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A CHAUD du 21 juin 2007 - Baisse de la consommation en mai : nouvelle alerte pour la croissance française !

Baisse de la consommation en mai : nouvelle alerte pour la croissance française !


2006

T1 2007

T2 2007 *

2007 *

Variation de la consommation des ménages en produits manufacturés

+ 3,7 %

+ 1,1 %

+ 0 %

+ 1,9 %

Variation de la consommation au sens des comptes nationaux

+ 2,3 %

+ 0,3 %

+ 0,1 %

+ 1,7 %

Variation du PIB

+ 2,2 %

+ 0,5 %

+ 0,3 %

+ 1,8 %

* Prévisions ACDE


Marc Touati
Marc Touati
En dépit d'une flambée de leur indice de confiance en mai, les ménages n'ont pas joint le geste à la pensée. Ainsi, après avoir déjà baissé de 0,1 % en avril, la consommation en produits manufacturés a chuté de 0,8 % en mai.

Autrement dit, s'il y a bien eu un effet Sarkozy sur le moral des ménages, la consommation n'en a absolument pas bénéficié. Mais au-delà de l'anecdote, cette baisse des dépenses des ménages est également lourde de conséquences pour la croissance française. En effet, sur avril-mai, la consommation en produits manufacturés enregistre une baisse de 0,4 % par rapport à son niveau moyen du premier trimestre.

Cela signifie que même en réalisant une hausse correctrice de 1 % en juin, cet agrégat sera en baisse de 0,2 % au deuxième trimestre. En fait, pour qu'il se stabilise sur le trimestre, il faudrait une hausse de 1,6 % en juin. Ce qui, compte tenu du climat des législatives et d'une météo très mitigée, est peu probable. Et ce même si le début des soldes devrait tout même assurer une hausse sur l'ensemble du mois.

Toujours est-il que nous resterons loin de la fièvre acheteuse des dernières années. En effet, de par leur niveau d'endettement trop élevé mais aussi à cause de la remontée des taux d'intérêt, les ménages ne peuvent plus s'endetter massivement et par là même ne peuvent plus dépenser sans compter.

Dès lors, quel que soit le scénario de juin, la consommation reculera ou stagnera sur l'ensemble du deuxième trimestre. Ce qui est évidemment de très mauvaise augure pour l'évolution du PIB sur la même période. Dans le meilleur des cas, la croissance de ce dernier devrait tout juste atteindre 0,3 %, compromettant grandement les chances de réaliser une croissance annuelle supérieure à 2 %, voire à 1,8 %.

Il faut donc être clair : la situation économique dont héritent les nouveaux dirigeants du pays est loin d'être flamboyante : la consommation ralentit sérieusement, les taux d'intérêt augmentent dangereusement, les dossiers de surendettement déposés à la Banque de France s'accroissent d'ailleurs fortement, l'euro reste trop cher, les prix du pétrole flambent de nouveau et la croissance mondiale ralentit.

En d'autres termes, la probabilité pour que la France réalise cette année une croissance de 2,25 % comme l'envisage le gouvernement est proche de zéro. Pour peu que, « grâce » à la TVA sociale, la rentrée sociale de septembre soit chaude et le spectre d'une croissance à 1 % refera surface.

Alors s'il vous plait Monsieur Sarkozy, prenez les bonnes mesures rapidement et avec pédagogie, n'engagez surtout pas la TVA sociale, car la France ne le supporterait pas.


Marc Touati
Président de ACDE

marc.touati@acde.biz

www.acde.biz






Jeudi 7 Juin 2007



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