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Marc Touati
Pour autant, cet optimisme correspond plus à une méthode Coué qu'à une réalité économique. En effet, l'indicateur reflétant l'évolution de la production passée n'a gagné qu'un petit point en juin, restant ainsi huit points au-dessous de son niveau d'avril. De même, les carnets de commandes globaux n'ont progressé que d'un point en juin, affichant une baisse de 3 points par rapport à avril. Pis, les carnets de commandes étrangers ont poursuivi leur baisse, perdant encore 2 points en juin, soit une chute de 7 points par rapport à avril.
En outre, à l'heure où commencent les soldes d'été, il faut noter que la baisse des carnets de commandes est la plus marquée dans le secteur des biens de consommation. Ainsi, pour le troisième mois consécutif, les carnets globaux ont reculé, subissant une perte de 8 points sur le seul mois de juin et de 11 points par rapport à leur niveau de mars dernier. De plus, cette baisse est beaucoup plus forte que le repli des carnets de commandes étrangers (-1 point en juin et - 6 points depuis avril), indiquant par là même que le ralentissement de la consommation nationale qui a commencé depuis deux mois est loin d'être terminé. En d'autres termes, si les soldes d'été devraient comme d'habitude être de bonne facture, il ne faut pas s'attendre au retour de la « fièvre acheteuse », ni en juillet et encore moins pour les mois suivants.
Au total, si le pessimisme n'est pas flagrant, l'euphorie est donc toujours très loin. C'est d'ailleurs ce que reflète l'évolution des perspectives personnelles de production qui ont certes repris en juin les 4 points qu'elles avaient perdus en mai, mais tout en restant inférieures de 4 points à leur niveau de novembre dernier.
Dès lors, si l'enquête de juin a pu être influencée positivement par un « effet Sarkozy », il est clair que dès juillet, la réalité économique devrait reprendre le dessus. Or, celle-ci est faite d'une remontée dangereuse des taux d'intérêt à court et long termes, d'un euro toujours excessivement cher, d'une consommation qui ralentit, d'une croissance mondiale qui décélère, sans oublier le revers des législatives qui risque de réduire la capacité des nouveaux dirigeants à réformer la France en profondeur et par là même d'augmenter la probabilité d'une rentrée sociale chaude.
Dans ce contexte, l'activité industrielle devrait rester molle et la croissance française tout juste atteindre les 1,8 % cette année.
En outre, à l'heure où commencent les soldes d'été, il faut noter que la baisse des carnets de commandes est la plus marquée dans le secteur des biens de consommation. Ainsi, pour le troisième mois consécutif, les carnets globaux ont reculé, subissant une perte de 8 points sur le seul mois de juin et de 11 points par rapport à leur niveau de mars dernier. De plus, cette baisse est beaucoup plus forte que le repli des carnets de commandes étrangers (-1 point en juin et - 6 points depuis avril), indiquant par là même que le ralentissement de la consommation nationale qui a commencé depuis deux mois est loin d'être terminé. En d'autres termes, si les soldes d'été devraient comme d'habitude être de bonne facture, il ne faut pas s'attendre au retour de la « fièvre acheteuse », ni en juillet et encore moins pour les mois suivants.
Au total, si le pessimisme n'est pas flagrant, l'euphorie est donc toujours très loin. C'est d'ailleurs ce que reflète l'évolution des perspectives personnelles de production qui ont certes repris en juin les 4 points qu'elles avaient perdus en mai, mais tout en restant inférieures de 4 points à leur niveau de novembre dernier.
Dès lors, si l'enquête de juin a pu être influencée positivement par un « effet Sarkozy », il est clair que dès juillet, la réalité économique devrait reprendre le dessus. Or, celle-ci est faite d'une remontée dangereuse des taux d'intérêt à court et long termes, d'un euro toujours excessivement cher, d'une consommation qui ralentit, d'une croissance mondiale qui décélère, sans oublier le revers des législatives qui risque de réduire la capacité des nouveaux dirigeants à réformer la France en profondeur et par là même d'augmenter la probabilité d'une rentrée sociale chaude.
Dans ce contexte, l'activité industrielle devrait rester molle et la croissance française tout juste atteindre les 1,8 % cette année.
