700, sur pondérer en deçà de 3100). Nous argumentons ce rehaussement par la décision politique européenne enfin adaptée à la crise de la dette souveraine des pays européens fragiles.

Spéculateurs : la zone 3300 / 3330 approche, et elle doit générer des prises de bénéfices.

Tendances sur les taux et les devises : Les taux des obligations italiennes sont au plus haut depuis la crise de juillet, à 5,80 %

Tendances récentes sur les matières premières : Le prix du cuivre a rebondi au-delà de 7000, le prix du pétrole a rebondi aussi.


Eric Galiègue
VALQUANT

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Lundi 17 Octobre 2011




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